Chez BFM on découvre que des gens appelés êtres humains, peuvent trouver du sens à simplement discuter avec des caissières appelées également êtres humains.
Il faut dire que lorsque l’on fait partie de la start-up nation on se demande bien quel est l’intérêt de pouvoir discuter avec une vieille caissière de chez Carrefour !
Pourtant Carrefour ne s’y trompe pas !
Chez Aldi où je fais souvent mes courses, ils ont installé des meubles de caisses tellement petits qu’il faut remettre vos courses dans le caddie à la vitesse folle du scan de la caissière qui ne vous parle pas. Elle scanne, vite, encore plus vite. Et vous, vous êtes obligés de suivre le rythme de la caissière mutique. Les courses deviennent la course ! N’oubliez pas que la productivité d’une caissière dépend de sa rapidité, mais aussi de celle du client qui remballe les courses.
Si vous voulez flinguer pacifiquement la productivité d’une chaîne comme Aldi, prenez votre temps pour remballer.
Et oui. La résistance est parfois très simple. Il suffit juste de prendre son temps et de ralentir. Rien d’illégal. Juste la compréhension d’un système et le fait de refuser de jouer !
Quand je fais mes courses, je prends mon temps. Je refuse d’aller toujours plus vite.
“A l’heure de l’automatisation et du sans-contact, certaines enseignes tentent de recréer du lien social avec des “blabla caisses” plus lentes pour permettre aux clients de discuter avec un employé du magasin.
Des caisses lentes pour prendre le temps de discuter avec l’hôte de caisse. Une initiative qui peut paraître incongrue à l’heure où les caisses automatiques se multiplient dans les hypermarchés (plus de 30 000 dans l’Hexagone) et où les consommateurs plébiscitent la livraison rapide à domicile.
Pourtant depuis quelques mois, certaines grandes chaînes d’hypermarchés ont mis en place ce qu’elles appellent des “blabla caisses”, soit des caisses où les clients sont invités à discuter avec l’hôte. Le groupe Carrefour, pionnier en la matière, en a déjà ouvert quelques dizaines et compte en ouvrir une dans chacun de ses 216 hypermarchés français.
“Les machines c’est bien mais ça ne fait pas tout, assure sur BFMTV Marie-Christine Niochaut, hôtesse de “blabla caisse” aux Carrefour de Chartres. Vous avez des gens qui sont seuls, des gens qui vont venir deux ou trois fois dans la journée pour faire des courses […] pour pouvoir passer et discuter deux ou trois minutes”.
Et si la crise sanitaire a favorisé l’essor du sans contact et de l’automatisation, elle a aussi -par effet rétrograde- créé un besoin de lien social chez les personnes isolées.
“Au départ on a pensé que c’était un profil de personnes plutôt senior et on s’est rendu compte que ça pouvait être une tranche d’âge 40-50 ans et il y a même des jeunes qui ont envie de discuter avec des hôtesses de caisse”, explique Corinne Zihlmann, chargée de relation clients au Carrefour de Chartres.
Chez Carrefour, la première “blabla caisse” a été initié en 2019 dans un magasin de Dijon dans le cadre du plan de rénovation de ses hypermarchés. Depuis d’autres enseignes ont copié l’initiative comme Système U ou Auchan.
“Chez Lidl on va vite”
Une façon pour ses enseignes de montrer un visage humain et de se distinguer de la concurrence. “Chez Aldi on va vite, chez Lidl on va vite, chez nous on prend son temps”, peut-on ainsi lire sur le plexiglas de la “Bla bla caisse” d’Auchan à Avalon.”
C’est une excellente idée donc ces blablacaisse, sans machine.
Dans mon petit coin de Normandie mon Carrefour Market est tenu par un couple de gérant. Si je veux un produit particulier, ils peuvent même me le commander exprès rien que pour moi, parce qu’ils ont su conserver cet esprit d’épicier au service des clients.
Pour une fois, je salue une initiative de la grande distribution.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Source BFM TV ici
J’ai mieux.
Le boulanger, le boucher du village et le producteur bio/raisonné de la ferme d’à coté. Vous devriez essayer. Ça rend vivant.
Ces grands machins, je n’y vais plus que quand je ne peux vraiment pas faire autrement. Et même si je papote avec la caissière ou le patron que j’aime bien, ce n’est pas le même plaisir
Charles,
Je ne commente jamais mais là oui j’ai envie.
Envie de dire à quel point les grands décideurs que ce soit en politique ou en entreprise tous ont tellement perdu la Connection à l’humanité
Tous dénigrent les petites gens, tous oublient qu’un être humain à une caisse, une « dame pipi « , un livreur…
Toutes ces petites fourmis dont je fais partie …si toutes ces fourmis qu’ils estiment sans cervelle sans culture sans éducation sans intelligence …si toutes s’arrêter net…
J’ai 45 ans et j’ai la chance d’avoir été caissière à 20 ans dans un supermarché avec un directeur qui avait encore des valeurs du travail et du client mais aujourd’hui cela n’existe plus.
Je suis écœurée et très inquiète pour nos enfants, parfois même en colère
Ils piétinent l’humain et s’agitent à coup de com…des « blabla caisses » même le nom devrait leur faire honte !
Bon, je vous laisse aller à la rencontre de ces fourmis qui peuvent se révéler être de fantastique être humain
Bonjour. Je fais mes courses à l’ouverture du magasin et je ressort à la fermeture, pourquoi? Je ne suis pas un vieux (pas beau) je suis une personne âgée, classée dans la catégorie fragile donc je prends mon temps!!! lol !!!!
la grande distrib: ils mettent du temps à comprendre mais parfois ils y arrivent…des années avant de reprendre les épiceries de village qui disparaissaient…des années avant de voir la nécessité du lien social…des années encore avant de multiplier les moyennes surfaces plus humaines et proches des clients au détriment des très, trop grandes… et ne pas oublier effectivement que le client n’est pas tenu à un rythme assurant la rentabilité du magasin. Prenons le temps d’emballer nos achats . Il y a des pays où quelqu’un le fait en bout de caisse.
et, plutôt que de discuter avec les caissières, pourquoi n’y aurait-il pas dans le magasin un coin “détente” où l’on puisse s’asseoir, discuter et prendre un café ou un verre d’eau…histoire de retenir le client plus longtemps dans le magasin : bénéfice pour les deux parties.
Bonne initiative.
De toute façon la grande distribution doit se ré-inventer si elle veut survivre.
Recréer du lien social en cette période peut être une bonne idée.
Ces magasins sont grands. Ils peuvent développer des lieux d’interactions et pas qu’a la caisse. Ce sont des commerçants. Chez un commerçant on cherche du conseil, de l’expertise pour un produit. Qu’ils retournent à leur cœur de métier et qu’ils prennent le temps de bien vendre. Et si possible pas de la merde à prix d’or.
Quoi de mieux que de pouvoir acheter un produit à prix juste sans obsolence programmée ! Un humain utilise tous ses sens pour acheter. Je ne vois pas acheter une bagnole à 30 000 euros juste en visualisant un hologramme…
Que ces bureaucrates réfléchissent avant de se faire couler par Amazon… Car y’a moyen de contrer le e-commerce et tout numérique qui est une aberration sous tous les plans.
– Carrefour coule depuis des années. Il n’y a plus de clients aux caisses…il peuvent en faire un avantage mais la réalité de la “distribution moderne” ce n’est pas çà. (hélas)
– Carrefour a voulu expliquer comment faire du commerce ! Résultat, des caddys énormes, des surfaces gigantesques et personne dedans ou avec 1 seul produit dans le charriot !
– Bon, carrefour auront un peu plus de clients … ceux qui boycottent Leclerc pour ses propos !
Tout ceci sera bientôt remplacé par des robots et l’I.A.
Quant aux chaïnes comme Lidl, Aldi etc, je pense que les employés souffrent déjà assez pour ne pas en rajouter, ils sont au four et au moulin dans les hyper discount, ils gèrent tout, les livraisons, le rayonnage, la caisse, le ménage etc etc, ils doivent être rapide, polyvalent et efficace alors ralentir le rythme n’est pas sympa je trouve…
Les commérages à la caisse quand on attend son tour perso ça me débecte…disctuter, dialoguer, prendre son temps oui si ça ne gêne personne, hein…
ah, c’est donc cela, en effet depuis quelques temps j’avais remarqué que les caissière du super U étaient devenues bien aimables et bavardaient gentiment avec moi. J’en suis bouche bée d’apprendre que tout n’était qu’une raison commerciale !
Allons, Carrefour comme toutes les enseignes ne sont pas là pour le bonheur du client ! Foutaise mais bonne COM comme sait la pratiquer notre “gentille emmerdeur national”
Seul LA rentabilité compte dans cette société ! 12.000 € la prestation mensuelle chez Orpéa ! QUI peut se le permettre, le peuple ! Et à ce prix mal soigné ! Bravo
Faudrait pas que le bla bla se généralise parce qu’il y aurait révolte des “pressés”
pour le coup…
Le tout ou rien contre le juste milieu, une idées tellement simple qu’elle en deviendrait “geniale”….
Tout n’est pas perdu !
Avec la diminution progressive du pétrole, le retour au centre ville est obligatoire. Ils le savent et la crise du COVID va permettre de détruire tous les petits commerces qui vont être rachetés par les grandes enseignes qui joueront les sauveurs. Ne nous trompons pas, le but est de garder la main mises des grandes enseignes dans le monde d’après, c’est-a-dire la main mise de la mondialisation dans un retour à la régionalisation.
Ceci me paraît contraire à l’efficience des nouvelles règles de distanciation sociale et aux gestes barrières..
Je vais même plus loin mon cher Charles. Dans certaines GMS, Leclerc, pour ne pas la nommer, il y a même des clients qui papotent (pas très longtemps, c’est sûr) et qui apportent des p’tits cadeaux à leurs caissières préférée. C’est ainsi que dans notre petite campagne Manchoise (Normandie, aussi) mon épouse (caissière) se voit remettre, au moins une fois par mois, une douzaine d’œufs.
C’est pas gentil ça ?
Je pense que c’est une très bonne idée de faire ce genre de caisse. Comme ça les personnes qui ont envi de raconter leur vie à la caissière quand il y a une file avec 5 personnes derrières, et ont peut être autre chose à foutre, ne seront plus gêné par ces gros égoïstes. Pareil avec les collectionneurs de bon de réduction. Qu’est ce que ça peux m’énerver ces traînes savates.
Rien n’est gratuit dites vous souvent . Surtout pas le temps .
Le marketing est la science pour “baiser” les gens sans qu’ils ne s’en rendent compte .
dingue ! maintenant le supermarché veut se la jouer épicerie de quartier, où les commerçants connaissent les habitudes de leurs clients, commentent les nouvelles du village/quartier (la naissance chez le voisin, le chat perdu de la fille du 2e, les petits enfants de madame Trucmuche qui adorent les croissants quand ils viennent passer les vacances….)
finalement on va revenir au commerce local ?
Refusant le port du masque (soumission à l’Etat non bienveillant), je me suis orientée vers les Drive puis j’ai re-découvert les marchés (quand un flic ne vient pas vous casser l’ambiance pour ce….foutu masque) et j’ai pu reparler à ….des humains : incroyable ! : parler à un humain devient un luxe : où va le monde ?????
Bonjour Charles
Merci pour cet article
Ah la la. Parler aux caissières (et aux caissiers). C’est souvent un moment qui va de l’échange ordinaire jusqu’à la créativité pure aussi souvent que possible.
Parfois je commente ou réclame mon “perdu”. C’est le ticket à gratter que l’on nous remet et je m’étonne s’il s’avère exceptionnellement gagnant et on démarre là-dessus
Après avoir passé la carte du magasin, je propose l’autre de couleur bleue qu’on utilise avec les quatre chiffres “gagnants”. Je commente que je joue toujours les mêmes
ou alors que se passe t’il si je ne la présente pas et on brode là-dessus.
Il y a aussi celle qui dit “Ça fait longtemps que l’on ne vous a pas vu” . Précédemment j’avais compati à son sort
lorsqu’elle se trouvait dans un position exposée aux courant d’air au rythme des ouvertures et de fermetures des portes.
Il y a aussi la période des jobs d’été. Là il est facile de jouer aux devinettes, voire d’engager à nouveau la conversation lorsqu’on remarque une étudiante qui confirme revenir assurer son petit pécule l’été suivant et ainsi de suite…
Voilà les occasions sont innombrables
Et pour terminer, j’évoque un instant, cette période de jeunesse ou trop timide je n’ai pas su saisir l’occasion de converser avec cette caissière de mon “Franprix” de quartier à Paris, plutôt jolie. qui sans doute espérait prolonger la conversation en dehors des heures de boulot….
Bonne journée et bonne chance à tous
Quand les premiers de cordée redécouvrent les premiers de corvée.
Vous pouvez faire mieux Charles, allez sur les marchés et vous verrez que les gens ne se parlent pas qu’au moment de passer en caisse. Peu de gens se parlent dans les files d’attentes, la boite de ravioli ne doit pas vous arrêter.
J’aime bien mon épicier, mais sans son enseigne, ses actionnaires, son marketing et sa gestion des coûts salariaux.
Je préfère bien manger avant de voyager et ne regarde que modérément à la dépense. Au final je ne dépense guère plus, n’étant pas sollicité par de la nourriture gadget.
Très bonne nouvelle. J’ai demandé pourquoi la caissière faisait passer si vite les produits : Je n’ai pas le temps de vérifier si le prix est le bon et de toute façon il faut que je les range! Elle m’a répondu que c’était une demande de la direction et qu’elle était minutée!
Pourquoi faire? C’est infernal cette cadence.
recréer du lien … c’est ainsi qu’on pourra (peut être) éviter le tous contre tous…
Pour paraphraser Villon:
“Frères humains, qui ‘avec’ nous vivez,
N’ayez les coeurs contre nous endurcis,”
Merci Charles pour cette leçon d’humanisme.
Merci à Carrefour et à d’autres pour le retour de la convivialité. C’est redécouvrir que les termes de l’échange ne sont pas seulement économiques.
“Si vous voulez flinguer pacifiquement la productivité d’une chaîne comme Aldi, prenez votre temps pour remballer.”
Ne croyez vous pas qu’il faille tout simplement renoncer à y faire ses courses en faveur plutôt des petits commerces ? Parce que vous aurez toujours la pression de la caissière à la hauteur de celle de la clientèle même, qui ne supportera pas d’attendre et qui se rangera naïvement de son côté!
Bravo à celui qui a eu cette idée, en terme de communication fallait y penser.
Ca ne concerne, helas, que ceux qui peuvent rester debout plus d’une minute….
Depuis que Mme Pompidou et consort ont fait surgir les super hipper et malgre une grande résistance des Poujadiste on a tout detruit , le tissus social ,décourager les petits entrepreneurs indépendants qui vous connaissaient connaissaient vos enfants il n y avait pas besoin de blabla caisses pas besoin de voiture le resultat plus de boucher de charcutier quincaillerie bar epicerie de cordonnerie un pressing mercerie et j en oublie Mais hourra ! Les grands groupes se sont enrichis les autres ont ete asservis .encore un exemple pris sur les USA ou l on voit dans ces hipper sans âme de personnes de 70 80 ans vous mettre vos courses dans des sachets plastiques . Le fric toujours le fric quand a m individu il n a qu a se débrouiller, LES SUPER MARCHE NE SERVENT QU A VOUS FAIRE DEPENSER PLUS QUE DE RAISON . Vivement que le regroupement de petits producteurs ait un maillage de plus en plus important
Nos “dirigeants n’ont pas le temps d’aller faire les courses, ils ignorent effectivement la réalité.
Dans mon hypermarché, certain(e)s caissièr(e)s sont tellement connu(e)s, que les clients préfèrent faire une queue deux fois plus longue, plutôt que d’utiliser une autre caisse avec un(e) inconnu(e) mais plus rapide !
Les cadences de travail, ce n’est pas nouveau.
Il y a 40 ans, j’étais caissière chez Suma pendant mes études. Je faisais du réassortiment et des retours de DI dès que je n’avais plus de clients en attente. Les caisses étaient mécaniques et en période de rush, nous étions dédoublées : 1 qui tapait les articles, 1 qui sortait le ticket et rendait la monnaie pour aller plus vite. Alors, discuter avec le client… une blague.
Ce qui aurait été bienvenu, c’est que toute cette automatisation/mécanisation/robotisation serve vraiment à décharger l’humain des travaux pénibles (comme en agriculture, parce que faire les moissons… demandez donc à ceux qui ont essayé…), de libérer du temps pour se former, s’instruire, se cultiver ou avoir juste du temps pour soi.
Au lieu de cela, ça a juste été utilisé pour asservir plus encore.
Et quant à avoir besoin d’un supermarché pour créer du lien social, mais misère !
Il y en a bien d’autres, et de plus qualitatifs que des symboles de la surconsommation, de la déshumanisation et de la malbouffe !
Difficile de changer les mentalités.
Trésorier d’une association, j’ai de nombreux chèques à déposer à la Poste. Avant, j’éditais un bordereau et remettais l’ensemble des chèques au guichet. La préposée me tamponnait le double du bordereau, avec le sourire. Maintenant il y a un automate. Il faut saisir le n° de compte, le montant du chèque, vérifier et valider. A renouveler pour chaque chèque. Cela prend un temps fou, mais c’est obligatoire. Donc dernièrement j’ai décidé de mobiliser l’automate le temps d”enregistrer ma centaine de chèques. Queue derrière moi, ça couinait ferme. Intervention du Chef du bureau de Poste, échange de propos peu amènes. Mais j’ai eu le dernier mot ” quand il n’y aura plus que des automates, même vous, Chef de service, vous irez pointer au chômedu “… je n’ai pas eu le droit au sourire habituelle de ma préposée !
oui chez leader Price aussi ils devraient même installer un vérin poussoir afin que une fois tout scannérisé, les achats soient poussés direct dans le caddie. Déjà que sur 10 caisses souvent une seule est ouverte..