« La Banque mondiale a nettement revu à la baisse sa prévision de croissance des échanges commerciaux pour 2019, la ramenant à 1,5 % contre les 2,6 % attendus en juin. Ce taux était déjà le plus faible depuis la crise financière mondiale de 2008 ».

Nous parlons ici de ralentissement de la hausse, nous ne sommes pas dans une diminution des échanges, c’est juste qu’ils progressent nettement moins vite.

Est-ce normal ?

Bien évidemment.

Les gens ne veulent pas intégrer, et les marchés encore moins, que nous sommes en train depuis l’élection de Donald Trump d’entamer une véritable démondialisation.

Qui dit démondialisation dit évidemment qu’il va y avoir moins d’échanges car plus de production locale dans chaque pays.

Cela n’annonce pas, d’ailleurs, forcément une ère de misère pour tous… les Chinois peuvent produire et consommer pour eux-mêmes. De la même manière, nous pouvons le faire en Europe ou en Amérique. Les grands perdants seront les grands groupes et les grandes multinationales qui vivent de cette mondialisation, de moins en moins heureuse, et écologiquement mortifère.

La Banque mondiale peut donc continuer à s’alarmer. Tant que Trump est président et s’il est réélu, alors la démondialisation sera grandement accélérée.

Charles SANNAT

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La Banque mondiale alerte sur une chute drastique de la croissance des échanges commerciauxLa croissance du commerce mondial pour 2019, qui devait déjà être au plus bas depuis la crise financière, a été revue encore une fois à la baisse en raison de l’escalade des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine.

La Banque mondiale a nettement revu à la baisse sa prévision de croissance des échanges commerciaux pour 2019, la ramenant à 1,5% contre les 2,6% attendus en juin. Ce taux était déjà le plus faible depuis la crise financière mondiale de 2008.

«La prévision de la croissance du commerce mondial en 2019 a été revue à la baisse d’un point de pourcentage en juin pour atteindre 2,6%, le rythme le plus faible depuis la crise financière mondiale. Les estimations provisoires s’appuyant sur des données plus récentes donnent à penser que ces prévisions de la croissance du commerce pourraient encore être abaissées», a indiqué la Banque mondiale dans le rapport intitulé World Bank’s Europe-Central Asia Economic Update for Fall 2019.

«Les nouvelles commandes à l’exportation sont en baisse depuis plus d’un an en raison de l’escalade des tensions commerciales, notamment entre les États-Unis et la Chine. D’ici fin 2019, les droits de douane s’appliqueront à la quasi-totalité des importations américaines en provenance de Chine et plus de deux tiers des importations chinoises en provenance des États-Unis», indique le rapport.
Le rapport indiquait également que le volume du commerce affecté par les mesures restrictives introduites récemment par les pays du G20 avait plus que triplé au cours de l’année dernière, par rapport à la moyenne des années 2012 à 2018.

«Les différends impliquant d’autres économies ont également augmenté, en particulier entre les États-Unis et l’Inde et entre le Japon et la Corée du Sud. Depuis octobre 2018, le volume des échanges concernés par les nouvelles mesures de restriction des importations introduites par le G20 a plus que triplé par rapport à la moyenne de 2012-2018», note le document.

La Chine et les États-Unis se livrent depuis 2018 une guerre commerciale qui s’est traduite par l’imposition mutuelle de droits de douane sur des centaines de milliards de dollars d’échanges bilatéraux.

Source agence russe Sputnik.com ici

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