Aux Pays-Bas, il y avait eu des grosses manifestations d’agriculteurs. Actuellement, en Allemagne la profession qui nourrit les peuples est également dans les rues et les blocages sont nombreux.

Pendant ce temps à Davos, les conférences s’enchaînent en expliquant doctement le bilan carbone effroyable de l’agriculture et de l’élevage. Il est évident que lorsque l’on aura détruit le secteur agricole, on tentera de nourrir les gens avec de la poudre de cafards et de la viande de synthèse issues de grosses usines appartenant à quelques immenses industries agroalimentaires. Nous aurons droit à notre ration quotidienne d’horreur alimentaire qui nous sera vendue à prix d’or et qui sera un support à marge, à bénéfices.

Il y a quelques jours, la FNSEA était traitée de vendue par quelques agriculteurs sur la place du Capitole à Toulouse.

Les syndicats servent effectivement de manière générale à encadrer le mécontentement. On sort les gueux. On les fait marcher quelques samedis d’affilés, puis une fois que tout le monde s’est défoulé les syndicats expliquent qu’il faut rentrer à la maison après avoir obtenu deux concessions symboliques qui seront supprimées dans tous les cas à la réforme suivante.

Et le cirque recommence.

Quand c’est très grave, il y a un « grenelle » ou des « grands débats ». Quand la France est au bord de la révolution, on sort les « cahiers de doléances » et surtout les flash-ball.

Et le cirque recommence.

Avoir une agriculture forte est la base de la souveraineté alimentaire d’une nation. Nourrir sa population est une condition de base de la stabilité politique et surtout, une nécessité sociale. Les gamelles doivent être pleines. Les ventres ne doivent pas crier famine.

Là où les choses se gâtent un peu pour le gouvernement du gamin Attal, c’est que les blocages, là, ont lieu hors syndicats.

Les mouvements spontanés ne sont jamais bons, car ils ne sont pas aimablement encadrés par les syndicats, qui eux, profitent également du système avec quelques « plaçous » bien confortables et des centrales syndicales qui sont toujours renflouées miraculeusement.

Charles SANNAT

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