Je vous laisse les notes ci-dessous si vous avez envie de creuser le sujet, mais c’est passionnant. Les managers craquent, les chefs en ont marre. Je ne parle pas des grands chefs, les vrais mamamouchis, eux, ils se gavent et la soupe est bonne. Je parle du petit chef, celui qui est au four et au moulin, celui qui remplace Pierre, Paul ou Jacques, celui qui subit les oukases du haut et doit les transmettre en bas.

Le petit chef, garde-chiourmes qui fouette et doit mettre la pression aux petits et aux sans-grades payés au lance pierre, lui qui gagne à peine plus qu’eux, en gros pour être chef avec tous les ennuis qui vont avec c’est entre 100 et 200 euros (bruts) par mois… Mais c’est passage obligé pour faire “kâârière” dans la “maîîîîsooonn” comme dira le N+2 du N+1 sans oublier le “faites vos preuves en tant que Manager” hahahahahahaha.

Alors ils craquent.

Quand le système ne trouvera plus de petits chefaillons nous aurons fait un grand pas et vous savez ce que je pense du monde du travail dans notre pays. Que du mal. Ces chiffres sont un sacré pavé dans la marre du Medef et du Roux de Bézieux. Qu’il fasse interdire par notre bon roi les arrêts de travail. Il n’a bientôt plus de contremaitres pour donner les coups de fouets.

Charles SANNAT

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53% des managers en arrêt maladie en 2022 selon la 8ème édition du Baromètre de Malakoff Humanis.

Alors que l’augmentation des arrêts maladie est un sujet de préoccupation majeur pour les pouvoirs publics comme pour les entreprises, et que l’assurance maladie pointe une augmentation des versements d’indemnités journalières de 15,2% en 2022, la 8ème édition du baromètre Absentéisme de Malakoff Humanis2 apporte un éclairage supplémentaire et indispensable au débat public :
– Une augmentation de l’absentéisme, particulièrement chez les jeunes et les managers
– Des arrêts longs pour troubles psychologiques multipliés par deux

Avec 50% des salariés arrêtés au moins une fois dans l’année, l’absentéisme maladie atteint son plus haut niveau depuis 2016. La moitié des salariés du secteur privé – toutes tailles d’entreprise confondues – a été arrêtée au moins une fois dans l’année, une proportion jamais atteinte depuis la première édition de ce baromètre en 2016.

Ainsi, l’absentéisme a progressé de 9 points par rapport à 2016 (date de la première édition) et de 12 points depuis 2021.

Dans le même temps, la part des salariés qui s’estiment en bonne santé est en baisse depuis 3 ans (68% en 2023 vs 75% en 2020).

Le baromètre révèle également une nette augmentation des arrêts multiples : 45% des salariés ayant été arrêtés au cours des 12 derniers mois ont eu au moins 2 arrêts (vs 41% en 2022 et 41% en
2021), une tendance confirmée par près de la moitié des médecins traitants.

Toutes durées confondues, la maladie ordinaire reste le premier motif des arrêts maladie. C’est également le motif qui affiche la plus forte progression cette année (28% vs 21% en 2022). Viennent
ensuite le Covid (17%), les troubles psychologiques (15%) et les troubles musculosquelettiques (13%).

Les troubles psychologiques constituent le premier motif des arrêts longs (plus de 30 jours). Les arrêts longs pour trouble psychologique ont été multipliés par deux en l’espace de trois ans (32% vs
14% en 2020).

Tous motifs confondus, la durée moyenne des arrêts longs a progressé, passant de 97 jours en 2022 à 111 jours en 2023.

La forte progression de l’absentéisme maladie concerne tout particulièrement cette année les jeunes salariés.

(58%, +12 pts vs 2022) et les managers (53%, +13 pts). Viennent ensuite les femmes (55%, + 7 pts), les 50 ans et plus (41%, +7 points), les personnes avec enfants à charge (53%, + 6 pts) et les salariés du secteur de la santé et de l’action sociale (63%, + 10 pts).

Les managers concernés à double titre par l’absentéisme maladie. Les managers comptent parmi les salariés les plus arrêtés pour maladie et enregistrent la plus forte progression cette année (+13 pts). La moitié d’entre eux se dit stressée au travail (vs 38% pour les non-managers). Un stress qui peut s’expliquer par une plus grande difficulté à gérer les priorités (pour 54% des managers vs 40% pour les non-managers) ou un fort empiètement de la vie professionnelle sur la vie personnelle (55% vs 27%). Ainsi, les managers sont également plus nombreux à consulter un psychologue ou un psychiatre (13% vs 7%). L’étude souligne également des signes de désengagement plus forts chez les managers : 45% seraient prêts à prendre un arrêt maladie alors qu’ils ne sont pas malades (vs 33% pour les non-managers) et 36% déclarent ne pas être
investis dans leurs tâches (vs 25%).
.
Les managers sont également en première ligne face à l’augmentation de l’absentéisme au sein de leurs équipes, tant en termes de réorganisation du travail que de prévention et d’accompagnement au retour à l’emploi. De plus, près d’un manager sur deux estime que le travail hybride et le télétravail ont rendu plus complexe leur rôle. Ils disent notamment avoir des difficultés à détecter et à gérer les situations de vulnérabilité de leurs collaborateurs ou à répartir leur charge de travail. 58% des managers seraient intéressés par des formations pour accompagner leurs collaborateurs en arrêt maladie. La moitié d’entre eux déclare être beaucoup plus vigilants pour détecter d’éventuelles fragilités, et s’adapter davantage aux attentes de leurs collaborateurs. Ils sont également plus nombreux (74% vs 64% en 2022) à prendre des dispositions pour faciliter la reprise du travail d’un salarié après un arrêt long : entretien de pré-reprise, aménagement des horaires ou du postes, évolution de leur mode de management …).

Source étude complète ici Malakoff Humanis

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