Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

L’article que je reproduis ci-dessous a été écrit, rédigé et diffusé par un horrible site véhiculant la tout aussi terrifiante propagande du terrible ogre russe qui veut dévorer la planète entière. D’ailleurs leur maître à tous à savoir le Tsar Vladimir Poutine comme chacun sait se nourrit chaque jour de deux enfants, un Européen de l’ouest et un petit Américain tout frais, son festin étant arrosé d’un pichet, que dis-je d’une jarre de sang de jeune vierge de l’OTAN.

Bon après ces balivernes d’usage, redevenons sérieux.

Dans le monde entier les chercheurs et les laboratoires travaillent d’arrache pieds pour trouver un vaccin à ce virus qui paralyse le monde.

Or, en Russie, il semblerait qu’ils aient mis au point quelque chose de sérieux.

Deux problèmes majeurs se posent.

Le premier c’est que cette pandémie, ces confinements, ces mesures de distanciation sociale (port du masque, un fauteuil sur deux) coûtent une véritable fortune à l’économie mondiale. Elle met à genoux le moral des gens, des investisseurs comme des entrepreneurs.

Le second c’est que même si nous trouvons un vaccin ou un traitement efficace, encore faudrait-il que celui-ci se révèle sans danger ni nocivité excessive.

Ce n’est évidemment pas gagné avec tous ces vaccins développés en urgence et pour lesquels les laboratoires négocient avec les autorités européennes la prise en charge des indemnisations des malades en cas de problèmes. Souvenez-vous j’en avais parlé dans cet article.

« VACCINS Covid-19, l’Union Européenne indemnisera-t-elle les laboratoires en cas de problèmes ? » L’édito de Charles SANNAT

Et si le vaccin russe fonctionnait sans trop d’effets secondaires ?

Avouez que c’est tout de même une sacrée question, une question à environ 300 ou 400 milliards d’euros rien que pour la France vu le bazar économique auquel nous sommes confrontés et les montants astronomiques engagés pour la lutte contre le coronavirus.

Et cette question ce serait, à défaut d’y répondre avec certitude, pas mal au moins de se la poser et de l’étudier…

Je sais que les Russes sont de très grands vilains infréquentables, mais bon, s’ils disposent du vaccin, ce serait tout de même assez bêta de le refuser et de perdre des centaines de milliards d’euros/dollars pour espérer en faire gagner quelques dizaines à quelques laboratoires pharmaceutiques occidentaux.

Je vous reproduis donc cet article de l’agence russe (donc méchante je précise) Sputnik ci-dessous.

« La revue scientifique The Lancet a publié les résultats des deux premières étapes des essais du vaccin russe contre le Covid-19. Dans ce contexte, le directeur du Fonds russe d’investissements directs, Kiril Dmitriev, a répondu à des questions sur le Spoutnik V et adressé les siennes concernant les vaccins des autres pays.

Depuis le 11 août, jour de l’enregistrement de Spoutnik V mis au point par les chercheurs du Centre Gamaleïa, la Russie a reçu des commandes pour un milliard de doses, ce qui prouve l’intérêt et l’espoir que de nombreux pays y portent. La Russie doit toutefois faire face aux critiques et est sommée de répondre aux questions posées par certains États et laboratoires occidentaux, en particulier par ceux qui développent leur propre vaccin souvent sur la base de technologies qui n’ont pas encore fait leurs preuves en matière de risque et d’efficacité, telles que l’ARNm et les plateformes à vecteur fabriqué sur la base d’adénovirus de singe. Suite à la publication des résultats des phases 1 et 2 des essais cliniques de Spoutnik V dans The Lancet, nous souhaiterions ici résumer les réponses à certaines questions et poser les nôtres.

Question 1. Le vaccin Spoutnik V a-t-il été obtenu grâce à un vol de technologie ?

Non, nous n’avons rien volé. Le vaccin a été mis au point grâce à la technologie de double vecteur fabriquée sur la base d’adénovirus humains que personne d’autre dans le monde n’utilise actuellement contre le Covid-19. Les vecteurs sont des virus qui ont été privés de la possibilité de se répliquer et dont la fonction est de transporter du matériel génétique depuis les épines du coronavirus. Notre technologie utilise deux vecteurs fabriqués sur la base d’adénovirus humains: Ad5 et Ad26, respectivement pour la première et la seconde injection. Cette technologie permet de déjouer l’immunité préexistante aux adénovirus. Pour obtenir un vaccin contre le Covid-19, la Russie a modifié une plateforme vaccinale à double vecteur développée en 2015 pour lutter contre la fièvre Ebola. Elle avait passé tous les essais cliniques et a été utilisée en Afrique pour juguler l’épidémie d’Ebola en 2017.Après un certain battage médiatique autour d’elle, la question du vol de technologie a été passée sous silence, même par les critiques les plus sévères de la Russie, parce qu’elle était infondée. Il est toutefois important d’insister sur ce point à cause des tentatives faites pour discréditer le vaccin russe avant même son enregistrement.

Question 2. Quand les résultats des essais cliniques des phases 1 et 2 seront-ils publiés ?

Ces résultats ont été publiés le 4 septembre dans TheLancet, l’une des revues médicales les plus anciennes et les plus respectées du monde. Ils ont été soumis à son comité de lecture. Il s’agit seulement du premier d’une série d’articles. Les points clefs en sont les suivants:

1. Au cours des essais cliniques des phases 1 et 2 de Spoutnik V, aucun effet indésirable grave (SAE, niveau 3) ne s’est produit, quel que soit le critère considéré. Dans le cas des autres candidats-vaccins, les effets indésirables sérieux varient de 1 à 25 %.

2. 100 % des volontaires ayant participé aux essais cliniques de Spoutnik V ont développé une réponse immunitaire humorale et cellulaire stable. Le taux des anticorps neutralisant le virus chez les volontaires vaccinés avec Spoutnik V était 1,5 fois supérieur aux taux d’anticorps chez les patients avec une forme grave du Covid-19 et en ayant guéri. Pour comparaison, le laboratoire pharmaceutique britannique AstraZeneca obtient chez les volontaires participant à ses essais cliniques des taux d’anticorps à peu près équivalent à ceux des personnes guéries du Covid-19. L’organisme de tous les volontaires vaccinés lors des essais cliniques de Spoutnik V a fabriqué des lymphocytes T de deux types: CD4+ et CD8+. Ces deux types de cellules reconnaissent et perturbent les cellules infectées par le SARS-CoV-2 et forment la base d’une immunité à long terme.

3. Les chercheurs du Centre national de recherche en épidémiologie et microbiologie Gamaleïa sont parvenus à prouver l’efficacité de la plateforme des vecteurs fabriquée sur la base d’adénovirus humains, en dépit des craintes que les personnes déjà vaccinées pouvaient avoir développé une immunité aux adénovirus humains. La dose optimale non toxique a été déterminée, ce qui a permis d’obtenir une réponse immunitaire chez 100 % des volontaires, même chez ceux qui avaient récemment fait une infection à adénovirus. Les préoccupations concernant l’immunité préexistante pour les infections adénovirales ont été la principale raison de l’émergence de méthodes alternatives telles que le vecteur adénoviral de singe ou les plateformes d’ARNm qui n’ont pas encore été étudiées et testées depuis de nombreuses années. L’efficacité prouvée de Spoutnik V réduit la nécessité d’un développement hâtif de telles plateformes au détriment de la sécurité.

4. Grâce à l’utilisation de deux vecteurs différents, obtenus sur la base de sérotypes d’adénovirus humains Ad5 et Ad26, dans deux injections différentes, il est possible de déclencher une réponse immunitaire plus efficace que dans le cas où le vecteur est le même dans les deux injections. Dans ce dernier cas, le système immunitaire met en place des mécanismes de défense et rejette le produit injecté la seconde fois. Spoutnik V est un vaccin à vecteurs différents ce qui permet d’éviter cet effet de neutralisation et d’obtenir une réaction immunitaire plus puissante et plus durable.

Question 3. Y aura-t-il des essais cliniques sur plus de personnes ?

Les études post-enregistrement impliquant plus de 40 000 personnes ont débuté en Russie le 26 août, avant qu’AstraZeneca ne commence son essai de phase 3 aux États-Unis avec 30 000 participants. Les essais cliniques en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis, aux Philippines, en Inde et au Brésil commenceront ce mois-ci. Les résultats préliminaires de l’essai de phase 3 seront publiés en octobre ou novembre 2020.

Question 4. Pourquoi le vaccin Spoutnik V est-il déjà éligible à un enregistrement pour une utilisation d’urgence ?

En raison des résultats très positifs des essais des phases 1 et 2 et parce que la plateforme d’administration de vecteurs adénoviraux humains s’est avérée la plus sûre au fil des décennies, notamment grâce à 75 publications scientifiques internationales et à plus de 250 essais cliniques.

Les scientifiques ont fourni des données convaincantes sur l’innocuité de l’utilisation des vaccins et des médicaments adénoviraux humains dans le monde, ces données sont basées sur des études qui ont été menées depuis 1953. D’après les archives, plus de 10 millions de militaires américains ont reçu des vaccins adénoviraux humains depuis 1971.

Le traitement contre le cancer Gendicine à base de vecteurs adénoviraux humains a été administré à plus de 30 000 personnes en Chine en 15 ans.

Dans les essais cliniques de vaccins basés sur la technologie des vecteurs adénoviraux humains qui utilisent les mêmes vecteurs que Spoutnik V, ont déjà participé plus de 25 000 personnes dans le monde. Depuis 2015, plus de 3 000 personnes ont reçu des vaccins à base de vecteurs adénoviraux humains contre la fièvre Ebola et le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) créés au Centre Gamaleïa.

La Russie a donc enregistré le vaccin parce qu’il y avait une plateforme pour l’administration d’adénovirus humains qui était préalablement approuvée, qui est sûre et efficace pour d’autres maladies. Depuis l’enregistrement de Spoutnik V en Russie, d’autres pays ont également annoncé vouloir suivre l’approche russe pour une utilisation d’urgence de leurs vaccins. Le vaccin de SinovacBiotech a reçu une approbation similaire en Chine. Le gouvernement du Royaume-Uni et le chef de l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux(FDA) Stephen Hahn ont signalé la possibilité d’enregistrement rapide pour les fabricants de vaccins britanniques et américains malgré les réserves qu’ils avaient émises antérieurement.

Question 6. Quelqu’un d’autre utilise-t-il une technologie similaire pour ses vaccins ?

Certaines autres entreprises utilisent des plateformes à base de vecteurs adénoviraux humains pour leurs vaccins Covid-19. Par exemple, Johnson & Johnson utilise uniquement le vecteur Ad26 et CanSino en Chine uniquement Ad5, tandis que Spoutnik V utilise ces deux vecteurs. Les travaux de Johnson & Johnson et CanSino valident non seulement l’approche russe, mais montrent également l’avantage de Spoutnik V, car des études ont démontré que deux vecteurs différents produisaient de meilleurs résultats qu’un seul.

NOS QUESTIONS

Ayant tout cela à l’esprit, la Russie, en tant que leader incontestable de la recherche sur les vaccins et qui a développé le vaccin contre le Covid-19 le plus sûr et le plus efficace, a elle aussi de nombreuses questions à poser aux fabricants de vaccins occidentaux qui utilisent des technologies à base de vecteurs d’ARNm et d’adénovirus de singe. Nous pouvons maintenant demander aux critiques : « Pourquoi regardez-vous la paille dans l’œil de votre frère et ne faites-vous pas attention à la poutre dans le vôtre ? »

Question 1. Y a-t-il eu des études à long terme sur les technologies à base de vecteurs d’ARNm et d’adénovirus de singe quant aux effets cancérigènes et aux conséquences sur la fertilité ? (Indice : il n’y en a pas)

Question 2. Leur absence pourrait-elle être la raison pour laquelle certaines grandes sociétés pharmaceutiques fabriquant des vaccins contre le Covid-19 sur la base de ces technologies ont poussé les pays à acheter leurs vaccins pour une indemnisation complète qui les protégerait de poursuites en cas de problèmes ?

Question 3. Pourquoi les médias occidentaux ne parlent pas du manque d’études à long terme pour les vaccins à base d’ARNm et de vecteur adénoviral de singe ?

VACCIN HUMAIN OU VACCIN DE SINGE

Les vaccins à base d’ARNm et de vecteur adénoviral de singe n’ont jamais été utilisés et approuvés auparavant et leurs recherches sur la plateforme basée sur le vecteur adénoviral humain sont en retard d’au moins 20 ans. Cependant, leurs créateurs ont déjà obtenu des contrats d’approvisionnement de plusieurs milliards de dollars auprès des gouvernements occidentaux et peuvent potentiellement demander un enregistrement rapide tout en recevant une indemnisation complète. La technologie de l’ARNm présente de nombreux avantages, qui peuvent jouer un rôle important à l’avenir, mais les contrôles de sécurité à long terme ne font pas encore partie de ces avantages. Le défaut fatal des vaccins à base de vecteurs adénoviraux et d’ARNm chez le singe est que même les essais de phase 3 ne répondent pas aux questions sur les risques à long terme de ces vaccins alors que ces questions sur ceux à base de vecteurs adénoviraux humains ont été résolues avec succès.

Au moins certains cadres sont-ils ouverts à ce sujet. Ruud Dobber, cadre supérieur d’AstraZeneca, a parlé d’une « situation unique où nous, en tant qu’entreprise, ne pouvons tout simplement pas prendre le risque si dans […] quatre ans le vaccin a des effets secondaires. Dans les contrats que nous avons, nous demandons une indemnisation ».

Nous pensons qu’il est important de sensibiliser les gens aux risques liés à l’approbation de solutions nouvelles qui ne sont pas testées telles que l’ARNm ou les plateformes à base de vecteurs d’adénovirus du singe. Nous apprécions le « gage de sécurité » prévu par les sociétés pharmaceutiques qui sera annoncé prochainement, mais espérons qu’il s’engage non seulement à garantir des résultats à court terme, mais également à garantir qu’il n’y a pas de risques accrus à long terme de cancer et d’infertilité dus à leurs vaccins. Cette information aidera à protéger la santé des gens et à penser à long terme.

TOUTES LES PLATEFORMES DE VACCIN NE SONT PAS ÉGALES

Pour conclure, toutes les plateformes pour les vaccins n’ont pas été créées égales. Alors que les essais post-enregistrement ne sont pas encore terminés,Spoutnik V a été construit sur la plateforme disponible la plus sûre et a reçu son enregistrement d’utilisation d’urgence en pleine conformité avec la loi et les procédures russes. Plusieurs acteurs occidentaux envisagent également un enregistrement prématuré pour une utilisation d’urgence, mais il s’agit de vaccins reposant sur de nouvelles approches qui ne sont pas prouvées.

Nous espérons que nos questions sur les risques à long terme trouveront des réponses, tout comme les questions sur les plateformes vaccinales qui n’ont pas fait leurs preuves qui pourraient surgir à l’avenir. La pire pandémie qui touche l’humanité depuis un siècle nous oblige tous à trouver des solutions dans l’urgence. Mais nous voulons croire que nos critiques respecteront les mêmes standards de rigueur, de risque minimum et de transparence qu’ils l’ont fait pour le vaccin russe. Après tout, nous devons lutter ensemble contre la pandémie, en toute transparence et sans parti pris ».

Voici de bonnes questions auxquelles je serais très heureux d’avoir des réponses… On peut toujours rêver n’est-ce pas ?

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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Source agence de presse russe Sputnik.com ici

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