La volatilité des cryptomonnaies inquiète. Une cyberdevise, dont la valeur est indexée sur celle des pierres précieuses, rassurera-t-elle les marchés ?

C’est la question que se pose Le Point au sujet de cette nouvelle cryptomonnaie qui promet monts et merveilles.

En effet, le 8 janvier dernier, Eli Avidar, « le directeur général de la Bourse du diamant de Tel-Aviv, a ainsi exposé devant la commission des Finances de la Knesset (l’Assemblée nationale de l’État hébreu, NDLR) un projet de monnaie virtuelle, soutenue par des achats de diamants. Eli Avidar a indiqué avoir confié à une start-up, du nom de Carats.10, le soin de développer l’algorithme sur lequel pourrait s’appuyer cette nouvelle cryptomonnaie ».

« Compte tenu de notre activité unique, l’industrie du diamant a besoin d’une monnaie numérique qui rassure ses utilisateurs. Or, la plupart de celles existant sur le marché inquiètent d’autant plus que l’identité de leur fondateur n’est pas connue. Notre devise, au contraire, est totalement transparente et documentée. Elle est basée sur la technologie de la blockchain et alignée sur le cours de notre matière première. De sorte que les régulateurs pourront être tranquilles, tant que l’industrie du diamant ira de l’avant, a-t-il indiqué. Pour garantir sa stabilité, 25 % de la valeur de cette cryptomonnaie sera, en effet, soutenue par les achats de diamants sur le marché international »…

L’idée ici c’est qu’une entité semi-officielle émette une monnaie virtuelle basée sur un actif tangible, à savoir les diamants.

Je comprends très bien l’intérêt de l’industrie diamantaire à créer sa cybermonnaie car cela induirait un besoin captif en diamants et donc un débouché naturel très important.

Le problème, c’est les diamants !

Il n’y en a pas un pareil, et c’est justement la raison pour laquelle ils ont toujours eu de la valeur… mais ils n’ont jamais été considérés comme une monnaie.

Il faut donc vraiment faire la distinction entre « avoir de la valeur » et être « une monnaie ». Il s’agit là de deux choses totalement différentes. Les diamants sont pour l’essentiel de mauvais placements, et les escroqueries menées depuis Israël sont monnaies courantes, comme un récent reportage du magazine Capital de M6 l’avait montré.

Charles SANNAT

Source Le Point ici

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