Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
Je suis tout d’abord très heureux de vous retrouver mes chères lectrices, mes chers lecteurs. Je suis content de partir évidemment et puis aussi content de revenir après 4 semaines de périple qui m’ont amenées dans des vallées suisses, à la citée de Gruyère, à faire quelques belles rencontres, découvrir d’aussi belles fonderies de métaux précieux, puis en Italie du Nord, où le marché du travail n’a désormais plus rien à voir avec celui de la France, l’Italie préfigurant… ce qui va nous débouler à tous et toutes sur le coin du nez, avec des Carrefour Market (pour ne prendre que cet exemple) ouverts 24 heures sur 24 et… 7 jours sur 7 !! Jusqu’en Slovénie et en Croatie, et tout cela, disons-le, est bien différent de chez nous.
Je peux vous assurer que cette année, j’ai trouvé au retour que la France faisait… pays très pauvre et sans doute encore plus pauvre que d’habitude. Si le Nord de l’Italie est particulièrement industrieux, la Suisse incarne une opulence qui nous renvoie au rang de pays en voie de sous-développement, développement parfaitement effectué en Croatie par exemple où les infrastructures sont largement déjà au niveau des nôtres.
Heureux de vous retrouver donc mes amis, pour partager avec vous encore une fois à défaut de vérité au moins des réflexions.
Je vous disais donc que les Carrefour Market d’Italie, comme vous pouvez le voir sur cette photo de mon cru, sont ouverts 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, ce qui pose deux sujets. Le premier étant d’ordre social bien évidemment, car, comment une mère seule peut-elle laisser ses enfants à la maison pendant qu’elle travaille, en se rendant au travail… sans transport en commun… alors que les crèches sont fermées par exemple, sauf à tout ouvrir tout le temps ce qui sera évidemment la norme souhaitée dans les années qui viennent, ce qui déstructurera un peu plus une société déjà totalement éclatée.
Le deuxième sujet c’est évidemment la sécurité. Les deux sujets se rejoignant à terme, mais pour le moment, inutile de vous dire que la sécurité quotidienne et le niveau de violence de la société française, auquel tout le monde semble s’habituer histoire de ne surtout pas faire de vague, n’est encore une fois pas du tout le même chez nos voisins immédiats, ce qui signifie qu’il n’est en aucun cas une fatalité à laquelle nous devrions nous résoudre.
Encore une fois, l’avenir de la société française repose sur la nécessité d’une politique d’éducation et d’instruction plus qu’ambitieuse. Nous devons tourner résolument le dos à la médiocrité que l’on promeut dans ce pays, volontairement ou pas.
Cette médiocrité se retrouve aussi bien dans les rapports humains de plus en plus tendus, violents et où la courtoisie élémentaire disparaît. D’où l’importance de l’éducation car il convient désormais d’éduquer tous nos « mal » dégrossis à qui il va finir par falloir inculquer les bonnes manières.
Cette médiocrité, c’est aussi celle des savoirs qui disparaissent alors que l’on nous vante le « siècle de la connaissance », une connaissance qui se résume pour l’immense majorité à une langue devenue essentiellement « orale », incapables qu’ils sont massivement d’écrire convenablement le français, « ils » étant tout le monde ou presque. Une connaissance des réseaux sociaux et de la télé-réalité… De bons « con-sommateurs », mais rien de plus. Pour eux, les promesses de la société de la connaissance resteront virtuelles.
Ils devront se contenter des miettes, et d’un labeur de plus en plus difficile, du retour de ce que Marx appelait le salaire de « subsistance », avec des conditions de travail dignes de… « la condition humaine ».
Et la boucle est bouclée….
Revenons donc logiquement au marché du travail, bouleversé cet été au profit du patronat évidemment. Régression sociale sans commune mesure dans l’histoire.
Les luttes pour les conditions de travail ont … un siècle !
Je ne fais pas mon « communiste primaire », je remets les choses dans leur contexte et je vous invite à vous adapter en prenant conscience des changements que l’on vous impose afin que cette nouvelle donne vous soit, pour vous et vos proches, la moins pénible possible. C’est dans vos anticipations, dans votre préparation basée sur VOS prises de décision que se trouvent les meilleures solutions pour affronter ce nouveau monde du travail dans lequel les faibles seront presque quasi « exécutés ».
Un siècle donc, vous dis-je, de luttes sociales. Pendant 2000 ans, il n’y a eu aucune protection sociale ni retraite, cela datant uniquement de… 1946 !
Ce fut une simple parenthèse.
L’ordre social naturel, je dirais même génétique des sociétés humaines est profondément, intrinsèquement… libéral (c’est un fait, pas un souhait, un compliment ou un cri de victoire).
L’ordre social socialiste ou « doux » n’a duré que 70 ans… Sensiblement le temps du communisme. Pourquoi ? Parce que le capitalisme est, par essence, adaptable. Face à une alternative plus séduisante pour les masses, le système devient moins agressif et plus social, réduisant d’autant les atouts du système concurrent.
Quand le système communiste s’est effondré, le capitalisme s’est donc naturellement retrouvé en position… de monopole !
Les monopoles sont par définition dangereux car ils aboutissent forcément à des situations d’abus de position dominante.
Cette position dominante permet donc au système de défaire en quelques années ce que les luttes sociales ont mis des siècles à obtenir.
Si collectivement vous pouvez descendre dans la rue et tenter votre chance dans des manifestations dont vous connaissez ma vision sur leur efficacité (elles sont inutiles et servent juste de grands exutoires collectifs), vous pouvez à titre individuel vous préparer sérieusement, car si de nombreuses choses viennent d’être changées, ce n’est que le tout début, et quand vous regardez nos voisins et les Carrefour Market ouverts 24 heures sur 24, je peux vous assurer que vos 35,heures et vos RTT vivent également leurs derniers jours ou mois, mais que cela vous sera aussi retiré pour la simple et bonne raison que désormais, toute entreprise sait exactement ce qu’il va lui en coûter de vous licencier, quelle que soit votre ancienneté.
Votre licenciement devient donc un simple calcul de bénéfice/coût. La notion de risque, elle, vient de disparaître pour les patrons.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
Pour m’écrire charles@insolentiae.com
Pour écrire à ma femme helene@insolentiae.com
Vous pouvez également vous abonner à ma lettre mensuelle « STRATÉGIES » qui vous permettra d’aller plus loin et dans laquelle je partage avec vous les solutions concrètes à mettre en œuvre pour vous préparer au monde d’après. Ces solutions sont articulées autour de l’approche PEL – patrimoine, emploi, localisation. L’idée c’est de partager avec vous les moyens et les méthodes pour mettre en place votre résilience personnelle et familiale.
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Bonjour et merci pour votre travail.
Je voudrais vous apporter un élément de réflexion car l’histoire de la protection médicale et des systèmes de retraite est trop méconnue. Elle ne date pas de 1946 mais a existé tout au long de l’histoire. La révolution Française à hélas détruit tout ces acquis et ceux ci ne seront reconstruits qu’après la seconde grande guerre.
http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx1981x015x003/HSMx1981x015x003x0251.pdf
et
http://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1991_num_149_2_450625_t1_0484_0000_001
J’ajouterais que ce qui se passe maintenant est simplement l’application de ce principe selon lequel lorsque les riches ne sont plus freinés ils scient la branche sur laquelle ils reposent…
Bonjour Monsieur SANNAT,
Je suis un abonné à votre lettre « Stratégie ».
Je vous lis avec beaucoup d’intérêt depuis qq années après vous avoir rencontré, lors d’une conférence « AGORA » ancienne (qq années), à Paris.
J’ai concrétisé dans les faits vos conseils, avec il est vrai qq difficultés, mais sans regret, bien au contraire.
Je souhaite simplement vous faire part de mon accord complet avec l’article « Vous avez dansé ? Bossez maintenant ! Et comme jamais !! » que vous venez de publier.
Vos réflexions méritent notre intérêt.
Je vous remercie, et vous adresse l’expression de mes salutations distinguées.
Titre absolument abjecte et injurieux. Quand on déteste son pays à ce point, on s’en va au paradis Suisse…
Article en contradiction avec la paupérisation galopante en Europe. Aucun recul, aucune réflexion, que de l’émotionnel brut, style Olivier Delamarche, mais avec une pointe d’ironie féroce en plus…
Bonjour Monsieur Charles, et merci de votre regard, journalier sur cette (povr ?) France …
J étais au nord de l Angleterre , pour mes vacances et , j ai découvert un pays ,et un peuple différent de la France… pour multiples raisons et traditions.
Lorsque l on voyage (et je vais dans différents pays, pour mon job) on découvre et , obligatoirement on compare… Aie !!!
Les mentalités en France ont changées , mais pas vers le mieux …
AVANT 1946….?
Loi du 14 mars 1941
relative à l’allocation aux vieux travailleurs salariés
Nous, Maréchal de France, chef de l’Etat français,
Le conseil des ministres entendu,
Décrétons :
Titre 1er
Allocations aux vieux travailleurs salariés.
Article 1er
§ 1 – Il est accordé une allocation aux travailleurs français sans ressources suffisantes, âgés de soixante cinq ans ou plus, qui justifieront :
a) Soit qu’ils occupaient, à la date de promulgation de la présente loi, un emploi salarié ou assimilé au sens du paragraphe 3 de l’article 1er du décret-loi du 28 octobre 1935 modifié ou des paragraphes 3 et 4 de l’article 1er du décret loi du 30 octobre 1935, leur ayant procuré une rémunération normale ;
b) soit qu’à la date de demande de l’allocation, ils bénéficieraient de l’aide aux travailleurs sans emploi dans les conditions de l’article 7 de la loi du 11 octobre 1940 ;
c) Soit qu’ils aient occupé, après avoir atteint l’âge de cinquante ans et pendant une durée supérieure à cinq ans un emploi salarié ou assimilé et sous réserve que cet emploi ait constitué leur dernière activité professionnelle.
§ 2 – L’allocation peut être également accordée aux travailleurs français âgés de soixante ans ou plus, remplissant les conditions de l’alinéa c du paragraphe 1er et qui seront reconnus inaptes au travail par une commission régionale instituée à cet effet.
Il pourra être fait appel des décisions de la commission régionale devant une commission nationale fonctionnant auprès du secrétaire d’Etat au travail.
Article 2
§ 1er – Les personnes appartenant aux catégories visées à l’article 1er ne peuvent bénéficier de l’allocation que si elles prennent l’engagement provisoire de ne se livrer dès le versement du premier arrérage à aucun travail salarié ou assimilé.
§ 2 – Toutefois, elles bénéficieront des dérogations qui seront accordées, pour des travaux agricoles ou d’artisanat rural, dans les conditions fixées par arrêtés du secrétaire d’Etat au travail et du secrétaire d’Etat à l’agriculture.
Article 3
§ 1er – Le taux de l’allocation est fixé à 3 600 francs par an.
§ 2 – Toutefois, les bénéficiaires appartenant aux catégories visées aux alinéas a et b de l’article 1er recevront, pendant un délai d’un an, une allocation complémentaire de 1 600 francs, s’ils justifient avoir résidé au cours des trois mois précédant la promulgation de la présente loi à Paris ou dans les communes de Seine et Oise, assimilées conformément au classement effectué par l’arrêté prévu par l’article 14 du décret du 29 juillet 1939.
§ 3 – Le service de l’allocation complémentaire est prolongé sans limitation de durée pour les bénéficiaires qui quitteront la région parisienne pour établir définitivement leur domicile dans une commune de moins de 2 000 habitants.
§ 4 – Si deux conjoints ont droit simultanément à l’allocation, celle de la femme est réduite de moitié. Il en est de même dans le cas visé au paragraphe 3.
§ 5 – L’allocation est majorée de 1 000 francs par an pour le conjoint à la charge du bénéficiaire, ainsi que des allocations familiales et des allocations de la mère au foyer pour les enfants à charge, dans les conditions fixées par le décret du 29 juillet 1939 et les textes qui l’ont modifié.
Il est accordé une bonification de 500 francs aux bénéficiaires de l’allocation ayant eu cinq enfants ou plus.
§ 6 – Les arrérages de l’allocation sont payés trimestriellement et à terme échu, aux dates fixées par un arrêté du secrétaire d’Etat au travail.
Article 4
§ 1er – Lorsque le bénéficiaire de l’allocation occupe de nouveau un emploi salarié ou assimilé, le service de l’allocation est suspendu à partir de la première échéance d’arrérages qui suit le retour au travail et ne peut reprendre qu’à partir de l’échéance suivant la cessation du travail.
§ 2 – A partir du 1er juillet 1941, les dispositions de la loi du 11 octobre 1940 relatives au placement des travailleurs sans emploi ne seront plus applicables aux personnes âgées de soixante-cinq ans ou plus.
Article 5
§ 1er – L’allocation n’est pas accordée aux travailleurs qui jouissent déjà d’une pension ou d’une retraite obtenue en vertu d’un régime légal ou réglementaire visé aux articles 23 et 42 (§ 3) du décret-loi du 28 octobre 1935.
Des décrets ultérieures apporteront aux régimes ci-dessus visés les aménagements nécessaires pour donner à leurs bénéficiaires des avantages correspondants à ceux prévus par la présente loi.
§ 2 – L’allocation accordée aux travailleurs visés au paragraphe 2 de l’article 1er est confondue avec la retraite ou pension dont ils pourraient jouir au titre de la législation sur les assurances sociales ou les retraites ouvrières et paysannes.
Article 6
§ 1er – L’allocation n’est due que si le total des ressources personnelles du travailleur, de quelque nature qu’elles soient, et de l’allocation n’excède pas 9 000 francs. Cette somme est portée à 11 000 francs lorsque le travailleur est marié.
§ 2 – Lorsque le total de l’allocation et des ressources personnelles du travailleur dépasse ces chiffres, l’allocation est réduite en conséquence.
§ 3 – Les fausses déclarations, en vue de bénéficier ou de faire bénéficier une personne de l’allocation prévue au présent titre sont passibles des peines prévues à l’article 408 du code pénal.
§ 4 – Le travailleur est tenu de faire connaître, sous peine des sanctions prévues au paragraphe précédent, les changements survenus dans ses ressources, impliquant la réduction ou la suppression de l’allocation.
Article 7
En vue d’améliorer les conditions d’existence des vieux travailleurs par leur établissement à la campagne, des décrets rendus sur la proposition du secrétaire d’Etat au travail, du secrétaire d’Etat à l’agriculture, du secrétaire d’Etat à l’économie nationale et aux finances fixeront les avantages qui seront accordés aux bénéficiaires de l’allocation quittant les villes de plus de 50 000 habitants et les localités qui seront assimilées à ces villes par arrêté du secrétaire d’Etat à l’économie nationale et aux finances et qui changeront de domicile pour s’établir dans une commune de moins de 2000 habitants, à l’exclusion des communes assimilées à Paris, en vertu de l’arrêté prévu à l’article 14 du décret du 29 juillet 1939. Ces avantages pourront comprendre une indemnité représentative des frais de déménagement et d’installation.
Article 8
Le secrétaire d’Etat au travail est chargé d’assurer l’application du présent titre et notamment la liquidation des allocations.
Ravie d’apprendre que nous sommes dans un pays capitaliste, j’avais plutôt l’impression que nous étions dans un pays totalitaire !
Cher Monsieur, lorsque le bateau coule, il nous appartient à tous de relever les manches et de se mettre au travail, ce qui ne semble pas être le cas de la majorité de nos concitoyens. Sans compter qu’il y a des gens que cela arrange de travailler la nuit ou le dimanche. Nous ne sommes pas obligés d’être tous formatés dans le même moule.
Décidément le socialisme est une maladie contagieuse !
Votre vision de la situation me déçoit beaucoup, je ne pense pas que je vais continuer à vous lire.
Je ne suis pas patron, mais je ne semble pas avoir le même sens des responsabilités que vous, tout ne nous est pas dû !!
BONJOUR.Heureux de vous retrouver.Dans les années 80,j’avais dit,que la FRANCE était en passe de devenir le leader des pays du Tiers-Monde.Réponse de mon patron:ça n’engage que vous.La condition inhumaine?Qui en est l’auteur?BRUXELLES.Il faut lire Les Grands Inities.Il y est écrit :Une lame de fond va submerger…Edouard SHURE.
Bonjour,
Il ne faut pas oublier la part de responsabilité des « victimes ». Il y a une sorte de justice immanente dans cette situation, effectivement terrible. Le gamin qui croît se libérer en quittant le foyer familial et se retrouve à la rue sans ressources va « en baver ». Le travail le dimanche (dies Domini) est la conséquence logique de la grande apostasie, et ce n’est que le tout début. Supprimez Dieu, le reste suit. Mécaniquement.
Essel
Ayant vécu à l’étranger durant les 10 dernières années je confirme pour l’Italie (et ça n’est pas nouveau) mais aussi pour d’autres pays comme le Portugal.
Les gens gèrent l’hyper-flexibilisation en s’appuyant quand même pas mal sur la famille qui reste une structure forte dans la plupart des pays latins. Sans ça beaucoup auraient des problèmes ne serait-ce aue pour se loger.
… Tout à fait d’accord avec votre analyse, cher Charles !
Toutefois, il y existe d’autres façons de s’attaquer à l’équation bénéfice/coût… c’est de déterminer l’indispensable du futile ; le superfétatoire du primordial, etc. etc. et de s’y tenir.
Dans le courant des années 8O/90, on voyait les jeunes arborer à peu près tous le paquet de Marlborough dans une main et le briquet (à jeter) dans l’autre. Aujourd’hui, c’est la canette de Coca (ou plus souvent encore le magnum..!) d’un côté et l’Iphone de l’autre. Outre les risques d’obésité et/ou de diabète du premier, le second n’est pas non plus sans danger : je viens une fois encore manquer de renverser un jeune ahuri qui a obliqué brusquement du trottoir à la chaussée sans se rendre compte que ma voiture arrivait, tout occupé qu’il était, écouteurs vissés dans les oreilles, à relever sa boîte à e-mails.
Ma question est : à quoi bon tout ça ? sinon à tenter de calmer les angoisses existentielles délibérément créées et entretenues par quelques grosses firmes mondiales… exclusivement pour leur plus grand profit !!!
Mais non sang d’bon souèèr, y avait bien une vie avant les portables !
Mais là encore, c’est une question d’éducation avant tout. Le jour où le « consommateur » ou le geek moyen se rendra compte qu’il est plus raisonnable de gérer sa « consommation » et ses achats suivant quelques principes simples que de se précipiter à trois heures du mat’ pour acheter le tube de moutarde ou la bouteilles de ketchup qui manquent afin d’assaisonner les hamburgers qu’il vient de sortir du congélo pour les passer au micro-onde, on aura fait un grand pas dans l’éducation et Carrouf’ se rendra vite compte qu’ouvrir toute la nuit lui coûte plus cher que ça ne lui rapporte !
Quant à l’incivisme… je vis dans le Gers, après avoir traîné mes bottes un peu partout en France et dans le monde… j’avoue n’avoir jamais rencontré tant de j’m’en foutisme, de manque de civilité et pour tout dire de « moi d’abord et les autres s’il en reste » qu’ici ; dans une région jadis célébrée par E. Rostand pour des qualités dont je me demande bien où il est allé les dénicher !
Etc. etc. : je pourrais multiplier les exemples à l’infini et déplorer, par exemple, la suppression – pour de simples raisons budgétaires – d’un service militaire obligatoire dont l’un des aspects les plus intéressants était d’enseigner à des jeunes souvent complètement « défavorisés » (!) sur le plan éducationnel des choses telles que la discipline, l’altruisme, le sens du service ou la vie en société !
Mais là où l’argent règne en maître…
Bien à vous !
a.m. P.Db.
D’accord avec vous à 100% ! La France est un navire sans capitaine livré aux pirates ! Une immigration musulmane incontrôlé envahi la France et toute l’Europe ! A part Marine Le Pen avec le FN ! Qui depuis plus de 30 ans droite et gauche confondu a fait ou essayer de faire quel que chose ? Mon pays France est en grave danger , et ce n’est pas nos ventilateurs de politicards véreux , incompétents , visqueux , voleurs , collabos , menteurs et manipulateurs qui vont prendre une vrais solution . Vive Marine Le Pen ! Vive le FN ! Et voter FN c’est voter Français ! C’est voter Pour La survie et la Sortie de cette fosse sceptique dans laquelle votre fameuse Europe nous a emprisonné .
Pas d’accord.
La décision individuelle compte aussi c’est vrai.
MAIS c’est par les luttes sociales collectives, les grandes grèves manifs et occupations des usines que les conquêtes sociales ont été faites. Et ça avec un syndicat puissant la CGT.
Si tu es seul, ton patron il s’en moque et il te fout dehors.
C’est pour ça que MACRON n’a pas voulu des syndicats dans ses ordonnances, même la CFDT. Le BERGER, chef des moutons s’est fait avoir.
le néolibéralisme est au 21e siècle ce que le nazisme fût au 20e
Heureux de vous lire à nouveau Mr Sannat
Bonjour Charles,
Je suis tes chroniques depuis un bon bout de temps, et j’adore ce que tu fait.
Je crois que le capitalisme avec un filet social bien géré demeure la meilleur option. Mais tout comme le mouvement perpétuel, la friction et les pertes empêche l’equilibre et le système ne fonctionne pas. Avec nos politiciens et le systeme financier, les pertes, ca ne manque pas! Pour compenser ces pertes on imprime la monaie… ces cycles ont été répétés à maintes fois dans l’histoire. Nous sommes au bout de notre cycle. Partout où il y a du gras, ils vont couper… l’état providence est en faillite. Ils prennent plus et donnent moins… je suis du Québec et c’est partout comme ça.
Comme tu le dis si bien préparez-vous.
Oh la belle faute : « … après 4 semaines de périple qui m’ont amenées dans des vallées suisses, à la citée de Gruyère, à faire quelques belles rencontres, »
Faute d’inattention, vous êtes pardonné Charles !
Continuez vos commentaires pertinents.
Probablement vraie sur du cours terme, c’est vite oublier les insolentes incompétences et corruptions de toute la société, dans tous les domaines et à tous les niveaux. En réalité, le capitalisme sauvage n’est qu’ un sauve qui peut de plus, qui comme toute autre forme d’excès tiens en lui même les germe de sa propre destruction.
La nature humaine a ceci d’intéressant qu’elle feint d’ignorer les avertissements, qu’elle manipule les faits pour construire des certitudes, et que toutes les croyances infondées qu’elle construit finissent inexorablement dans l’oubli.
Si effectivement la suisse propose des salaires de base de 4 000 euros mens, quand le Luxembourg en propose 1 700, la France passe pour un pays minable. Il faut juste tenir compte du fait que la PIB moyen par habitant de la seule région PACA est inférieur à celui de la Grèce. Peut être pour avoir une vision plus large de l’Italie, il faudrait lire celui de la Sicile.
Le modèle d’état nation est en pleine déconfiture, au delà du fait que les entreprises font plus que jamais ce qu’elles veulent, il faut juste de souvenir que le seul modèle social et politique qui ait jamais eu cours, en dehors des sociétés tribales, c’est la féodalité, et encore, il y avait déjà les bases.
Qu’est ce qu’on patron de la drogue, sinon un baron ?
Qu’est ce qu’un patron du CAC 40 ou d’un groupe comme EDF ?
Qu’est ce qu’un éléphant du parti ?
Qu’est ce qu’un haut fonctionnaire avec 30 ans de carrière ?
Qu’est ce que le patron du Parti Communiste Soviétique ou Cubain dans ses heures de gloire ?
Vous avez doute ? Tentez une enquête sur les mœurs de ces types, la réalité vous reviendra vite.
Le système féodale a toujours été contrecarré par ceci ou par cela dans le but de le réguler.
Lorsqu’un seigneur abuse de manière trop visible de sa position, celui ci finit par disparaitre, remplacé par un seigneur plus populaire, plus efficace aux yeux du roi, de l’empereur ou même du pape. Et si ce n’est pas lui ce seront ses héritiers, parce qu’à l’époque féodale, envoyer une simple missive, c’est tout de suite un peu de logistique, et donc tout est plus lent.
Pour que les seigneurs actuels puissent se maintenir en position encore quelques temps, ils se doivent de revenir à un niveau d’échange d’idée digne de charlemagne. Cà ne vous rappelle rien ?
Affaire à suivre.
« L’ordre social naturel, je dirais même génétique des sociétés humaines est profondément, intrinsèquement… libéral (c’est un fait,.. »
Mwouais …
Certes Rousseau, c’est vieux, mais Claude Levy-Strauss pas tellement, et je ne pense pas que sa description des peuples traditionnels (dans « Tristes Tropiques »; j’avoue n’avoir pas lu ses oeuvres plus ‘scientifiques’) collent avec cette assertion..
« L’Empire du Moindre Mal » de Michéa, pourrait sans doute constituer aussi un contrepoint à votre vision de la génétique sociale.
Bon retour au travail..
L’homme de la connivence élu président n’ est pas
et ne sera jamais l’homme providentiel pour la
France sauf pour le simple d’esprit…..
Bonne rentrée.
Charles, créez votre entreprise et embauchez !! Vous verrez si c’est facile de faire du profit sur le dos de travailleurs jetables !!!!!
C’est trop facile de ne voir qu’un seul coté du problème !!!!
Et le pire du pire étant que, ce que vous nous décrivez dans cet édito, je le ressent au fond de moi depuis 20 ans au moins.
Cette humanité a atteint l’apogée de sa connaissance de la matérialité, elle ne peut que décroître en s’abîmant irrémédiablement dans les ténèbres de son inutilité au regard de l’universel, n’ayant rien retenue de ce qui l’a précédé.
Préparés ou pas, adepte ou non du « veau d’or », le dérisoire qui nous caractérise et ce, dans quasi tous les aspects de nos sociétés, fera que notre planète se débarrassera de ce qui la gratte, et que rien ni personne n’y pourra changer quoi que ce soit.
Un exemple ? (qui m’a stupéfait a l’époque) :
Des abrutis qui ont dormi sur le pas de porte d’une boutique vendant le dernier aïe machin, pour avoir la certitude d’être parmi les premiers possesseurs.
Dérisoire je vous dit.
Civilité, respect des autres …
J’ai été témoin d’un phénomène curieux : à l’été 2003, date de mes premiers voyages en Russie, à l’entrée des stations de métro, je me faisais claquer la porte au nez.
Depuis quelques années, les gens vous tiennent la porte.
J’ai vu un homme jeter – au sens propre – son document de voyage au guichet d’une compagnie aérienne, et arracher des mains de l’employée, sa carte d’embarquement.
Que ce soit à Moscou, ou dans d »autres villes, les trottoirs étaient sales, et en mars, à la fonte des neiges, les détritus (bouteilles, paquets de cigarettes, …) jonchaient les trottoirs et les espaces verts.
J’ai d’autres vécus.
Depuis quelques années, la situation s’est inversée : les vendeuses vous sourient dans les magasins. Oui, il y a encore un peu de papier par terre, mais des gens se baissent pour les ramasser et les poser à la poubelle !
Et je me faisais cette réflexion : dans un pays où les dirigeants montrent l’exemple, s’intéressent au bien-être de la population, défendent leur pays et ne sont pas agressifs avec les pays voisins, … eh bien, finalement, ce comportement se retrouve dans les gens.
Chez nous, notre ministre des Affaires Etrangères a insulté le président élu de la Syrie et il a aussi affirmé que les terroristes faisaient du bon boulot … et il est maintenant chef du Conseil Constitutionnel.
D’une certaine façon, ne montre-t-il pas l’exemple lui aussi ?
Eduquer les mal dégrossis, éduquer, éduquer…
Oui mais qui éduquera ?
Le système dans lequel nous vivons n’a eu de cesse de casser la cellule familiale.
Les femmes au travail sous prétexte de liberté, mais qui par ailleurs ont délaissé leur job essentiel : l’éducation de leurs enfants.
Après avoir mis ces femmes en concurrence face aux hommes pour abaisser, du moins conserver des salaires bas, on est passé à la vitesse supérieure en faisant appel à l’immigration par tranche géographique différentes. Européens ensuite plus loin et moins cher. Viendra la robotisation, et …que ferons-nous ?
Donc pour éduquer (pas confondre avec instruire), il faudrait me semble-t-il reconstituer la cellule familiale.
Je crois que de ce côté, c’est plutôt mal parti.
Par ailleurs le pic pétrolier amènera les grandes difficultés pour tout ce petit monde. Les dames n’auront plus de bagnoles pour déposer les mal dégrossis à l’école et ensuite se précipiter au boulot.
Idem pour ces messieurs qui retrouveront la bicyclette ou l’usage de solides groles.
Alors votre raisonnement tiendra lorsque nous aurons résolu ces premiers problèmes.
On devra passer nécessairement par un 1793 bis pour remettre les pendules à l’heure tout en mettant du plomb dans la tête de nos zélites qui sont les plus grands rentiers sans risque. Ils n’ont qu’à bosser maintenant !
Ce ne sont pas les Danseurs qui bossent et ceux qui bossent, bossent effectivement de plus en plus pour essayer de survivre. Par contre les Danseurs ne font toujours rien et libèrent le temps de travail pour que les cons de bosseurs qui ont votés pour eux bossent pour en avoir de plus en plus.
Les danseuses sont tous les élus, tous les fonctionnaires, syndicats, tous le système bancaire les assurances tout le système judiciaire et les passages obligés qui ne travail pas deux heures par jour? Chercher l’erreur!