Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
J’ai le plaisir de vous annoncer que votre lettre STRATÉGIES du mois de mai est déjà (j’insiste sur le déjà) disponible dans votre espace lecteur vu que nous ne sommes que le 30 mai et que j’ai presque un jour d’avance avant d’être en retard !!! N’oubliez pas que je n’envoie rien, et qu’il faut aller télécharger dans votre espace lecteur ici la lettre Stratégies. Sinon…
Vous connaissez le film Divergente ? Bon, en fait, c’est tiré et adapté d’un livre. Bon en gros les divergents c’est vous, c’est moi, c’est les contrariens, les impertinents et autres bons à rien. Un divergent c’est un gus qui ne pense pas comme il se doit, c’est-à-dire dans la norme édictée du moment par ceux qui ont la chance de pouvoir utiliser ce que l’on nomme pudiquement la « force légitime » !
Du côté économie appliquée à la zone euro, la convergence c’est ça !
Ce que vous contemplez ici c’est la situation avant l’euro. Chaque pays, sa monnaie, et ses propres taux. Avec l’euro, tout a convergé vers un seul et unique taux qui est désormais d’ailleurs fixé par la banque centrale pour le côté taux directeur, mais chaque pays continue d’emprunter seul et sur son propre nom ce que l’on appelle une « signature » en langage de financier.
Tant que tout le monde a confiance dans l’Europe, dans l’euro, ses institutions et son avenir unitaire, alors tout va bien et globalement l’Italie emprunte au même taux (sensiblement) que la France ou l’Allemagne.
Mais si la peur revient, si l’avenir paraît sombre, alors les investisseurs se disent que finalement l’euro pourrait ne pas être aussi irréversible que cela. Or si l’euro explose, évidemment, le risque italien n’est pas identique au risque allemand ! C’est d’ailleurs ce qu’il se passe et que vous pouvez voir sur le graphique ci-dessus dès 2011.
Dans un tel cas, après la convergence, vous avez la divergence, et quand les taux divergent, ce n’est évidemment pas une bonne nouvelle, c’est un signal d’alerte très important !!
Quand les taux divergent en Europe, c’est que la défiance gagne, que l’avenir de l’euro s’obscurcit, et c’est exactement le cas de la période que nous vivons.
Cela sera lent, car comme je vous l’expliquais hier, nos europathes, qui ne veulent pas disparaître ni voir leur rêve de l’Union européenne s’effondrer, feront tout pour gagner du temps et reculer l’inéluctable.
Ils iront au bout de la logique, mais au bout d’un moment, les leviers de commande ne répondront plus. Tiraillée de toutes parts, croulant sous les paradoxes idéologiques, l’Union européenne n’est pas viable à terme. Irréformable à court terme, elle ne survivra pas, et sa désagrégation a déjà commencé il y a longtemps, c’était en 2011 ! 7 années déjà.
L’aventure de l’URSS aura duré 70 ans. L’Union européenne durera vraisemblablement moins.
Si vous regardez attentivement ce tableau sur les différences de taux en Europe pris au 29/05/2018, cela « re-diverge » beaucoup. Avec l’euro, la convergence aura été de bien courte durée.
Qu’est-ce que je peux y faire ?
Rien, répondra le fataliste ! Beaucoup de choses dira l’optimiste que je suis, car je suis profondément optimiste parce que la nuit finit toujours.
Il y a deux niveaux d’action ! L’action collective et politique, et c’est à chacun de se battre et de combattre à sa manière et de la façon la plus appropriée pour la défense de ses convictions et l’europhilie est en tout point respectable tant notre vieux continent connaît intimement les affres des guerres. Mais les institutions et les organisations, elles, doivent pouvoir se discuter. Toujours.
Quoi faire quand on ne tient pas un blog ?
Partagez vos convictions, battez pavé (y compris numérique), faites suivre, communiquez, résistez, postez, diffusez, imprimez !!! Écrivez ! À l’Élysée, à Matignon, aux députés ! Montrez que certaines idées sont là, enracinées, fortes, vivantes, qu’on ne les tue pas. Dans le respect des lois et de la bienséance, ne les laissez jamais en paix.
L’autre niveau d’action est individuel, et c’est la déclinaison concrète de ce que vous pouvez faire pour vous préparer à une situation « toutes choses égales par ailleurs » similaire à l’effondrement de l’ex-URSS. Vous trouverez des réponses précises dans mon dossier « Comment survivre à l’Eurocalypse » ici qui, je le rappelle, est accessible à tous les abonnés de la lettre STRATÉGIES (il est classé dans le haut de la liste des dossiers à télécharger). Ceux qui souhaitent s’abonner à la lettre STRATÉGIES peuvent le faire et ils auront automatiquement accès à l’ensemble des 30 dossiers déjà édités.
Sachez que lorsque l’ex-URSS s’est effondrée, il fallait être prêt sur trois plans.
Votre employabilité quand tous les métiers à la valeur ajoutée fumeuse disparaissent brutalement sous l’effet d’une récession majeure. Un exemple ? Commissaire politique en URSS, chargé marketing ou de la communication ou de la couleur et de la « puce » sur la nouvelle plaquette.
Votre patrimoine financier et monétaire et la gestion de vos actifs. Un exemple ? Dans l’ex-URSS, le rouble ne valait plus rien, l’inflation était devenue endémique, la corruption également, sans même parler de la violence ! Justement, à propos de violence, le dernier point…
Votre localisation et votre sécurité, physique, médicale, mais également votre accès aux ressources alimentaires, etc.
C’est l’ensemble de ces paramètres que je développe à longueur d’année et qui sont les paramètres de votre propre résilience.
Pour terminer de vous donner des pistes de réflexions que je détaille ici, en URSS, il valait mieux être médecin, infirmier, ou plombier ou jardinier sachant s’occuper de son potager et de son lopin de terre de 1 000 m², avoir de l’or et vivre dans une zone plutôt rurale que d’être un ancien du KGB dans une banlieue moche et triste de Moscou !
L’explosion de l’euro et de l’Europe ? 10 ans de misère indispensable !
Ce sera la même chose en France en cas d’effondrement de l’euro et des institutions européennes.
Entendez-moi bien, je préfère 10 ans de misère que de voir mes enfants réduits à l’état d’esclave et de larve par la dictature du totalitarisme marchand incarné dans nos institutions européennes.
Je préfère ces 10 ans de misère, mais nous avons tellement tout détruit et tout dépecé des États-nations pour transférer tout cela à Bruxelles que nous aurons véritablement 10 années de vaches maigres.
Quand on abandonne sa souveraineté. Quand on laisse les autres choisir à notre place. Quand on vend les intérêts de notre peuple et de notre nation aux intérêts marchands, alors oui, il y a un prix élevé à payer pour l’accumulation de nos lâchetés. Ce prix est élevé. La liberté a toujours eu un prix élevé.
Mais nous nous en remettrons. Ce sera long, difficile, douloureux, mais j’ai une foi et une confiance inébranlable dans notre pays et dans les ressources de son peuple.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
Pour m’écrire [email protected]
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« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Le malheur est que seront piétinés et les imbéciles et ceux qui s’opposent depuis Maastricht à l’UE. Le principe d’égalité sera en l’occurrence parfaitement illustré.
Merci pour ces belles et fortes pages.
Un seul mot …Frexit et un homme intelligent compétent et amoureux de la France à sa tête
J’ai grand espoir moi-même pour notre pays et nos voisins, cependant cet effondrement progressif ne serait-il pas tout simplement planifié par ceux-là même qui bâtirent l’Union Européenne? Nous savons aujourd’hui qu’elle fut conçue non-pas par les pays mais par les élites financières anglo-saxonnes. Ces dernières nourrissent un dessein infiniment plus vaste et projettent d’accentuer et d’accélérer désormais le processus de centralisation des institutions financières par le FMI et la BRI. Celles-ci sauront reprendre en main une situation qu’elles auront crée de toutes pièces afin d’asseoir définitivement leur pouvoir sans partage. Elles mettront le chaos sur le compte des populismes afin de les discréditer définitivement. Poutine reprend lui-même ce crédo dans une récente mise en garde à cet égard. 10 ans de vaches maigres? Et si c’était plus grave..?
Les français se sont toujours relevés des coups de boutoirs de l’histoire. Mais ce qui est différent aujourd’hui, c’est que la France n’est plus souveraine et ne peut donc prendre des décisions unilatérales. Mais le pire, c’est qu’ aujourd’hui, le changement de population, fait que « l’ennemi » est déjà chez nous. La pauvreté, engendrée par la chute inéluctable de la monnaie unique, s’additionnera d’une guerre civile impitoyable. Le pays s’effondrera si les « forces gouvernementales » restantes ,s’allient avec les groupes islamiques pré-formés. Il conviendra pour les patriotes, encore en situation de riposter de se fédérer. Sinon la France aura vécu.
Le SEUL problème avec l’Europe, c’est qu’elle a perdu la mémoire… Si la crise apparaît forte elle deviendra un terrain vague ou deux puissance pourront s’en donner à cœur joie. Bref, on a oublié mais on va très vite comprendre pourquoi il y avait des avantages à nous plonger le nez dans la mouise. J’espère seulement qu’on en paiera pas un prix douloureux…
On en a froid dans le dos.
Comme si on avait dû choisir lors de la seconde GM entre être résistant, collabo, ou ne rien faire (ou si faire le gros dos) !
Autre parrallèle:
Les chefs nazis, les exécutants tout en bas, les esclaves dans les camps.
Les chefs ont dit: oui les exécutants du bas ont dépassé ce que nous demandions par trop de brutalité, les exécutants ont juste pensé et dit: » on a obéi aux ordres »…très peu ont été punis des deux côtés…
D’autres ont théorisé (de façon rapide et simpliste) un système en automatique qui n’était contrôlé par personne sauf le mal absolu que l’ on peut personnifier par l’ image du diable par souci de simplification, ou du mal inhérent à l’ humain…
Le problème majeur est celui de le déresponsabilisation, et aussi que l’ on ne peut déplorer les effets dont ont chéri les causes…
La chute de l’euro ne provoquera pas forcément 10 ans de misère, cela dépend totalement des mesures qui seront prises ou pas pour y remédier. Si, comme moi, on écoute les propositions de Jacques Sapir la transition peut être douce et ne durer vraiment qu’à peine deux ans. Cela suppose de récupérer le contrôle de notre banque centrale, émettre des nouveaux francs, dévaluer et répudier une dette en partie illégitime d’autant plus quand elle n’a servi qu’à sauver le système bancaire de ses errements depuis 10 ans et surtout dans les pays les plus en difficulté en raison de la conception de l’euro comme la Grèce, l’Italie, l’Espagne, le Portugal voire la France, bref ces PIGS que méprisent certains allemands arrogants.
Dans le peuple français, il y a un gros tri à faire pour trouver le vrai peuple français
la période trouble ne fait que de démarrer sur le plan des peuples.
de 1503 a 1720 bcp de peste ce qui veut dire que l’énergie de la terre etait fortement accumulée selon un cycle de temps et qu’il a fallu que tout cet excès s’evacue. tel fut le cas du puissant tremblement de terre et explosion de etna et vesuve de 1629 et tous les grands catacluysmes survenu de 1503 a 1580 dan la region de mexico.
1503+516 a 520 = 2019 a 2023.
on rentre à peine dans le trouble et ca durera au moins 129 ans . donc patience et resistance s’impose.
Ceci dit on resiste mieux avec la conniassance car si on peut savoir quand commence l’orage et quand il fini on peut mieux se preparer. Suffit de demander au x russes qui se préparent bien à tout ce qui va arriver sur notre terre, et ce n’est pas un hasard. En effet les russes savent et attendent les moments clés pour grimper sur le haut du podium puisque ce peple est destiné a diriger le monde ( mais pour duree limitée de 520 ans) et quand un monte les autres descendent et notament celui qu est sommet de sa glore cad l’englo saxon.. Tout ce cycle est lent avec des phases climatique brutale . Dieu a ainsi préservé aux peuple le moyen de grandir libre de toute domination eternelle.
tout est simple quand on a le savoir
monsieur , je lis avec intérêt vos billets mais j’apprécierais une clarification des faits suivants : la valeur de
l’euro notre monnaie commune , est en quelque sorte protégée par l’economie beneficiaire de l’Allemagne . A l’heure ou les Etats unis se retire dans leur pré carré , ou le dollar egemonique impose partout sa loi inique à bien des égards dans le commerce international trouvez vous pertinent de sortir de l’euro ?et de retrouver un franc dévalué de 30 % OU PLUS …à la sortie avec l’augmentation de la dette de la France correspondante automatique et induite …..ainsi qu’avec avec l ‘ assujettissement d’une monnaie devaluée par rapport au dollard sur la scene du commerce international….
on connait au moins un ancien du KGB qui a bien survecu à la crise sovietique.
Après l’article d’hier et l’antidémocratie dénoncée avec la gravité nécessaire, vous revoilà dans des notes plus légères mais l’humour a cédé sa place aux conseils offerts généreusement même aux non-abonnés. Vous y croyez au défi de la 3ème loi de Thermodynamique !
D.ieu vous écoute lui, car je crains que trop peu ne retiennent l’essentiel : les survivants écrivent l’Histoire.
Après les Divergents voici revenu le Temps des Survivalistes…
En réponse à M. Virgil : il est clairement proposé de tourner le dos aux dettes de la France comme le dit très justement #Corning, dettes qui ne sont pour l’essentiel que le résultat d’un sauvetage incessant d’un système vendu aux marchés aux banques et financiers. Après s’être gavés sur le dos des couches moyennes laminées, que les mêmes banques et financiers, du moins ceux qui n’auront pas sauté comme en 29, épongent.
La France, en effectif « réduit » devra elle, se reconstruire.
Qui s’en fout de l’€ si vous avez de l’Or et songez d’abord sauver votre famille…
« L’aventure de l’URSS aura duré 70 ans. L’Union européenne durera vraisemblablement moins. »
traité de Rome : 1957, on est déjà à 61 ans …
et contrairement à l’URSS, l’EU(RSS) n’a pas d’ennemi pour lui savonner la pente.
ça peut encore durer
A l’employabilité, au patrimoine et à la localisation, j’ajouterai un 4e pilier : les relations…
Entretenir de bonnes relations avec un maximum de personnes de milieux variés, dont sa famille, d’excellents amis…et en avoir de préférence dans son voisinage…
L’union fait la force dans l’adversité…
Combien de fois dois-je l ‘ écrire ? Une monnaie UNIQUE entre pays ayant des politiques aussi disparates , ça ne peut pas marcher !! Après l ‘ avènement de l’ Euro , Jacques Delors , « père » de la monnaie unique , déclara ceci : « afin de pérennise l ‘ Euro , il faut UNIFORMISER les politiques économiques , financières , sociales , industrielles , agricoles , et surtout FISCALES !! » . Qu ‘ a-t-on fait ? RIEN , rien de chez RIEN !!!!! Plus grave : personne ne s ‘ est penché sur l ‘ effet que peuvent produire des INFLATIONS DIFFÉRENTES ! Or , dans un groupe d ‘une vingtaine de pays aux économies aussi différentes , les inflations sont forcément différentes . Qui dit « inflation » , dit « dépréciation » de la monnaie ; avec le temps les différents « Euros » se déprécient à des vitesse différentes ! C ‘ est ainsi qu ‘ aujourd ‘ hui l ‘ euro espagnol ne vaut plus que 80 % de l ‘ Euro allemand . Mr. Sannat , vous qui avez les bras plus longs que les miens , essayez de comprendre cette situation ubuesque , et surtout faites passer le message !!
La france s’est surtout opposée à toute harmonisation fiscale, vue qu’elle est la plus vorace et la plus malhonnête, ripoublique oblige, çà semblait logique d’un certain point de vue.
Tant mieux, çà accélère la chute de l’empire du mal. Une fois que nous serons débarrassés de l’Euro, il faudra passer à la vitesse supérieure, se débarrasser de ses promoteurs.