Le Venezuela va lancer sa propre monnaie numérique et comme vous le savez, je considère que le privilège de battre monnaie est tel que les banques centrales et les États s’arrogeront évidemment l’utilisation des cryptomonnaies.
Pourtant, il ne faut pas s’imaginer qu’une cryptomonnaie même d’État soit forcément bonne !
Un État a peu de chance de séduire avec une cryptomonnaie s’il est… en faillite !
La bonne question est sur quoi repose la promesse de valeur du Petro ? Sur le pétrole du Venezuela ? Certainement pas. Caracas peut raconter ce qu’elle veut, les autorités tentent juste un coup en créant une nouvelle monnaie qui ne vaut intrinsèquement pas tripette.
Je ne juge pas des raisons qui ont poussé ce pays dans cette crise, mais des conséquences. Si la monnaie vénézuélienne ne vaut rien avec le pétrole actuel ce n’est pas en faisant un crypto-truc que les circonstances ou raisons de cette absence de valeur changeront.
La crise monétaire provient de la mise en banc des nations de ce pays. C’est aussi simple que cela.
Je préfère encore acheter du Bitcoin, c’est dire !!!
Charles SANNAT
CARACAS, 31 janvier (Xinhua) — Le gouvernement vénézuélien a publié mercredi un livre blanc pour présenter les règles régissant sa nouvelle cryptomonnaie, le Petro, dont la prévente débutera le 20 février.
S’adressant aux journalistes au siège de la Banque centrale du Venezuela (BCV), le ministre vénézuélien des Sciences et Technologies, Hugbel Roa, a déclaré que le site “www.elpetro.gob.ve” contenait des “détails techniques” présentant les caractéristiques de cette cryptomonnaie.
Un “manuel d’utilisation complet” sur les transactions et l’acquisition de cette monnaie sera publié après le 20 février, a-t-il annoncé.
Le Venezuela entend émettre 100 millions de Petros.
Avec cette cryptomonnaie s’appuyant sur ses réserves de pétrole, les plus grandes au monde, le Venezuela espère maîtriser l’inflation galopante et contrer les sanctions américaines qui l’empêchent d’accéder aux dollars américains.
Le prix initial du petro a été fixé à 60 dollars américains en référence au prix du baril de pétrole vénézuélien à la mi-janvier, ont indiqué les autorités vénézuéliennes, ajoutant que le prix est sujet aux fluctuations du marché pétrolier.
Mardi, le département américain du Trésor a rappelé le régime de sanctions contre le Venezuela, mettant en garde ceux qui voudraient investir dans le Petro contre d’éventuelles conséquences juridiques.
Carlos Rivas, un spécialiste vénézuélien du big data et des tendances numériques, a confié à Xinhua que le Petro devrait considérablement augmenter les revenus du pays. Il a toutefois exprimé son inquiétude de voir cette initiative susciter des réactions politiques sous forme d’une “campagne mondiale visant à discréditer le Petro”.