L’Italie refuse de changer son budget et elle n’a aucune raison de le faire.

Explications trouvées dans cet article d’Euractiv.fr qui revient sur les rapports de force en Europe et le fait que les élections européennes pourraient mal se passer pour les partis classiques.

« Matteo Salvini, patron de la Ligue, n’en a cure. Il a appelé à manifester le 8 décembre à Rome pour dire «pacifiquement» aux «messieurs de Bruxelles : laissez-nous travailler, vivre et respirer».

Il n’y a en effet pas de quoi s’inquiéter dans l’immédiat, confirme Lorenzo Codogno, fondateur du cabinet LC Macro Advisors. «La Commission fera un premier pas pour mener l’Italie vers la procédure de déficit excessif (PDE) avec la publication d’une mise à jour du rapport sur la dette attendue le 21 novembre.»

«D’ici fin janvier, l’Italie sera en PDE mais le délai prévu pour préparer des plans de correction (environ trois à six mois) permettra à l’Italie d’atteindre les élections européennes sans obstacle», a précisé l’ancien économiste en chef du Trésor italien. Et «rien ne se passera avant que la nouvelle Commission soit en place» à l’automne 2019.

D’après Lorenzo Codogno, faute d’action rapide au niveau européen, les marchés financiers seront, «comme d’habitude, les vrais gardiens de la discipline budgétaire».

Depuis mi-mai, date du début des discussions pour la formation de la coalition populiste, le spread, l’écart très surveillé entre les taux d’emprunt italien et allemand, a doublé, oscillant désormais autour de 300 points. Selon la Banque d’Italie, cela représente un coût supplémentaire de 1,5 milliard d’euros en intérêts sur six mois. »

Reste à voir si les marchés feront véritablement pression sur l’Italie avant les élections de l’année prochaine.

Rien n’est moins sûr…

À suivre.

Charles SANNAT

Source Euractiv.fr ici

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