Argentine : face à l’inflation galopante, le gouvernement gèle les prix de plus de 1 200 produits nous apprend RFI.
Hélas, les blocages de prix, c’est très bien à très court terme, mais dans la durée cela est intenable et c’est une vieille règle de vieux singes.
Pourquoi les blocages de prix ne fonctionnent pas ?
Parce que soit vous importez votre produit et vous perdez de l’argent à chaque fois que vous en vendez un et il faut bien payer la différence.
Soit vous fabriquez localement, mais à un moment vous avez besoin d’importer des choses qui rentrent dans le coût de fabrication à moins d’être un pays vivant en autarcie. Vous importez de l’énergie, de l’acier, ou encore des engrais, peu importe mais vous avez besoin de chose pour produire, transporter et distribuer. N’oubliez pas non plus les salaires à payer à chaque étape de la chaîne.
Bref, bloquer les prix n’a jamais marché.
Jamais.
Ni en Argentine, ni en France, ni en ex-URSS.
Nulle part.
Vous verrez pourtant et vous pouvez noter cette nouvelle prédiction de mes poules de cristal, quand les prix monteront forts en France, nos aimables gauchistes réclameront aussi de bloquer les prix.
Mais cela ne marche jamais.
Quand vous bloquez les prix, vous créez la pénurie.
Tout simplement.
Les prix sont bloqués.
Mais les rayons sont vides.
“Pour les Argentins, cette mesure destinée à contenir une inflation de plus de 37 % depuis le début de l’année va dans le bon sens mais n’est pas suffisante.
À chaque fois qu’il va au supermarché, Carlos Alcorta ne sait jamais vraiment combien il va devoir dépenser. Rien que le mois dernier, le coût de la vie a encore augmenté de 3,5 %, et malgré ses douze heures de travail par jour, cet ouvrier ne s’en sort plus. « D’un mois sur l’autre, la différence est terrible. Aujourd’hui, j’ai dépensé énormément d’argent et je rentre chez moi avec un petit sac seulement, pointe-t-il. Et les salaires ne suivent pas, ce n’est pas possible. »
Base volontaire des entreprises
L’accord, sur une base volontaire de la part des entreprises, porte sur des produits des secteurs alimentaires et d’entretien en particulier. Les prix devront revenir au niveau qui était le leur au 1er octobre, et se maintenir jusqu’au 7 janvier 2022.
Si Carlos voit d’un bon œil le gel des prix de 1 200 produits du quotidien pour trois mois, il ne peut pas s’empêcher de se demander : et après ? Un peu comme Ana Gomez Chirino, qui sort elle aussi du supermarché. Pour cette retraitée, cette mesure devrait être permanente. « Ce n’est pas compréhensible que des aliments produits dans le pays, comme la viande, le lait ou autre aient des prix comme à l’étranger, s’insurge-t-elle. Il faut un prix accessible pour le marché domestique. »
Plus de 50 % d’inflation en un an
L’Argentine connaît depuis deux décennies une inflation chronique, avec des taux à deux chiffres, et plus de 52 % en taux cumulé sur les douze derniers mois.
Après l’augmentation du salaire minimum et des allocations familiales, ce gel des prix s’inscrit dans une série de mesures en faveur du pouvoir d’achat décidées ces dernières semaines par le gouvernement qui se trouve actuellement en position délicate pour les élections législatives partielles du 14 novembre”.
Pourquoi en France ce n’est pas encore pareil ?
La seule différence entre la France et l’Argentine c’est objectivement l’euro.
Vous savez que je ne porte pas la monnaie unique dans mon cœur et que je pense que l’euro nous impose une mort lente et que je préfère la dureté de l’effort et de la liberté.
Mais c’est pour le moment l’euro qui masque nos erreurs et notre gestion calamiteuse.
Sans l’euro nous aurions déjà une inflation à 50 % et nous n’aurions jamais géré nos finances comme nous l’avons fait.
Nous avons continué à dépenser et gérer comme des Français en profitant des taux bas allemands, et en détruisant notre industrie. Remarquable bilan.
Mais nous finirons pas payer le prix comme en Argentine.
D’ailleurs cela a déjà commencé.
L’inflation est déjà là.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Source RFI ici
“Sans l’euro nous aurions déjà une inflation à 50 %”
Quid du Royaume-Uni dont la rigueur budgétaire n’est pas exemplaire ?
Bonjour. Lorsque nous allons passer à la caisse pour rembourser!!! UN TSUNAMI !!!!
Quand vont il s’en sortir ??
Deux décennies impressionnant, alors que c’est un pays magnifique je plaint la population !!
Mes parents, âgés, regardent la TV.
Ils m’ont due les réservations pour les vacances de Toussaint étaient excellentes et supérieures à 2019 !
Merci la TV.
Le Bourgeois boutiquier a l’air de bien se porter.
Pour le commun de mortel le rayons des supermarchés regorgent toujours d’emballages multicolores….
Je vais finir par croire ce bon Dr Lemaire
Oh soeur Anne ne vois tu rien pas la pénurie venir….non je ne vois que le bourgeois qui consommoit en arbhorant son Pass’oi
L’inflation n’est pas mortelle…. à dose cool!
Dans l’ex-URSS tout le monde avait de l’argent , les “autorités”, comme en UE faisaient marcher la planche à billets, mais les magasins n’avaient rien à vendre.
“ils font semblant de nous payer, on fait semblant de travailler”.
Et pourtant la Russie est le seul pays de la planete à pouvoir vivre en autarcie, le seul à ne pas avoir été touché par le tsunami financier de 1929.
Qu est ce qui coûte le plus cher , le blocage des prix ou le désordre et la guerre civile ? …….
“Sans l’euro nous aurions déjà une inflation à 50 % et nous n’aurions jamais géré nos finances comme nous l’avons fait.”
Mais non Charles, révisez vos classiques, voyez la balance Target 2, étudiez les monnaies, etc…
Avec un retour au franc, nous aurions une dévaluation au départ qui ne serait même pas de 10%, puis ensuite une inflation pas plus haute qu’actuellement.
Mais une monnaie 5-10% moins forte qu’actuellement, et ce couplé avec l’Allemagne qui aurait un mark plus fort si elle sort aussi de cette monnaie commune, dynamiserait notre marché intérieur, avec moins de chômage, hausse des salaires en franc et une meilleure économie.
Revoir la courbe de la production industrielle en France. C’est bien visible: tous les pays de l’UE avaient une belle progression jusqu’en 1999 ( date d’introduction de l’euro et de fixation du PEG), puis ensuite seule celle de l’Allemagne continue de grimper, pendant que celles de la France, de l’Espagne de l’Italie etc… baissent.
Ce ne sont pas les prix qu’il faut bloquer , ce sont les marges ! Lorsqu’un produit est vendu avec une marge de 100% (plus sur certains produits comme les vêtements , les montures de lunettes …), ou même de 50 % , ce qui est plus que courant , comment voulez vous qu’une économie tienne si les salaires ne suivent pas ?Les produits de première nécessité ne “margent ” pas autant ,mais subissent la spéculation sur les matières premières .
Samedi dernier, des manifestations de gilets jaunes ont eu lieu en France partout…Croyez-vous que la merdiachie en ai parlé et pourtant ces gens là roulent avec nos impôts.
Voilà des menteurs et des traîtres à leur pays qui les a nourri!
A propos des marges…Dans les années 1980, j’avais un copine dans le secteur de la confection vestimentaire.
Elle m’apprenait qu’une robe vendue 500 francs sortait à 50 francs de l’atelier. Et qu’il n’y avait qu’à traverser la rue de l’atelier au magasin, c’était dans le secteur du Sentier, pour passer ainsi de 50 francs à 500 francs. Alors quand c’est produit dans le sud-est asiatique, je n’imagine même pas les marges…
L’argentine annonce ce que sera la France sous peu…. Vu l’inflation ls sont bien obligés de bloquer les prix… Précision : si la Frace reste dans l’UE….
erreur, à mon avis. j’ai vécu en Hongrie fort longtemps et nous avons une liste de produits alimentaires de nécessité pour lesquels les prix sont encadrés. tu ne peux pas vendre de la boulangerie française si tu n’as pas en rayon le pain à prix fixé. Il y a dix ans, le kilo de pain coûtait au client 26 centimes d’euro. à vérifier aujourd’hui. légumes et fruits de base, farine beurre et oeufs etc…
et personne n’aurait eu l’idée de ne pas vendre ces produits. La solidarité n’est pas un concept budgétaire, c’est une façon de vivre, intergénérationnelle à laquelle les hongrois sont plus qu’attachés. Les retraites issues du communisme sont très légères et ces prix bloqués permettent de survivre sans tendre la main dans la rue pour une pièce.
Désolé, je vis en Argentine
C’est une grosse farce…
Entre 2 tours des élections législatives où le gouvernement a pris une veste au premier tour
Faut voire les conditions siné qua non pour un control des prix :
1) pas d’importation/bon termes d’échanges lissables par transformation in situe
2) les capitaines d’industries et les banques ne peuvent voter avec leurs pieds
On voit bien que depuis 1945 (2) fait lentement mais croissant défaut; tandis qu’avant Adolf+Krupps+DB avec une couche d’effets Zemmo on pouvait s’entendre larrons comme cochons !