Vous allez me dire quel est le rapport entre le tri des poubelles et les containers toxiques ?

Simple.

Pendant que le sage montre la lune, l’imbécile regarde le bout du doigt.

Le tri poubelle jaune poubelle verte c’est le degré 0 de l’écologie. Une évidence, une nécessité, mais rien de suffisant, ni à la hauteur de l’enjeu écologique.

Cessez d’importer des trucs et des bidules par containers entiers, payés avec de l’argent que nous n’avons pas serait un bon début, surtout que tous ces bidules finiront tôt ou tard, et plutôt tôt dans un bac vert ou jaune ou dans une déchetterie.

Cessez d’importer car de surcroît, des millions de conteneurs maritimes hautement toxiques comme le dit et l’explique fort bien le journal le Monde.

« Près de 20 % des chargements maritimes sont aspergés de pesticides lors d’opérations de fumigation pour détruire les parasites. Les ports tardent à prendre la mesure du danger.

C’est un danger identifié par les services de l’Etat, mais que les consommateurs ignorent. De 15 % à 20 % des conteneurs, soit un sur cinq, qui arrivent dans les ports européens, contiennent des gaz extrêmement dangereux, cancérigènes ou neurotoxiques. Le phénomène est massif : un million de conteneurs chargés de marchandises arrivent en Europe chaque semaine par bateau. Ces substances toxiques, inodores et incolores menacent toute une chaîne de travailleurs : dockers, douaniers, logisticiens, chauffeurs, manutentionnaires… jusqu’au consommateur lui-même.

En 2010, aux Pays-Bas, en déchargeant un conteneur de verre transporté dans des caisses en bois en provenance de Chine, deux manutentionnaires ont été grièvement intoxiqués. L’un est resté cinq jours dans le coma, l’autre a vu sa santé gravement altérée : perte importante de poids, perte de l’odorat et du goût.

La présence de ces gaz est due en partie aux opérations de fumigation, une pratique nécessaire, parfois obligatoire, destinée à éliminer les moisissures et les animaux nuisibles durant le transport et à éviter l’introduction dans les pays importateurs de parasites, de bactéries et de maladies. C’est sans doute par la voie d’un conteneur de poteries chinoises que le frelon asiatique a envahi l’Europe ».

« Pour éviter tout danger, cette opération de fumigation est en principe entourée de précautions. Les conteneurs doivent être aspergés de gaz puis immédiatement ventilés avant d’y faire pénétrer la marchandise. Ils doivent faire l’objet d’une signalisation spécifique apposée sur la porte : une étiquette « danger, cet engin est sous fumigation », illustrée d’une tête de mort et du numéro ONU 3359. En mars 2010, l’Union européenne a interdit l’utilisation du bromométhane, considéré comme trop nocif. Mais de nombreux pays continuent d’utiliser ce gaz. Surtout, très peu d’entreprises se conforment à l’obligation de mentionner sur les conteneurs la présence de gaz toxiques, pour ne pas se soumettre à l’obligation de défumiger.

Une autre source toxique, plus insidieuse, menace également la santé des travailleurs des ports et des consommateurs : les gaz et vapeurs dégagés par les marchandises elles-mêmes durant le transport. Les meubles, les chaussures, les vêtements, fabriqués en Asie, notamment au Vietnam et en Chine, contiennent fréquemment des solvants à base de toluène et de benzène qui sont cancérigènes. Et, dans ce cas, aucune mention sur les conteneurs ne permet aux personnels des ports de se prémunir contre les émanations toxiques. Seules des analyses de l’atmosphère des conteneurs peut permettre de détecter le danger. Elles sont rarement pratiquées.

Les gaz utilisés pour la fumigation peuvent-ils contaminer les marchandises ? Dès 2005, une étude de l’Institut national des Pays-Bas pour la santé publique et l’environnement avait révélé que des médicaments, des aliments ou des matelas contenaient du bromure de méthyle ».

Pour lire la suite de cet article passionnant sur un sujet méconnu c’est directement sur le site du Monde, vous avez le lien ci-dessous.

Cela vous montre, une fois de plus l’importance de sortir l’idéologie de l’écologie et d’y remettre du bon sens, de la science, de la technique et de l’équilibre.

Il ne peut pas y avoir de mondialisation écologique.

Les circuits-courts allaient de soi avant la chute du mur de Berlin au début des années 90 et donc le début de la mondialisation.

Nous vivions également beaucoup mieux.

Il y avait aussi beaucoup moins de tensions.

Terrible constat de 30 ans d’échec.

Charles SANNAT

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Source Le Monde.fr ici

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