C’est un article de la Tribune qui évoque déjà la fin des tours de bureau de la Défense en titrant « La Défense prête à recycler ses parkings et ses tours ».

Et oui, car avec la transition écologique et énergétique, notre Emmanuelle Wargon nationale et ministre du logement, du bien-être et de la félicité populaire dans « l’intensité heureuse » a sans doute raté l’épisode de la Défense qui veut reconvertir ses tours de bureaux. L’intensité est loin d’être facile ou simple à gérer. Plus c’est haut, plus c’est compliqué et coûteux.

Il faut dire qu’il n’y a pas que la transition. Il y a aussi le télétravail et dans une économie tertiaire,  ce qui n’est pas le cas avec des usines dans une économie industrielle, il n’est pas utile d’être au bureau pour remplir des PowerPoint et des tableurs Excel que personne ne va vraiment lire de toutes les façons.

Autant ne pas louer des immenses surfaces dans des tours hors de prix que l’on est incapable de chauffer l’hiver et de climatiser l’été sans un bilan énergétique effroyable avec toutes les charges et coûts que cela représente.

Les entreprises vont vite comprendre que laisser les gens chez eux c’est nettement moins coûteux, et qu’en plus on se rend rapidement compte de tous ceux qui ne servent à rien et qui veulent absolument rester au bureau pour faire croire qu’ils sont utiles. Cela permet quelques charrettes qui seront très très chargées.

Alors les parkings seront vides par millions de m² à la Défense comme dans le reste de Paris puisque la voiture sera plus ou moins interdite au profit de la trottinette et du vélo et les tours désertées comme à New-York à cause du télétravail.

Alors que faire de tout cela ?

Des logements pour les plus chanceux car tout cela sera très coûteux, et des entrepôts urbains…

« De la même façon que l’établissement public lancera un plan « progressif » de reconversion des parcs de stationnement devenus inutiles pour libérer les surfaces, notamment, au profit de la logistique urbaine. « C’est quelque chose qui manque aux territoires. Ce sont en outre des espaces viabilisés et connectés aux grandes routes qu’il est possible de reconvertir pour dégager une vraie valeur ajoutée », souligne le DG de Paris-La Défense. Pour ce faire, il s’appuiera sur sa filiale de développement immobilier avant, dans un second temps, d’étudier la pertinence de confier, ou non, à un opérateur la gestion des lieux. »

Cela fait trois ans que j’avertissais les lecteurs et mes abonnés de la lettre STRATEGIES de cette tendance lourde à venir et que je déconseillais l’investissement dans les parkings.

Il faut toujours savoir pourquoi on achète un actif, pas uniquement parce qu’il est moins cher ou que les locataires sont moins pénibles lorsqu’ils louent un parking qu’un logement.

Certains vont avoir quelques difficultés, et ils ont intérêt à envisager la vente des patrimoines composés de trop de parkings.

Charles SANNAT

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