On continue à parler énormément de ce pétrole négociable désormais en Chine. C’est évidemment à surveiller de près. Encore une fois, la dédollarisation est un processus lent et complexe. N’attendez pas de big-bang violent.

Cela permet avant à la Chine de négocier son pétrole pour partie avec certains pays sous embargo des USA, hors dollars, et donc de ne pas passer sous les fourches caudines de la justice américaine, qui se considère comme compétente dès lors que vous utilisez du dollar dans une transaction.

Ce nouveau « contrat » ne servira pas à négocier du pétrole saoudien, mais à réaliser des transactions payées par des accords de swap en yuan sans passer par la case dollar ni par les marchés contrôlés par la finance anglo-saxonne, par exemple entre la Russie et la Chine ou l’Iran et la Chine.

Vous êtes en train de voir des effets de la démondialisation en cours et la tombée d’un nouveau rideau de fer qui ne dit pas encore son nom.

Charles SANNAT

La Chine, dont les importations de pétrole brut dépassent depuis l’année dernière celles des États-Unis, lance ses propres contrats à terme sur le pétrole libellés en yuan.

La Chine a lancé lundi des transactions libellées en yuan de contrats à terme sur le pétrole brut à la Bourse internationale de l’énergie de Shanghai (Shanghai International Energy Exchange, SIEE).
Il s’agit des premiers contrats à terme cotés dans la partie continentale de la Chine pour les investisseurs étrangers, relate l’agence Xinhua. Selon plusieurs analystes, les contrats à terme chinois sont censés concurrencer ceux du WTI et du Brent.

Devenue en 2017 le premier importateur mondial de pétrole brut (avec 420 millions de tonnes) devant les États-Unis, la Chine cherche à peser davantage sur la fixation des cours de l’or noir ainsi qu’à étendre son influence économique en confortant la visibilité du yuan.
Au total, plus de 40 000 contrats à terme ont changé de mains lors de la première journée de cotation à Shanghai. Pourtant, les traders habitués à traiter le Brent ou le WTI affichent pour le moment un intérêt limité pour les contrats chinois.

À l’heure actuelle, seuls 19 courtiers étrangers, dont Glencore et Trafigura, sont enregistrés pour participer aux échanges, la plupart d’entre eux étant basés à Hong Kong.

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