C’est une dépêche Reuters qui nous apprend que « la croissance économique allemande a accéléré plus que prévu au troisième trimestre grâce à l’export et à l’investissement, montrent mardi les données préliminaires du produit intérieur brut qui confirment le rôle moteur de l’Allemagne pour l’économie de la zone euro.

« La reprise continue et elle est généralisée », a commenté Ulrike Kastens, économiste chez Sal Oppenheim, soulignant la contribution de l’investissement à la croissance du troisième trimestre.

Sur un an, le PIB a augmenté de 2,8 % en données corrigées des jours ouvrés, soit le rythme de croissance annuel le plus élevé depuis le début 2014. Sa progression ressortait à 2,3 % au trimestre précédent. »

Une « belle » croissance mais pas d’inflation… comme c’est étrange !

« Pour autant l’inflation peine toujours à accélérer. Le taux annuel d’inflation en Allemagne, mesuré par l’indice des prix de détail harmonisé aux normes européennes (IPCH), a été confirmé mardi à 1,5 % en octobre.

Il s’inscrit en repli par rapport au mois précédent où il était ressorti à 1,8 % et s’éloigne de l’objectif d’une inflation légèrement inférieure à 2 % l’an de la Banque centrale européenne (BCE), dont le programme d’assouplissement quantitatif destiné à raviver la hausse des prix est pourtant très critiqué en Allemagne. »

Non seulement la croissance « accélère », mais l’inflation ne suit pas, et non seulement elle ne suit pas mais en plus… elle ralentit.

Comme c’est étrange et bizarre, car normalement quand la croissance augmente, l’inflation également, sauf que cela n’est plus vrai depuis bien longtemps et même si l’on ne vous le dit pas, les raisons sont très clairement connues.

L’immigration qui fait peser la baisse sur les salaires (et ce n’est pas la raison principale).

Le vieillissement de la population (majeur).

Les délocalisations (majeures mais moins pour l’Allemagne).

L’informatisation (majeure depuis 20 ans dans les destructions d’emplois peu qualifiés).

La robotisation (ravages à venir d’une ampleur insoupçonnée).

Sont des éléments déflationnistes très importants et pèsent tous ensemble sur le taux « d’inflation » et plus précisément sur le potentiel d’inflation de nos économies.

Charles SANNAT

Source Reuters via Boursier.com ici

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