Etre de gauche, généreux et vouloir que l’égalité des chances notamment à travers les études et le travail soit une réalité pour le plus grand nombre ne signifie en aucun cas être pour la permissivité totale, pour ceux qui se tiennent mal et en un mot pour que la chienlit s’installe dans le pays. Au contraire. l’égalité des chances implique que particulièrement ceux qui viennent des milieux les plus défavorisés puissent étudier dans les meilleures conditions et cela commence par un minimum de discipline collective.

Il n’y a que les idéologues de la chienlit et du bazar qui sont une insulte aux meilleurs sentiments de gauche pour ne pas voir la situation dans grand nombre de nos quartiers dits pudiquement « populaires ». Comprenez les quartiers HLM !

Les HLM financés par l’argent public et donc de concitoyens.

Etre « pauvres », « modestes » ou « populaires » n’est en aucun cas une excuse pour pourrir la vie des autres.

Un maire décide d’attribuer des bonus-malus aux locataires HLM, l’expulsion guette les familles mal notées !

Tapage nocturne, trafic de drogues… Le maire LR de Compiègne a décidé de créer une sorte de grille de notation pour les locataires.

« Dix points en moins pour des troubles du voisinage, 25 points en moins pour une condamnation liée au trafic de drogues… Une sorte de système de notation a été mis en place par l’Agglomération de la région de Compiègne, destinée à évaluer les locataires de logements HLM.

Les malus touchent toute la famille, même si un seul de ses membres a été épinglé. L’idée vient du maire LR de la ville, Philippe Marini : « Les personnes que je rencontre sont des personnes qui se plaignent de tapage, d’insécurité », a-t-il déclaré à BFMTV. Les plus mal notés pourraient être expulsés, une décision qui toucherait toutes les personnes résidant dans le logement. « On ne peut pas prétendre que les membres du foyer, qui se partagent l’habitation, ne sont pas au courant », affirme Philippe Marini.

Des bonus sont, à l’inverse, prévus pour l’implication dans la vie locale ou les « travailleurs essentiels », qui exercent des métiers à tension. »

Alors on comprend bien la logique de sanctions… mais vous voyez où cette logique nous mène…

Le contrôle social mis en place à Compiègne !

C’est plutôt ainsi qu’il aurait fallu titrer cet article, car cette histoire de points en plus ou en moins, c’est exactement le fonctionnement du crédit social à la chinoise.

Si nous pouvons nous accorder sur le fait de sanctionner les gens qui se tiennent très mal, dans un état de droit c’est à la justice de le faire et certainement pas à un maire ou à un office HLM.

Plus grave, se donner le droit de savoir ce qui est bien ou mal et donner des bons points aux gens c’est mettre le doigt dans un engrenage autoritaire.

La France n’est pas la Corée du Nord, mais on commence à ressembler de plus en plus à Cuba avec les 13 heures de maréchal-mamamouchi d’affilé comme le faisait à Castro et à la Chine et son crédit social.

La démocratie, sous vos yeux, se meurt.

Charles SANNAT

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Source La Voix du Nord ici

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