« Brexit : les entreprises forcées d’augmenter les salaires face à la pénurie de main-d’œuvre »…

Voici un titre en disant très long sur la volonté du grand capital qui est devenu ce que j’appelle le totalitarisme marchand.

Ce titre du Figaro est très négatif.

En disant que les entreprises sont « forcées » d’augmenter les salaires, cela ne véhicule rien de positif. On a presque envie de compatir.

Hooo… Zut alors, quelle horreur, des salaires qui augmentent, mais c’est nul !

Une diminution, on veut une diminution !!!!

La réalité de la mondialisation c’est qu’évidemment, en mettant en concurrence tous les travailleurs du monde entier, elle pèse à la baisse sur les salaires. L’immigration est utilisée également pour les mêmes raisons par les grandes entreprises.

À l’inverse, tout ce qui est protectionniste permet une hausse des salaires et de protéger vos salariés et votre économie. Introduire du protectionnisme ne veut pas dire s’enfermer à l’abri de murailles étanches. Cela signifie de mettre en place des mécanismes qui permettent une concurrence libre et non faussée par des distorsions inadmissibles comme des niveaux de salaires de 1 à 1 000…

Le Brexit a déjà ses premiers effets sur les salaires. Ce n’est pas rien, alors que le Brexit n’a même pas encore eu lieu dans les faits…

Charles SANNAT

Brexit : les entreprises forcées d’augmenter les salaires face à la pénurie de main-d’œuvre

« L’afflux de travailleurs venus de l’Union européenne s’est fortement tari depuis le vote du Brexit en 2016, entraînant une forte baisse du nombre de candidatures pour les postes à pourvoir.

Les flux de travailleurs européens vers le Royaume-Uni ont fortement diminué depuis le vote du Brexit en juin 2016. Cette immigration a atteint en 2017 son taux le plus faible depuis 2013, selon l’Institut agréé du personnel et du développement (Chartered Institute of Personnel and Development, CIPD en anglais), cité par l’agence Press Association.

Le nombre de candidats pour les postes inoccupés a chuté de manière conséquente. La demande est passée de 24 postulants à 20 pour les emplois peu qualifiés, de 19 à 10 pour les emplois moyennement qualifiés et de 8 à 6 pour les emplois qualifiés. Les secteurs les plus touchés sont ceux qui ont toujours compté sur la main-d’œuvre non britannique : la vente, la manufacture et la restauration. Mais ce ne sont pas les seuls. «47 % des employés non britanniques qualifiés au Royaume-Uni pensent à quitter le pays dans les 5 prochaines années», selon une étude dirigée par le cabinet Deloitte en 2017.

Les entreprises britanniques tentent de se rendre de nouveau attirantes

Pris de court par la conjoncture actuelle du Royaume-Uni, les employeurs mettent en place des alternatives pour relancer l’emploi. La moitié des entreprises concernées ont choisi d’augmenter les salaires et d’améliorer les avantages sociaux des employés. «Dans ce paysage où les candidats sont peu nombreux, les employeurs doivent non seulement offrir un salaire attractif, mais aussi des avantages supplémentaires», explique Alex Fleming, recruteur au sein de groupe Adecco qui a contribué à l’étude du CIPD. »

Voilà, c’est ce que l’on appelle un fonctionnement de marché du travail où le prix du travail qui est matérialisé par le salaire se fixe en fonction de l’offre et de la demande de travailleurs.

Plus il y a de monde sur le marché, moins le travail vaut cher ; moins il y a de bras disponibles, plus le coût du bras augmente ! Lutter contre le chômage, c’est agir sur la croissance économique, mais c’est aussi et surtout agir sur le nombre de bras…

Charles SANNAT

Source Lefigaro.fr ici

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