Les aberrations de l’urbanisme français… elles concernent évidemment nos banlieues déprimantes et à l’architecture « soviétique ». Il n’y a pas grande différence entre les barres d’immeubles de nos « quartiers » (comme il convient de les appeler pudiquement) et de l’architecture de Pripyat (la ville d’Ukraine de Tchernobyl) et du reste de feu l’Union soviétique. D’ailleurs l’inspiration de nos architectes et urbanistes « brillants » de cette époque venait bien de l’autre côté du rideau de fer.

Mais ce n’est pas la seule aberration. Les zones commerciales sont pas mal également dans le genre. Elles sont moches, hideuses, ne laissent pas franchement la place aux piétons, sont étalées, identiques et sur des kilomètres des entrepôts-magasins immondes se succèdent. On y va en voiture. On passe de l’un à l’autre en allant d’un parking immense à un autre parking immense. Finir une telle journée par la visite d’un Ikéa et c’est la garantie d’une scène de ménage (ou presque) et d’une après-midi pourrie.

Mais ce n’est pas tout… nous avons aussi brillamment réussi notre « étalement » urbain ! Au lieu de penser notre aménagement du territoire sur nos villes moyennes et… petites, nous avons construit des zones  pavillonnaires sans intérêt, loin de tout, chères, nécessitant deux véhicules par foyer, etc, etc…

Bref, cette synthèse d’Alexandre Mirlicourtois de Xerfi Canal est tout à fait juste, il donne les chiffres à garder en mémoire, et ils expliquent (les chiffres) le phénomène des gilets jaunes (en grande partie) et pourquoi ce n’est pas terminé, loin de là, puis qu’aucune des causes de ce mouvement ne trouve actuellement de solution durable.

Charles SANNAT

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