Les accords sino-russes sur l’énergie se multiplient et il est évident que la Russie alimentera la Chine autant que nécessaire. L’idée américaine est de se partager le marché. Les Etats-Unis vendent leurs gaz de schiste à l’Europe et au Japon bref, aux membres de l’Otan et la Russie alimente la Chine et l’Inde ce qui lui assure suffisamment de débouchés.

Ce n’est pas la première fois que le sujet de la fourniture du pétrole russe aux Chinois vient sur la table.

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Charles SANNAT

«La Russie est prête à satisfaire les besoins de la Chine» en pétrole

Lors de son déplacement à Pékin à l’occasion du Forum sur la Nouvelle route de la soie, Vladimir Poutine a assuré que la Russie pourrait satisfaire la demande de plusieurs pays en pétrole, dont la Chine. Il s’est également prononcé sur les livraisons du gaz russe à ce pays.

En déplacement en Chine à l’occasion du Forum de la Nouvelle route de la soie, le Président russe a évoqué ce samedi 27 avril plusieurs sujets concernant la coopération entre Moscou et Pékin dans le secteur énergétique.

La Russie pourrait produire plus de pétrole mais…

Vladimir Poutine a notamment assuré que son pays était en mesure de satisfaire la demande en pétrole de nombreux pays, dont la Chine.
«La Russie est prête à satisfaire les besoins de la Chine et de nos nombreux autres partenaires dans le monde», a-t-il déclaré en précisant que la Russie était le plus grand producteur international de pétrole.

Il a également indiqué que le pays avait les capacités d’augmenter sa production: «Nous produisons 11,5 millions de barils par jour. Et nous pouvons produire encore plus».

Dans le même temps, il a déclaré que Moscou entendait respecter ses engagements dans le cadre de son accord avec l’OPEP visant à maintenir la production à un certain niveau.

L’accord entre les pays de l’OPEP et plusieurs autres producteurs de pétrole, dont la Russie, est entré en vigueur début 2017. En décembre 2018, les pays de l’OPEP se sont mis d’accord pour réduire à partir de l’an prochain leur production de 2,8% par rapport au niveau du mois d’octobre dernier.

La Russie a alors refusé la demande de l’OPEP de diminuer ses volumes de production de 300.000 barils par jour, n’agréant qu’à la moitié de cette réduction.

En se prononçant sur les sanctions américaines contre l’Iran, le Président russe s’est dit ne pas être en mesure de dire quelles conséquences elles pourraient avoir sur le marché international.
«Les décisions américaines liées aux différentes sanctions contre l’Iran doivent entrer en vigueur début mai. Je ne peux pas imaginer comment le marché énergétique mondial pourrait réagir à cet évènement», a-t-il précisé.

Il a également annoncé espérer que l’Iran puisse continuer à exporter son pétrole.

Auparavant, l’administration Trump avait décidé de mettre fin dès le 2 mai aux dérogations qui permettaient encore à certains pays, dont la Chine, l’Inde, la Turquie, le Japon, la Corée du Sud, l’Italie et la Grèce, d’importer du brut iranien.

À l’issue de sa rencontre avec Xi Jinping, Vladimir Poutine a également commenté la coopération sino-russe dans le secteur gazier. Selon lui, la Russie pourra respecter tous ses engagements sur les livraisons de gaz tant concernant le GNL que celui livré par gazoduc.
Il a précisé que les négociations sur la participation de Pékin au projet Arctic LNG-2 n’influenceraient pas les livraisons via le gazoduc Force de Sibérie. La Chine demande d’augmenter le volume qui doit être livré par ce gazoduc dont la mise en service est prévue d’ici fin 2019, a ajouté le Président russe.

Il a également indiqué que Moscou considérait la possibilité de renforcer les capacités du premier projet russe de gaz naturel liquéfié Sakhaline 2.

La compagnie pétrolière chinoise CNPC et le fonds souverain chinois Silk Road Fund participent déjà au projet Yamal LNG aux côtés du russe Natek et du français Total. Début mars, l’entreprise française a annoncé la signature d’accords définitifs avec Novatek sur sa prise de participation directe à hauteur de 10%.

Source Agence russe Sputnik.com ici

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