Exit tax! Scandale, stupeur et tremblements, Macron le président a annoncé souhaiter supprimer « l’exit tax » dès l’année prochaine, car pour lui, cet « impôt sur les plus-values lorsqu’un résident quitte la France envoyait un message négatif aux entrepreneurs ». C’est ce qu’il a dit dans un entretien au magazine économique américain Forbes.

Pour Macron, l’exit tax, ou taxe de sortie quand on souhaite quitter le pays, « signifie qu’au-delà d’un certain seuil, vous êtes pénalisé si vous quittez la France ».

Le problème c’est que si ce que vous créez fonctionne, et que cela vous fait gagner de l’argent, vous êtes après prisonnier de la France et de sa fiscalité. Pour ne pas être prisonnier, vous irez donc entreprendre ailleurs dès le départ…

Ce qui donne ceci en paroles présidentielles : « C’est une grave erreur pour nos start-ups parce que nombre d’entre elles, quand elles considéraient la France moins attractive, décidaient de lancer leurs projets en partant de zéro à l’étranger dans le but d’éviter cet impôt, a ajouté le chef de l’État, précisant que cette suppression interviendrait l’année prochaine. »

Je vous disais hier qu’il faut bien comprendre le tableau d’ensemble de la politique de Macron.

Si je n’apprécie guère la manière dont il s’est saisi du pouvoir, il n’en reste pas moins qu’économiquement, le programme Macron est cohérent. Cohérent ne veut pas dire que l’on ne puisse pas y opposer autre chose ou que l’on soit d’accord.

Macron acte le fait que soit nous fermons les frontières et nous pouvons avoir une politique franco-française, soit nous sommes ouverts, européistes, mondialistes et dans ce cas, nous devons être compétitifs.

C’est cette politique profondément et volontairement mondialiste que Macron porte et il ne s’en est jamais caché.

Il développe donc un programme cohérent autour de cette idée-là.

La fiscalité, comme je vous le disais hier, va profondément évoluer, de ce qui est délocalisable et productif à ce qui est non productif et non délocalisable ! J’en avais longuement parlé dans cet édito intitulé « Retenez cela ! La fiscalité va privilégier le productif délocalisable à l’improductif non-délocalisable. Anticipez ! ».

Je crois que le message est très clair.

« Le message que je veux envoyer aux investisseurs étrangers est que nous baissons l’impôt sur les sociétés, nous simplifions tout, apportons plus de flexibilité sur le marché du travail, accélérons la transformation de l’économie française », ou encore « l’un des principaux problèmes du pays était le coût de la défaillance (des entreprises, NDLR), mortel pour l’investissement ». « Dorénavant, il est plus facile d’échouer et ça ne coûte rien, ce qui est le meilleur moyen d’encourager les entrepreneurs à se lancer et réussir. »

La fiscalité va peser sur l’immobilier, et les particuliers, et plus spécifiquement nos amis retraités.

C’est pour toutes ces raisons que la lettre STRATÉGIES du mois de mai sera consacrée à ces évolutions fiscales fondamentales aux anticipations nécessaires, et au prélèvement à la source.

Charles SANNAT

Source AFP via Romandie.com ici

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