Mes chères impertinentes, chers impertinents,

J’aime lorsque Jacques Attali parle. Non pas que j’aime ou pas ses propos, ceux qui me connaissent savent qu’il ne faut pas confondre sentiments et analyse.

Les analyses de Jacques Attali sont des indications toujours dignes d’intérêt et qui permettent de nourrir justement la réflexion.

Jacques Attali parlait d’ailleurs, dans ses tweets que je vous avais relayés des risques de guerre.

Il disait quelques jours avant l’attaque russe sur l’Ukraine, que le siècle dernier avait démarré par une grande guerre et terminé par une pandémie (la grippe espagnole) et que le début de notre siècle pourrait bien avoir démarré par une grande pandémie (le SARS-CoV-2) et se terminer par une grande guerre.

Tous les pouvoirs du président sont partis, il reste les pouvoirs d’affronter le tragique.

Attali interrogé sur Europe 1 parlait de manière fort pertinente de l’absence de pouvoir des présidents qui n’en ont plus. Nous avons abandonné des pans entiers aussi bien de notre pouvoir politique que décisionnel que de notre souveraineté.

Attali remarquait donc, que finalement, le président français n’avait plus que les « pouvoirs d’affronter le tragique ». Ce qui est d’ailleurs de moins en moins vrai, puisque contrairement à ce que dit Attali notre place dans l’Otan, nous empêche désormais justement aujourd’hui de décider pleinement et en liberté totale de faire la guerre ou de faire la paix.

Macron bien qu’atlantiste n’est pas celui qui nous a fait rejoindre l’Otan. Il faut rechercher les responsabilités du côté de Sarkozy et d’Hollande.

Je vous passe les sorties d’Attali sur la priorité à donner à la petite enfance, code de l’enfance, droit à l’enfance, la protection de l’enfance. Pour lui le droit à l’enfance, c’est avoir droit à une enfance. Au nom de ce principe forcément juste et bon, et contre lequel on ne peut pas être opposé, la société doit se substituer aux mauvais parents. Le problème vous l’avez déjà compris, ce sera la définition du mauvais parent. Au départ ce sera le parent évidemment violent et pour lequel nous serons tous à peu près d’accord, puis cela finira par le parent accusé de mal penser ou pas comme il faut. C’est à chaque fois le même processus itératif. Il en est de même pour la liberté de parole. Vous avez le droit de tout dire, sauf ce qui est interdit !

Bref, passons. Rien de nouveau donc non plus du côté du climat et de l’obsessionnelle lutte contre le CO² mais sans jamais remettre en cause la consommation de masse, ou l’économie globalisée fortement carbonée.

Rien de précis non plus sur le fait de faire intervenir l’armée en Ukraine. Il réussi (brillamment) à noyer le poisson, le journaliste et les auditeurs sans jamais répondre à la question d’aider ou pas l’Ukraine. Du grand art de la langue de bois.

Non, l’intéressant dans cette bouillie moderniste et très « davossienne », ce sont ses propos sur la famine et la crise économique.

Est-ce que l’on se prépare à une énorme crise économique ?

C’est la question du journaliste. Je pense qu’il a sacrément préparé cette interview pour arriver à un tel degré de compréhension du risque de crise. Parce qu’il pense encore, que nous n’y sommes pas déjà ! Il croit naïvement que l’on se « prépare » à une crise économique !

C’est drôle, c’est presque mignon.

Pour Attali, « tout se met en place pour une crise économique majeure nouvelle après celle provoquée par le Covid, qui viendra de l’absence de matières premières, de la réduction du blé, de l’augmentation du prix de l’énergie.

Quand vous avez une augmentation des prix de l’énergie et de l’alimentation c’est forcément une crise qui vient.

Si en plus vous avez des pénuries. Donc on aura à la fois une inflation et une récession en même temps. Mais si je peux me permettre, c’est rien à côté de la vie qui est menacée.

Mais ce qui compte c’est protéger la vie sur la planète aujourd’hui ».

Voilà les amis les anticpations d’Attali, au mieux vous allez crever de faim et de froid, et au pire vous aurez très chaud si vous êtes trop proches du point d’impact des bombes nucléaires russes. Mais finalement tout ceci pour Attali est bien anecdotique, puisque ce qui est important c’est de protéger la vie sur la planète aujourd’hui, donc votre confort est le cadet de ses soucis voyez-vous.

C’est donc assez prochainement, que vous allez commencer à apprécier votre PEBC, le plan épargne boîtes de conserve. Vous pouvez le renforcer avec quelques médicaments, mais aussi quelques jerricans d’essence, sans oublier une petite réserve de cash car, on ne sait jamais, Visa et Mastercard pourraient aussi connaître quelques problèmes ici, en occident et nettement moins bien fonctionner.

Vous aussi, pensez à votre résilience.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)

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