« La Cour administrative d’appel a annulé, ce mardi 16 avril, la procédure de sélection des candidats au rachat en 2014 d’une part de 49% que l’Etat détenait dans l’aéroport de Toulouse qui avait conduit à céder le contrôle de l’aéroport à des actionnaires chinois. Ces derniers essayent de revendre aujourd’hui cette participation. La semaine dernière, le gendarme des aéroports, l’ASI a imposé une baisse de 33% des redevances de l’aéroport de Nice facturées aux compagnies aériennes ».

Comme le rajoute la Tribune: « il ne fait pas bon être actionnaire de l’un des trois aéroports français privatisés. Dans la foulée du vote le 11 avril de la loi Pacte qui inclut la privatisation d’ADP, le groupe italien Atlantia, actionnaire majoritaire de l’aéroport de Nice (49,9%) et le consortium chinois Casil, actionnaire dans les mêmes proportions de l’aéroport de Toulouse, viennent tous deux de prendre un sacré coup derrière la tête ».

Le problème c’est que ces actionnaires peuvent vite sembler être plus des « pilleurs » que des actionnaires soucieux de la pérénité de l’entreprise dont ils ont la charge.

Augmenter les redevances en escroquant ses clients ou encore vider la trésorerie en se servant dedans… alors évidemment, les juges comme les autorités de régulation commencent à voir rouge.

D’ailleurs le peuple aussi voit rouge, car tous ces biens, toutes ces entreprises profitables et bénéficiaires font partie du bien commun.

En privatisant chaque année une ou deux entreprises nous ne gagnons jamais des sommes suffisantes pour rembourser la dette publique, nous ne faisons que renflouer très, très partiellement nos déficits monstrueux qui sont juste énormes au lieu de monstrueux.

Nous nous appauvrissons d’autant, nous perdons des sources de revenus récurrents et conservons tous les centres de coûts ce qui fait qu’année après année, privatisation après privatisation, l’état de santé budgétaire de notre pays se dégrade considérablement.

Privatiser n’est pas une recette miracle, et l’état doit devenir un actionnaire et un gestionnaire moderne, comme c’est le cas dans tous les grands pays qui possèdent des fonds souverains qui leur font gagner beaucoup, beaucoup d’argent parce qu’ils détiennent des participations très lucratives.

Charles SANNAT

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