Ça va mieux, puisque l’autre gastéropode élyséen vous le répète en espérant que vous votiez à nouveau pour lui, histoire de lui assurer un nouveau CDD de 5 ans au Palais avec la belle vie qui va avec, genre belles pépées, bonne cantoche, chauffeur uber à dispo 24h sur 24 et 100 % déductible, sans vous parler de la solde pas dégueu dont il avait critiqué vertement l’augmentation du prédécesseur, mais qu’il a oublié de diminuer une fois qu’il en bénéficiait… Ha, on vous le dit, ça va mieux, enfin, peut-être pas à Porto-Rico, qui n’est plus « rico » du tout – vu que « rico » en espagnol ça veut dire « riche »… donc Port-riche est en faillite !

70 milliards tout de même d’impayés. Ça pique un peu, mais ça va mieux qu’on vous dit…

Finalement, un quasi-État US peut aussi faire faillite.

Prenez-en de la graine : quand il n’y a plus de sous, on « suspend le remboursement des obligations », et elles sont où les obligations ? Dans vos contrats d’assurance vie… hahahahahaha ! Vous allez voir, ça va aller mieux, dans quelques temps vous vous sentirez bien plus légers.

Sinon, vous pouvez arrêter de croire aux mensonges et au fait que tout va bien se passer.

Charles SANNAT

Comme nous l’apprend cet article de Reuters, le territoire américain doit rembourser 1,9 milliard de dollars ce 1er juillet 2016, dont 780 millions de dollars d’obligations générales (obligations locales américaines, qui sont en principe garanties par la levée de taxes foncières additionnelles si le gouvernement local ne parvient pas à honorer ses obligations). Ce qu’il ne fera pas. De l’article de Reuters :

« L’ordre exécutif du gouverneur de Porto Rico, Alejandro Garcia Padilla, a été paraphé quelque minutes après que le président Obama ait signé une loi entérinant la création d’une entité de supervision sur Porto Rico, lui conférant l’autorité de restructurer la dette de 70 milliards de dollars de l’île.

« Dans ces circonstances, ces ordres exécutifs protègent les ressources limitées des organismes publics concernées par ces ordres en empêchant la saisie par les créditeurs, ce qui priverait les habitants de Porto Rico de services de base, » a déclaré l’administration de Garcia Padilla dans un communiqué.

Cela fait une décennie que Porto Rico, où vivent 3,5 millions d’Américains, se bat contre la baisse d’activité pour empêcher un effondrement économique, inverser un taux de pauvreté de 45 % et enrayer l’émigration galopante qui n’a fait qu’exacerber son déclin économique.

Garcia Padilla a autorisé la suspension des paiements des obligations générales dans le cadre d’une loi préalable instaurant un moratoire de sa dette, moratoire qui a déjà été remis en question par une plainte déposée par les créditeurs devant la Cour de District de Manhattan.

Dans la foulée, Garcia Padilla a également décrété l’état d’urgence pour la caisse de retraite la plus importante de l’île, le Commonwealth’s Employee Retirement System, ainsi que pour l’université de Porto Rico et d’autres organismes publics. » (…)

Selon Nathan McDonald de Sprott Money, le cas de Porto Rico est emblématique :

« L’histoire du défaut de Porto Rico est un nouvel exemple du système en déliquescence des élites. L’establishment tente désespérément de maintenir en vie aussi longtemps que possible son système cassé basé sur le papier, en engrangeant un maximum de profit avant son implosion.

Le Sénat américain a joué son rôle dans cette farce alors qu’il a voté un plan de sauvetage à une écrasante majorité hier, s’assurant que Porto Rico, comme la Grèce, n’ait pas à faire immédiatement face aux conséquences d’avoir trop dépensé pour continuer de stagner. »

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