C’est une tribune publiée par le journal L’Opinion signée par 12 des 13 présidents de région – Hervé Morin, François Bonneau, Valérie Pécresse, Renaud Muselier, Laurent Wauquiez, Carole Delga, Marie-Guite Dufay, Alain Rousset, Jean Rottner, Loïg Chesnais Girard, Christelle Morançais et Gilles Simeoni – qui a été publiée hier, le 27 novembre 2018

En gros, voilà ce qui est dit par ces élus qui restent… au moins de terrain, et c’est là l’avantage d’avoir des régions !!

« Les Gilets jaunes, nous les avons rencontrés dans nos régions. Ce serait une très grave erreur de caricaturer leur révolte en un mouvement extrémiste manipulé par l’ultra droite ou l’ultra gauche. Le mouvement des gilets jaunes est l’expression vivante de la fracture territoriale et sociale dans notre pays. Il exprime la colère de nos concitoyens des territoires périurbains et ruraux, contraints de se loger toujours plus loin de leur lieu de travail. »

« Ce mouvement de fond a augmenté les besoins de déplacements et accentué la fracture entre des élites essentiellement urbaines qui profitent de la mondialisation, et les autres qui, dans les banlieues ou les campagnes, n’en touchent aucun dividende et craignent le déclassement. »

« Ce mouvement, c’est le cri de ceux qui sont percutés de plein fouet par les variations des prix des carburants, et qui sont stigmatisés en tant qu’automobilistes, alors que le parc automobile ne représente pas plus de 15 % des émissions de gaz à effet de serre, alors que les bâtiments représentent 40 % de la consommation énergétique. C’est la raison pour laquelle tant de nos compatriotes le soutiennent par procuration en posant leur gilet jaune derrière leur pare-brise. »

Et de demander une mesure d’une sagesse absolue, à savoir dans l’urgence et tant qu’il en est encore temps, le moratoire sur la prochaine hausse des taxes qui risque d’enflammer la France si, par manque de chance, en plus, les cours du pétrole repartent à la hausse par exemple à la faveur d’un hiver s’annonçant rigoureux.

« Il faut prendre des mesures d’urgence et en premier lieu un moratoire sur la hausse des taxes au 1er janvier. Il ne s’agit pas de renoncer à bâtir une fiscalité écologique, mais de prendre le temps de la réécrire d’une manière socialement plus acceptable. »

Effectivement, et c’est tout le sens de mon édito. Il ne faut pas reculer sur la fiscalité écologique, elle est indispensable, elle est même de nature à changer le monde et notre pays, elle pourrait le rendre plus juste et favoriser la justice sociale. Pour cela, eh bien… lisez l’édito non pas sur la transition écologique, mais sur la nécessité d’une transition économique !!

Charles SANNAT

Source L’Opinion ici pour lire entièrement cette tribune

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