Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

Voici qu’après l’Espagne, où la Santander a repris la très fragile Banco Popular, c’est au tour de l’Italie, où évidemment tout va beaucoup mieux que bien, d’ailleurs, tenez-vous le pour dit, le secteur bancaire européen est très solide.

Il est tellement solide que…

 

L’Italie va provisionner 17 milliards d’euros pour la restructuration bancaire

 

C’est un article de La Tribune qui revient sur le dernier plan de sauvetage des banques italiennes mis en place par le gouvernement de Rome.

« Les dépôts des épargnants resteront pleinement protégés, a assuré la Commission européenne, pour laquelle il ne s’agit nullement d’un sauvetage, mais d’une aide d’État servant à atténuer les effets d’une sortie du marché d’une banque. »

Hahahahahahaha, que le politiquement et économiquement corrects sont divins ! Exquis même de vous à moi.

Ce n’est pas un sauvetage à 17 milliards d’euros mais une aide visant à « atténuer les effets d’une sortie du marché d’une banque »…

J’en rigole encore, j’espère que vous aussi. Le « con-tribuable » italien, lui, doit moins se marrer. Forcément, c’est lui qui finira comme à chaque fois par payer la note.

 

On liquide deux banques… mais il en manque encore !! Ce n’est que le début

 

Le gouvernement italien a entamé dimanche la procédure de liquidation de Banca Popolare di Vicenza et de Veneto Banca.

Leurs actifs vont être scindés entre actifs sains et créances douteuses. Ce qui veut dire que si vous aviez un crédit dans l’une de ces banques, il va être repris et vous allez continuer à rembourser comme je l’expliquais d’ailleurs dans ma dernière vidéo du JT de l’Or.

L’offre d’Intesa Sanpaolo, la première banque de détail du pays, pour les actifs sains, a été considérée comme la meilleure. L’État italien versera 5,2 milliards d’euros à Intesa et lui apportera jusqu’à 12 milliards d’euros de garanties. Cela veut dire que cette opération peut coûter jusqu’à 17 milliards d’euros à l’État italien déjà quelque peu endetté… mais nous ne dirons rien ! Chuuut…

Pour Intesa San Paolo, pas de problème !

La banque repreneuse a précisé que l’opération, « qui inclut un certain nombre d’autres établissements comme Banca Apulia et Banca Nuova ainsi que des banques en Moldavie, en Croatie et en Albanie, n’impacterait ni son ratio de fonds propres Tier 1, ni sa politique du dividende. Elle a ajouté qu’elle pourrait également déboucher sur la fermeture d’environ 600 agences et sur le départ volontaire de quelque 3 900 salariés ».

On va donc virer du monde… Logique, il faut bien que les dividendes restent au niveau !!

Et Intesa ne compte pas prendre beaucoup de risques vu que le gouvernement italien et ses con-tribuables sont là pour le faire…

« La banque, la mieux capitalisée de la péninsule, a ajouté qu’elle reprenait pour environ quatre milliards de prêts à haut risque qu’elle pourra toutefois rétrocéder d’ici fin 2020 s’ils se transformaient en prêts non performants. Elle a également fait savoir que le contrat d’acquisition des deux établissements serait déclaré nul si le décret d’urgence adopté pour la liquidation des deux banques vénètes ne prenait pas force de loi ou s’il était modifié de telle manière que l’opération devienne pour elle plus coûteuse. »

 

Il manque encore quelques banques à l’appel et c’est la mort du principe de non-sauvetage des banques par les États !

 

Les États ne devaient pas sauver les banques car cela peut les entraîner évidemment dans la faillite. Il fallait donc que ce soit les épargnants qui trinquent.

Dans ce sauvetage, c’est bien l’État qui prend en charge les pertes avec de l’argent que l’Italie évidemment n’a pas, et c’est le cas pour tous les pays européens.

Nous voilà donc de retour à la case départ.

Nous allons devoir sauver les banques une par une encore une fois…

Le prochain sujet en Italie sera le sauvetage de la Banca di Siena. Ce ne sera pas non plus une mince affaire.

N’oubliez pas que pour tout abonnement à ma lettre STRATÉGIES, vous avez droit au rapport spécial « Choisir la banque la plus sûre »… Par les temps qui courent, ce n’est pas forcément une mauvaise idée !

 

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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Source La Tribune ici

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