Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
Eurocalypse saison 2 épisode 1!! Le Frankfurter Allgemeine Zeitung est un grand, très grand quotidien allemand. Et quand dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung il y a 154 des plus grands économistes allemands qui piquent une gueulante, cela s’entend – enfin, façon de parler, vu que les gueulantes écrites ne sont pas bruyantes en soi, mais vous voyez l’idée, cela fait désordre…
On y arrive enfin… Enfin pas tout à fait encore, mais on s’en rapproche. Explications.
Le projet de Macron ? C’est nein !
Bon, tout d’abord, ils commencent par mettre parfaitement à l’aise notre président jupitérien, Macron, en expliquant vertement que ses propositions, il peut se les garder et se les mettre là où ils le pensent aussi délicatement.
« Nous – 154 professeurs d’économie – mettons en garde contre la poursuite du développement de l’union monétaire et bancaire européenne en une union de responsabilité. Les propositions du président français Macron et du président de la Commission européenne Juncker mentionnées dans l’accord de coalition de Berlin comportent des risques élevés pour les citoyens européens. »
Les machins européens du type MES et Union bancaire, c’est… nein aussi !
Puis, ils vont poursuivre en expliquant tout le bien qu’ils pensent des machins européens du type MES (Mécanisme de stabilité européen) qui consistent, pour eux, de même que les garanties des dépôts et autres joyeusetés comme le rachat des dettes via le rachat de 2 550 milliards d’euros d’obligations par la BCE (au passage vous apprenez le vrai chiffre des quantitative easing européens). Pour eux, tout cela consiste à « communautariser » et à « socialiser » les pertes, les dettes et les déficits.
La socialisation des pertes, c’est nein tout pareil…
Ils vont donc au passage livrer une petite leçon de morale à tout ce beau monde en expliquant que « le principe de responsabilité est une pierre angulaire de l’économie sociale de marché »… et qu’ils « demandent donc au gouvernement fédéral de revenir aux principes de base de cette économie sociale de marché ».
Et enfin, cerise sur le gâteau, que dis-je persil sur les carottes, ou encore « cherry on the top of the cake » comme le disent si bien nos amis anglais, nos économistes germains demandent également de prévoir immédiatement deux procédures.
La sortie de l’euro et la faillite ordonnée c’est ja, ja et schnell schnell…
Une procédure de faillite d’insolvabilité ordonnée pour les États et…
Une procédure de retrait ordonnée de l’euro…
Aïe, ouille,… vous voyez, on peut dire qu’outre-Rhin, ils risquent d’avoir furieusement envie de laisser sortir l’Italie et tous ceux qui le veulent.
Surtout, ne vous forcez pas à rester dans l’euro et ne vous forcez pas à faire croire que vous êtes solvables alors que vous êtes ruinés…
Bon, au passage, vous apprenez aussi qu’on est en faillite ! Non parce que si nos amis les Allemands veulent que l’on se dote d’une procédure « ordonnée d’insolvabilité » et de « retrait de l’euro », c’est que la situation n’est pas franchement brillante, même si selon les tenants de la ligne Maginot en France, les nuages radioactifs s’arrêtent toujours à la frontière de l’Hexagone, et qu’avec Jupiter, nous ne craignons plus rien, il n’en demeure pas moins que notre pays est en faillite. L’Italie est en faillite. La Grèce est en faillite, l’Espagne est en faillite, le Portugal aussi, et je peux continuer longtemps cette liste, parce qu’en fait, il n’y a à peu près que l’Allemagne qui ne soit pas en faillite avec les Pays-Bas…
Et que dit la Merkel ?
La chancelière allemande, elle, se dit favorable à un renforcement de la zone euro et elle a apporté son soutien à la proposition de son ministre des Finances, le social-démocrate Olaf Scholz, à savoir qu’elle veut bien transformer le MES (Mécanisme européen de stabilité) en un mécanisme de démantèlement des banques en faillite… ce qui n’est plus franchement la même chose… Tout en sachant qu’elle juge « que chaque État membre au sein de l’union monétaire doit assumer la responsabilité de ses choix politiques ».
Une manière pudique de dire… « chacun sa merde » !
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Vu que l’Europe se délite comme c’était prévisible à vitesse grand V, il va être temps de réapprendre la souveraineté, la responsabilité et l’indépendance. En trois mots ?
Vive la France !!
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
C’est a la fin de la course qu’on compte les billes.
Il est grand temps de siffler la fin de la récré…
BONJOUR. Nos amis Allemands vont se fâcher tout rouge. Il est vrai qu’il y a de quoi l’être,en pétard contre cette chienlit financière. Les europathes ont forcé la main,si- non,ont volé la décision des Peuples (En FRANCE ,c’était NON ).Ailleurs,après le coup de semonce néerlandais,les décideurs europathes ont voté,par procuration,avec les assemblées représentatives,des suivants:ITALIE.ESPAGNE. ETC.La FRANCE a subi le contre-coup,grace aux inféodés , français de papiers .La surprise viendrait donc des ALLEMANDS .ya ya .Je pensque beaucoup de Peuples,vont soutenir les Germains.
Bonjour Charles,
Eh bien, effectivement, l’Europe est en train de se disloquer. En fait, il faudrait une Europe Unie avec un Président Européen, un ministre des finances européen, un budget européen, et une harmonisation fiscale européenne. Tant que tout cela ne sera pas fait, l’Europe ne pourra pas se faire correctement. Mais c’est impossible, car déjà en France, on ne peut déjà pas s’entendre entre nous. Il y a une catégorie de Français qui fait grève pour emmerder l’autre qui travaille. On ne peut pas diriger un pays ou il y a autant de catégories de Fromage.
Cordialement
Philippe
Eurocalypse…….Voilà qui me rappelle un bon livre ; à vous aussi peut-être ? Et tous ces « nein » me rappellent quelqu’un….
La création physique de l’Euro a été une tâche exécutée de manière parfaite: les billets et les pièces de monnaie étaient là le jour et à l’heure prévue. Mais pour le reste, introduire une monnaie unique dans plusieurs pays dont les structures économiques et sociales sont tellement différentes par leur passé et par leur présent, ça a été un signe d’incompétence et de mauvaise foi, on a voulu faire du volontarisme et ça a échoué. Bonjour les dégâts!
Cela fait plaisir de voir qu’il y a toujours du bon sens surtout auprès des nations qui réussissent bien économiquement.On ne peut pas en dire autant de notre coq gaulois qui pérore fortement alors qu’il a les pieds dans la merde.Il ferait mieux d’avoir un visage endeuillé,ce serait plus faire honneur à la vérité qui en effraie plus d’un au regard de la lâcheté humaine absolue.
Fin de l’euro, retour aux monnaies nationales et adaptation du pouvoir d’achat en conséquence.
pour la France on peut envisager une division par deux. Car tout est importé on ne vend plus rien à l’étranger et on n’a plus ni usines ni savoir faire.
Question, combien de temps pour s’en remettre ?
question subsidiaire, quel régime politique existera alors ?
Le jour de la mise en circulation effective de l’Euro, le 1er janvier 2002, le quotidien (en situation de monopole !) de ma région (le si mal dénommé Midi-Libre) titrait en pleine page-couleur, sur fond de grandiose lever de soleil :
« l’EURORE »
Je ne voudrais pas voir la tête du rédac en chef ayant pondu cette manchette s’il lui arrive de lire les nouvelles venant d’Allemagne.
@ Passot
C’est vrai, il y a des Français qui font grève et d’autres qui travaillent.
Mais savez vous pourquoi ?
Parce que il y a des Français, peu nombreux, qui ont pour projet de réduire tous ceux qui travaillent à néant, des les éjecter de la vie, de les voler pour s’approprier TOUS leur biens, les réduire à l’état de nature, un génocide en quelque sorte!
Ces salauds nous ont déclaré la guerre, une guerre silencieuse, sournoise, invisible avec des complicités multiples dont les merdias.
Dans toute guerre, il y a des résistants, ceux qui font grève, qui assaillent le système pourri. Ils ne sont pas majoritaires, ils ne l’étaient déjà pas dans les années 40. Mais ils ont le courage, ne vous en déplaise!
De l’autre, il y a les collaborateurs, qui continuent de bosser comme des esclaves et râlent que les grévistes les gênent dans leur zèle au travail tout en en profitant pour se faire mousser auprès de leur management.
Si vous partez en vacances, que vous ne travaillez pas le week-end, que vous êtes soigné gratuitement, que vous avez une retraite et que vous n’avez pas le droit d’avoir recours à des esclaves ( patientez avec macaron, ça vient!), c’est parce que des « emmerdeurs » comme vous éructez ont eu les c… d’affronter l’éternel ennemi du libéralisme totalitaire.
Quand par leurs luttes, ils acquièrent des droits nouveaux, tout le monde en profite, même les lâches.
Réponse à Passot :
1) Il n’y a pas une catégorie de Français qui fait grève pour emmerder l’autre. Il y a des salariés (qui travaillent comme les autres) qui font grève pour défendre une conception humaniste de l’économie en général et des services publics en particulier qui devraient SERVIR le PUBLIC avec équité en tous lieux du territoire. La SNCF, EDF, la Poste, le gaz, les écoles, les hôpitaux, les secours, la police, la gendarmerie, la sécu, etc. devraient avoir les moyens de servir chaque Français avec la même efficacité partout dans l’Hexagone. Le démantèlement programmé des Services publics amènera des inégalités de traitement, la détérioration des services rendus et l’augmentation des tarifs.
2) Des États-Unis d’Europe avec un seul gouvernement ne changeront rien à la dérive actuelle ultra-libérale et ses dégâts sociaux, humains et écologiques. Au contraire, un État européen risquerait d’être encore moins démocratique que la Commission de Bruxelles actuelle qui donne ses ordres aux différents gouvernements de l’UE.
Cordialement
Ce qui veut dire, que maintenant que l’Allemagne qui s’est fait les choux gras avec cette monnaie unique ,de m…. ,en asséchant les autres pays zonards ,dont la France, est la grosse gagnante de cette affaire. Les cocus 1er ,ce sont les français comme d’hab.
Bonjour. Juste un petit ajustement pour l’anglais: la « cerise sur le gâteau », c’est « icing on the cake », ou, plus couramment, « on top of that »; éventuellement, « cherry on top »…
Sinon, bien sûr, l’article, et les économistes allemands, éclairent nettement les choses…: « nous ne sommes pas sortis de l’auberge »!!! (we’re not out of the woods.)
@ J Payen:
En 2002 c’etait « l’EURORE ». En 2018, c ‘est «L’HORREUR» !
@dante c est faire trop d honneur à notre président de la ripoublique que de le comparer à une pâtisserie,micron lui va mieux à ce jupiteux!
Ok avec Marc Hiver. Oui l’Allemagne est de loin la plus grosse gagnante de la monnaie unique . Elle est trop forte pour faire partie de l’Europe et bien trop petite pour se battre seule au niveau mondial !! Alors l’Allemagne doit apprendre à tendre un peu la main à cette Europe « qu’elle exploite mieux que tous ! ». Trop facile de la jouer « deutchland uber allès » …..Alors oui l’Europe est mal barrée…..et en cas de chute de l’Europe et de l’euro pour d’autres elle suivrait à terme cette chute !!!
@ dantes & @Henry René
Les salariés du service public font grève pour nous obtenir des avantages ! Voilà la meilleure de l’année !
Pourquoi ne nous ont-ils pas obtenu la retraite à 52 ans comme les conducteurs de TGV !
Pourquoi ne nous ont-ils pas obtenu la retraite calculée sur les 6 derniers mois de salaire au lieu des 25 meilleures années !
Pourquoi ne nous ont-ils pas obtenu une réversion pour le conjoint survivant de 100 % sans condition de ressource au lieu de 50 % sous conditions de ressource !
Tous les salariés des services publics ne sont pas gréviste, OK, mais tous bénéficient de ces avantages exorbitants.
Les syndicalistes qui ne mènent leur action que pour eux-mêmes ne s’intéressent pas aux salariés qu’ils sont censés défendre. C’est pour cette raison qu’ils ne représentent que 8 % de la population salariée, dont une large majorité dans la fonction publique.
Pourriez-vous SVP, par respect pour les lecteurs de ce blog, cesser votre baratin manipulateur inspiré des propos les plus abjects tenus par les intellectuels de la gauche caviar parisienne relayés par les journalistes et les commentateurs TV à la solde de ces mêmes syndicalistes.
Les français souffrent, les syndicats vivent dans des châteaux (la CGT par exemple) et méprisent ceux qui les financent.
Marie-Antoinette a été guillotinée parce qu’elle avait dit ‘Ils manquent de pain ? Qu’ils mangent de la brioche ! »
Aujourd’hui, les syndicats de cheminots disent « Ils manquent de trains ? Qu’ils aillent au cinoche ! »
Pourrons nous les guillotiner un jour ?
Il y a 100 façons de marquer son mécontentement. Mais les syndicats français dans leur grande lâcheté, leur égoïsme et leur esprit étriqué ne peuvent imaginer d’autre façon que celle qui pourrit la vie des travailleurs.
C’est quand même paradoxal.
@ dantes
A voilà ! On nous ressert du collabo et du résistant dans les années 40 ! Ça faisait longtemps qu’on n’y avait pas eu droit.
Il est donc nécessaire de rappeler que :
1) sur ordre du régime soviétique, les communistes, socialistes et syndicalistes français ont collaboré avec le régime nazi jusqu’au moment de la rupture du pacte germano-soviétique ;
2) par la suite, certains d’entre eux se sont engagés dans la Résitance, mais pas tous et tous ne s’appelaient pas Jean Moulin ;
3) les allemands ont pu envahir facilement la France en juin 40 car l’armée française avait été « soulagée » de son matériel et de ses armes par des ministres communistes pour alimenter les opposants au régime franquiste en Espagne (communistes comme par hasard) ;
4) à la Libération, les mêmes communistes, socialistes, syndicalistes ne se sont pas privé d’exécuter sommairement et sans jugement nombre de nos concitoyens suspectés de « collaboration » sans pour autant avoir de preuves tangibles mais au motif avéré qu’ils étaient opposés au communisme.
Alors, SVP, faites nous grâce de vos propos manipulateurs sur les communistes, la Résistance, etc, etc…
@ Henry René
Il n’y a pas une catégorie de salariés qui font grève pour maintenir (ou obtenir encore plus) leur avantages exorbitants et qui se foutent royalement d’emmerder les autres qui les font vivre.
Que serait la SNCF sans le pactole de l’Etat ? Et d’où l’Etat sort-il cet argent ? Des impôts, taxes et autres prélèvements de ceux qui travaillent et ne font pas grève.
D’accord avec vous pour un service public mais alors un au SERVICE DU PUBLIC !
Prenez-vous le train parfois ? Utilisez-vous le frêt ferroviaire ? Probablement pas car alors vous auriez pu constater que la SNCF est surtout au service de ses salariés mais absolument pas des ses clients. D’ailleurs on nous appelle de manière très condescendante des « usagers ».
Les salariés des services publics sont des agents de l’Etat. L’Etat fait les lois, l’Etat respecte les lois. Il n’y a donc pas besoin de droit de grève, ni de droit de syndicalisme pour les salariés du public !
Bonjour Charles,
Merci pour cette article qui rappelle celui publié sur le site de l’UPR, et qui donne raison aux analyses faites par M.VINCENT Brousseau, ancien de la BCE, qui a vu cela venir depuis bientôt 4 ans (cf. ses articles et conférences sur le site de l’UPR).
La solution? Une sortie ordonnée via l’article 5O du TFUE de l’UE et donc de l’euro, car comme le sous-entend l’article allemand, il n’y a pas de procédure de sortie de l’euro seul, car c’était supposé être I.RE.VER.SI.BLE ! bah!
Pour ce que cela intéresse, je vous invite à regarder les conférences « l’euro est-il irrévocanle », « l’euro avant, pendant et après », « le jour d’après », et tant d’autres !
Merci encore M.SANNAT pour vos excellents articles au ton si particulier!
Frexit Solution !
pas surpris.asselineau nous a deja renseigné sur sur ces évolutions des allemands concernant l’euro
Bonjour,
@Dantes, je partage votre point de vue.
Mais vous avez oublié les précaires qui pour la presque-totalité n’ont pas mérité ce qui leur arrive.
Ceux-là n’ont pas vraiment le choix des moyens et surtout pas le temps d’attendre des jours meilleurs.
Les grévistes aussi sont des précaires potentiels…
Quant à la finalité, ce ne sont pas les avantages des fonctionnaires ou assimilés qui sont le problème.
Le vrai problème, c’est le reste de la population française qui devrait avoir le même niveau de vie que ceux-là.
Mais si on faisait ça, nos milliardaires français n’auraient pas pu exploser le record mondial de rapidité d’enrichissement cette année.
Cordialement.
Tant que les « français » mangerons à la « française » ils auront une tête polluée les empêchant d’avoir un esprit clair. La bouffe est leur pire ennemi ! Cette course permanente à la bonne bouffe et aux avantages nombreux pour l’atteindre et le sécurisé est leur caractéristique. Ils ne sont pas veaux mais abrutis et asociaux.