Le dollar dérape. La raison est simple. Les autorités américaines devraient pour le moment injecter plus de nouvelle monnaie et d’argent frais que les autres zones monétaires. Cela est largement suffisant pour faire chuter le dollar, qui à le plus de 1.20 dollar pour un euro, va commencer à poser problème aux exportateurs européens et particulièrement français… en tout cas ce qu’il en reste après des années de carnage industriel.

Pour éviter les contraintes de taux de change, toutes les grandes entreprises créent des centres de production dans chaque zone monétaire, en particulier en zone dollar. On exporte moins, et on produit plus localement.

La balance commerciale française se dégrade donc de manière chronique.

Charles SANNAT

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Le dollar atteint son plus bas depuis plus de deux ans face aux devises majeures

L’indice du dollar, évaluant sa force par rapport à d’autres devises majeures, est tombé à son plus bas depuis deux ans et demi. Les investisseurs guettent les évolutions autour du plan de relance américain et de l’arrivée de vaccins contre le Covid-19.

L’indice du dollar, qui mesure sa valeur par rapport à six autres devises majeures, dont l’euro, le yen et la livre sterling, est tombé à son plus bas depuis deux ans et demi, indiquent les données des marchés. L’indicateur n’était plus passé sous la barre des 91 points depuis fin avril 2018.

Ce 3 décembre à 11h20, heure de Paris, l’euro s’échangeait ainsi à 1,2112 dollar, après avoir atteint dans la matinée 1,2141 dollar, son plus haut taux depuis 2018 là encore. À la même heure, le billet vert tombait à 104,28 yens, contre 104,4 yens à la dernière clôture.

Vaccin et plan de relance américain

Les investisseurs de près les évolutions liées au plan de relance américain. Le 1er décembre, un groupe de parlementaires démocrates et républicains a en effet proposé un plan de soutien à l’économie de 908 milliards de dollars, pour pallier à la crise induite par le Covid-19.

L’optimisme quant à de possibles campagnes de vaccination, notamment au Royaume-Uni où le vaccin de Pfizer et BioNTech a été approuvé par les autorités, incite également à la prise de risque sur les marchés.

«Le marché s’attache actuellement à ignorer tout risque de baisse et reste à l’affut de tout développement positif autour du vaccin, autour de la relance budgétaire et, à mesure que les choses progressent vers la fin de l’année […] autour des messages et des communications de la Réserve fédérale et de l’administration américaine, a déclaré déclaré à Reuters Joel Kruger, stratège de marché chez LMAX Group.

Source Agence de presse russe Sputnik.com ici

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