Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Navré pour mon absence d’hier, mais j’ai été cloué au lit toute la journée de dimanche par un virus méchant. Mais me voilà à nouveau opérationnel bien qu’encore fatigué. Merci pour tous vos très gentils messages!

« L’inversion de la courbe des taux (ou inversion de la courbe des rendements) est un phénomène macroéconomique qui se caractérise par des taux d’intérêt de long terme qui deviennent moins élevés que des taux d’intérêt de court termes. Cette situation, exceptionnelle, se produit dans les mois qui précèdent une récession économique ».

Statistiquement c’est vrai. Enfin généralement. On peut donc penser que dans la mesure où nous avons actuellement une situation d’inversion de la courbe des taux, alors forcément nous allons avoir une récession.

En fait je pense que cet indicateur est une erreur de causalité du type, c’est la queue qui bouge le chien ou c’est le chien qui bouge la queue ?

Mon point de vue qui n’est pas majoritaire disons-le, c’est qu’il n’y a inversion de la courbe des taux, si et uniquement s’il y a une hausse significative des taux d’intérêt par les banques centrales.

Ce n’est pas l’inversion de la courbe qui crée les récessions, pas plus que la queue ne bouge le chien.

Ce sont les hausses de taux des banques centrales qui provoquent les cycles de récession ou d’expansion, comme c’est le chien qui bouge la queue.

Si les taux montent vite, alors forcément cela implique une inversion de la courbe des taux car les marchés anticipent une… récession et que donc les banques centrales redeviendront plus accommodantes d’ici quelques mois. En fait on pourrait dire que l’inversion intervient quand les marchés pensent que les banques centrales sont allées presque au plus haut de leur resserrement monétaire du moment.

Le problème cette fois, c’est que nous avons une inflation que personne ne voyait arriver et encore moins à 10 % sauf vous qui lisez régulièrement mes chroniques.

De la même manière manière, les marchés réagissent de manière conventionnelle et prévisible avec des anticipations d’inflation à long terme basses. Bien trop basse.

Je pense que nous rentrons dans un monde d’inflation nettement plus élevée que les objectifs des banques centrales (maintenir l’inflation à 2 %), de l’ordre de 3 à 5 % par an de manière structurelle.

Les marchés vont devoir prendre progressivement conscience de ce nouvel état économique. Ce ne sera pas la fin du monde ni une catastrophe. Ce n’est simplement pas le moment de se précipiter sur des obligations en pensant qu’elles vaudront plus cher dans quelques mois et que le cycle de resserrement monétaire est terminé, car l’inflation serait terminée.

L’inflation ne fait que commencer. Et ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle. C’est de tout cela que nous avons parlé sur Ecorama hier.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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