Etant préoccupé par la chose agricole, puisque dans mon coin de Normandie, l’agriculture est un pan très important de notre économie locale, voici quelques considérations sur les perspectives de cours et quelques points de réflexion à garder en tête pour les prochains mois.
Aux Etats-Unis c’est la cata ou presque sur le front de la production agricole puisque les inondations battent actuellement tous les records… Il est donc possible dès maintenant d’anticiper des récoltes américaines qui ne seront pas fameuses, alors même que l’on sent monter les tensions au Moyen-Orient ce qui n’est jamais très bon pour les cours du pétrole.
L’agriculture est très dépendante des prix du pétrole puisque très mécanisée.
Conclusion, les prix pourraient s’envoler. Il faut donc surveiller la situation en Russie qui l’année dernière a vu sa production s’envoler.
Mise en garde la NOAA
La NOAA c’est l’équivalent de météo France mais à l’américaine et en Agence Fédérale… cela fait tout de suite beaucoup plus sérieux. Bref, la NOAA vient de sortir un message d’alerte intitulé: “Perspectives de printemps: les inondations historiques et généralisées se poursuivront jusqu’en mai”.
“Des pluies et une neige printanières supérieures à la moyenne aggraveront les inondations.
Près des deux tiers des 48 États de la zone inférieure font face à un risque élevé d’inondations jusqu’en mai, avec le potentiel d’inondations majeures ou modérées dans 25 États, selon la US Spring Outlook de la NOAA publiée aujourd’hui. La majorité du pays devrait connaître des précipitations supérieures à la moyenne ce printemps, augmentant le risque d’inondation”.
Voici la carte des plaines agricoles USA
Source le blog d’un prof d’histoire-géo ici
Ci-dessous la carte des prévisions des zones qui seront touchées par les inondations de printemps.
Les deux cartes se superposent peu ou prou et les zones touchées sont les zones agricoles. Qui dit inondations dit dégâts, perte de matériel de semences et aussi incapacité à semer à temps.
Et enfin… parce que les choses sont généralement cycliques, et que cela fait longtemps que le blé par exemple n’a pas connu une bulle des prix voici le graphique de l’évolution des cours du blé.
Conclusion, il y a plus de chance de voir les cours du blé monter fortement que chuter.
Tout va dépendre donc de l’Europe et en particulier de la Russie. Si les récoltes russes déçoivent un peu, notamment parce que si c’est trop mouillé aux Etats-Unis, cela pourrait être trop sec en Europe, alors il y a une probabilité assez forte de voir le blé monter au moins entre 600 et 800 sur ce graphique.
Comme le dit cet article de la France Agricole:
“La Russie optimiste pour sa prochaine récolte de blé
Le blé a repris sa glissade après six séances consécutives de chute, interrompues mardi par un rebond. Le ministre russe de l’Agriculture a affirmé que la récolte dans le pays pourrait être de 80 millions de tonnes cette année si les conditions météo s’avèrent bonnes. Les estimations font état d’une fourchette entre 75 et 78 millions de tonnes, selon les analystes d’Allendale.
De plus, l’Ukraine a démarré sa phase d’ensemencement un mois plus tôt qu’à la normale, en raison d’une météo particulièrement douce, ont observé les analystes de CHS Hedging. Les investisseurs attendaient par ailleurs le résultat d’un appel d’offres en provenance de l’Irak, le blé américain faisant partie des prétendants”.
Il faut donc surveiller la météo russe et… ukrainienne!
Charles SANNAT
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