« La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) estime mercredi que le projet de loi dit « sécurité globale » n’est pas suffisamment protecteur de la vie privée et des données personnelles.

Cette proposition de loi, adoptée en novembre en première lecture à l’Assemblée nationale, renforce les pouvoirs de la police, l’accès aux images des caméras-piétons, la captation d’images par les drones et la diffusion de l’image des policiers.

« Outre les implications éthiques, la Cnil constate qu’en l’état, le cadre juridique envisagé n’est pas suffisamment protecteur de la vie privée et des données personnelles », écrit l’autorité dans son avis après avoir été saisie par le président de la commission des lois du Sénat.

« Ces dispositifs de surveillance sont susceptibles d’influer sur l’exercice par les citoyens d’autres libertés fondamentales (droit de manifester, liberté de culte, liberté d’expression) », note également la Cnil.

Soucieux de garantir un équilibre entre les impératifs légitimes de sécurité et le respect de la vie privée, le gendarme des données personnelles ajoute qu’il est nécessaire d’encadrer plus strictement les dispositifs contenus dans la loi de sécurité globale.

La Cnil propose ainsi de limiter davantage les finalités pour lesquelles ces dispositifs peuvent être employés, de s’assurer que les circonstances précises des missions menées justifient leur emploi et de renforcer les garanties entourant leur mise en œuvre ».

Bien évidemment que cette loi est fondamentalement liberticide.

D’ailleurs il y a un évident paradoxe, un paradoxe terrible.

Jamais les peines de prisons et les sanctions judiciaires n’ont été aussi faibles.

Jamais d’un autre côté l’attirail répressif n’a été autant développé.

Ce paradoxe entraîne une conséquence hyper-logique.

Plus l’appareil répressif se durcit et plus il réduit les libertés des gens honnêtes et globalement des braves gens, sans avoir la moindre efficacité sur les vrais méchants.

Pourquoi ?

Parce que quand vous êtes Gilets Jaunes avec un boulot, un salaire et des traites sur la maison, vous êtes « solvables », même petitement. Une amende vous pose des problèmes.

Lorsque vous êtes un brigand et que vous avez un casier long comme le bras mais qu’il ne vous arrive rien vous êtes dans l’impunité la plus totale parce que pour votre catégorie de délinquance il n’y a pas de réponse pénal à la hauteur.

Cette loi sur la sécurité globale n’a rien de globale.

Dans les rues ce sera encore plus violent et encore plus la chienlit.

Mais il faudra au pire parler d’un « sentiment d’insécurité » comme le dit si pudiquement notre garde du sot.

Pour le reste, vous verrez vos libertés se réduire, car, au fond, comprenez bien une chose.

Le délinquent n’est pas l’ennemi de l’Etat, pas plus que les brigands même de grands chemins.

L’ennemi de l’Etat ?

Le vrai ?

C’est le peuple.

C’est vous.

Et c’est cela l’esprit de cette loi.

Vous désigner comme l’ennemi.

La liberté ne se négocie pas.

Charles SANNAT

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Source Agence Reuters via Boursorama.com ici

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