Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

On se plaît à se croire « évolué », on se pense en « progrès ». Si vous demandez aux gens dans la rue, il ne fait aucun doute que dans le passé, « ils étaient des sauvages » alors que nous sommes le stade ultime de l’évolution… Inquiétant lorsque nous voyons ces masses incultes bêtifiées par le « lobotomisateur » collectif qu’est la télé et ses programmes minables.

À notre époque, où il est devenu impossible de penser sans être affublé qu’un qualificatif sympathique du genre « facho » ou « phobe » de tout et n’importe quoi, il nous reste à convoquer nos anciens lettrés car finalement, ceux qui lisent des livres, ceux qui mettent au-delà de l’argent le savoir et la connaissance, les seules véritables lumières d’une civilisation savent que non seulement nous n’avons rien inventé à part sans doute l’iPad, mais que les anciens jusqu’aux romains ou aux philosophes grecs en savaient bien plus long sur l’humain que nous, pris dans notre quotidien étriqué et soumis à une propagande au raffinement jamais égalé dans l’histoire.

« Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes. »

Cette phrase n’est pas de moi mais de Bossuet. Cette idée n’est donc pas vraiment neuve, pourtant tellement d’actualité.

Vous entendez actuellement tout et n’importe quoi. Ceux qui pensent que cette Europe est mauvaise sont forcément des fous ou des racistes alors que cela n’a strictement rien à voir.

La question que chacun de nous doit se poser est : qu’est-ce qui constitue une nation et la représentativité d’une population (dans toute sa diversité) ? comment exercer son pouvoir démocratique ? dans quel espace être citoyen ? comment rester maître de son destin en tant que peuple et population ?

Il ne s’agit pas là de concepts théoriques mais de questions essentielles et cela s’adresse à tous et toutes.

Vous vous plaignez du chômage, mais vous chérissez cette Europe libérale, ouverte à tout vent, sans barrière ni protectionnisme. Dieu se rit de vous.

Vous vous plaignez du poids des multinationales, des grands groupes qui font du « lobbying » mais vous chérissez cette Europe vendue aux groupes de pression, corrompue, opaque et organisée loin du contrôle démocratique des peuples pour qu’une petite élite non-élue puisse vous ruiner à son propre profit. Dieu se rit de vous.

Vous vous plaignez de la montée de la misère, mais vous chérissez cette Europe libérale, qui autorise les travailleurs détachés payés moins cher et ils sont au moins 500 000 en France d’après les chiffres parfaitement officiels. Dieu se rit de vous.

Vous vous plaignez de la crise migratoire, mais vous chérissez cette Europe dont la composante allemande déclare « rentrez tous, on vous attend » sachant le bazar que cela allait provoquer et l’appel d’air que d’autres, incapables de le faire, devraient assumer. Dieu se rit de vous.

Alors oui « Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes »

Il se rit encore de vous lorsque vous manifestez contre la Loi El Khomri qui n’est que la pauvre « bougre » (pour les malades de la pensée unique et lénifiante, il n’y a pas de connotation raciale, d’origine, de couleur, de sexe, de genre ou toute autre crétinerie en vigueur dans notre pays) de service : la réalité c’est que cette loi est voulue et imposée par l’Europe.

Nos paysans souffrent, c’est pas bien… L’Europe.

Nos marins-pêcheurs sont en colère… L’Europe encore.

Alors vous allez me dire… « Charles tout n’est pas la faute de l’Europe !! » Eh bien si, et c’est même fait exprès !!

L’Europe n’est plus la belle idée que beaucoup parmi nous ont encore dans le cœur et l’esprit. Je n’ai rien oublié, je n’oublie jamais rien. Je me souviens de ma joie de jeune venant d’obtenir sa bourse Erasmus et pouvant partir étudier une année à l’étranger.

Mais ne soyez pas, ne soyons pas naïfs, cette Europe a disparu depuis bien longtemps car elle est devenue un outil encore une fois au service d’une minorité d’ultrariches et d’ultrapuissants qui vous ont confisqué VOTRE pouvoir, VOTRE liberté de décider pour vous collectivement de VOTRE destin.

L’Europe VOUS a ôté le droit de battre monnaie, de faire les lois et de rendre justice, autant d’attributs fondamentaux de la démocratie directe et de la souveraineté. Mais on la chérit par peur de retrouver notre liberté. C’est un syndrome bien connu : tous les prisonniers redoutent la liberté.

L’Europe n’est pas une idée de paix, mais un projet du totalitarisme marchand et les sommes en jeu sont colossales, les moyens dont dispose cette petite caste sont immenses.

Alors oui, c’est la faute de l’Europe car l’Europe est ce projet totalitaire qui, par définition, pour exister dans cette configuration, viendra systématiquement en confrontation avec les intérêts des peuples.

Et c’est ainsi que l’on entend la propagande vous expliquer que si le Brexit n’avait pas lieu, ce serait mieux, d’ailleurs, si on revotait, ou même si on ignorait le résultat du vote, ce serait bien. Et les benêts applaudissent le déni de démocratie… pour « notre bien » ! Plus personne n’entend ses propres âneries et la façon dont on intègre, dont on ingère des idées contraires à nos propres intérêts. Merveilleux, tout bonnement exquis.

Pour celles et ceux qui auront tenu jusqu’ici, je vous invite à regarder cette vidéo de Nigel Farage (tout en bas), le chef du parti fasciste, que dis-je mangeur d’enfants à chaque repas, qui trucide les femmes, ou tue ses opposants dans les pires sévices.

Vous entendrez un homme debout, vous entendrez en partie la voie d’un peuple, du peuple anglais qui refuse de disparaître, d’une nation qui refuse le suicide collectif que propose l’Europe, une Europe qui est déjà morte, mais avant de le reconnaître, les grands imbéciles qui nous dirigent nous mèneront aussi loin que possible dans cette voie sans issue qu’est cette construction absurde qui connaîtra le même sort que toutes les constructions absurdes : l’effondrement.

Les Anglais, eux, ont le courage de tenter de fuir avant le chaos. C’est une grande preuve de pragmatisme.

Il est déjà trop tard. Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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 « À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)

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