En Italie comme en France et partout en Europe, les Européens ne sont pas contre l’Europe, qui est une réalité aussi bien géographique qu’historique.

Les Européens ne sont pas contre l’euro. L’idée est belle même si techniquement, la réalisation est complexe.

Les Européens sont opposés au projet porté par les institutions européennes et dans ces institutions par nos europathes qui sont des dictateurs en culottes bleues étoilées, mais tout de même des apprentis dictateurs. Leur idée c’est, pour faire émerger les États-Unis d’Europe, de dissoudre les États.

Tout programme qui se fonde sur le « contre quelque chose » plutôt que « pour un projet » est voué à l’échec.

L’Europe est contre les pays, les nations et les peuples. Elle sera défaite.

Charles SANNAT

Le passage de l’Italie à la monnaie unique a été une erreur a déclaré le chef du parti italien la Ligue Matteo Salvini. Il n’a pas exclu l’éclatement de la zone euro. Le professeur Antonio Moreno, chef de la chaire de business à l’Université de Navarre, a commenté cette déclaration pour Sputnik.

Cette déclaration s’explique par plusieurs facteurs. L’Italie ressent encore les conséquences de la crise économique en Europe et celles de la politique d’austérité. Depuis ces 15 dernières années, l’Italie n’a pas beaucoup progressé et ses citoyens sont insatisfaits du fonctionnement de leur économie, a déclaré Antonio Moreno à Sputnik.

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« À mon avis, il [Matteo Salvini, ndlr] s’est tout simplement servi de la préoccupation des gens. Je ne pense toutefois pas que l’euro soit le problème essentiel de l’économie italienne », a poursuivi l’interlocuteur de l’agence.

Et d’ajouter qu’il y avait d’autres éléments majeurs à ne pas négliger.

« Tout d’abord, c’est la corruption. Les Italiens en ont marre. Beaucoup d’hommes politiques en sont accusés, le pouvoir en place en est accusé. Voilà pourquoi beaucoup en Italie se sont tournés vers d’autres partis, plus populistes. Un autre point important, c’est l’immigration », a indiqué le professeur.

Et de rappeler que l’Italie avait accueilli beaucoup d’immigrés en très peu de temps.

« Les gens accusent l’Union européenne de leur avoir imposé cette politique. C’est pourquoi, ils ont voté plutôt contre l’UE et non contre l’euro », a estimé M. Moreno.

Selon ce dernier, le retour à la lire italienne ou l’adoption d’une nouvelle lire n’apporterait rien de bon à l’économie italienne.

« À mon avis, la croissance durable dépend de facteurs, comme des institutions solides du pouvoir et des technologies, ainsi que d’une politique qui ne soit pas opportuniste », a souligné l’universitaire.

Il a insisté sur une bonne politique qui fasse en sorte que les Européens s’identifient davantage à l’Europe et à un avenir européen commun qui les fasse progresser.

« Somme toute, l’Union européenne doit persuader les gens de son utilité. C’est un travail immense, mais réalisable », a résumé l’interlocuteur de Sputnik.

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