Gérald Darmanin évoquait hier l’idée du plafonnement des niches fiscales.

Tout tourne autour des taxes et impôts sans aucune grande vision pour notre pays.

Alors vous voulez un peu plus de sel ou un peu moins de poivre ? Savoir ce que l’on va manger, où nous allons le manger et savoir combien de repas nous aurons et avec qui nous devrons les partager semble autant de questions interdites dans ce grand débat sans « tabou ». De toutes les façons, il suffit de dire ce que c’est pour comprendre qu’en novlangue nous aurons droit à l’exact opposé.

Gérald Darmanin rappelait, à juste titre d’ailleurs, que d’après la Cour des comptes, près de 450 niches fiscales existent en France, allant du crédit impôt recherche, à l’aide à l’emploi à domicile ou l’abattement fiscal pour les journalistes (qui ne devrait pas être remis en cause trop brutalement) et représentent un coût total de 100 milliards d’euros.

Considérable donc.

Je suis évidemment partisan de cesser la machine à prélever et à redistribuer qu’est devenu l’État, une machine totalement folle et hors de contrôle. Nous prélevons évidemment 100 milliards pour les redonner sous forme d’usines à gaz, excessivement coûteuses qui plus est.

Supprimons tout donc !

Mais… le sujet le plus vilain abordé par Darmanin est le suivant, avec cette proposition moralement un tantinet douteuse !

« Par ailleurs, le monsieur finances de l’exécutif a proposé d’envoyer « chaque année à tous les Français le coût réel des services publics qu’ils ont utilisés, sous la forme d’une simulation personnalisée », afin que chacun prenne « conscience de la façon dont leurs impôts sont employés »…

Eh oui, on va vous envoyer la note de ce que vous rapportez à sa sainteté l’État et combien vous lui coûtez !!!

Comme ça, vous saurez que vous coûtez vraiment un pognon de dingue, que vous n’êtes rien, en un mot illettrés et inutiles.

Je propose qu’au bout de 5 années passées à plus coûter qu’à verser au pot commun, l’État fasse parvenir une capsule de cyanure aux citoyens qui coûtent un pognon de dingue à avaler devant les vœux du méprisant de la République pour terminer de coûter à l’État à la fin de l’année fiscale…

J’espère que même les plus béats « En Marche » parmi vous commencent tout de même à voir la dérive fasciste.

Vous savez, le fascisme c’est la déshumanisation de l’autre. C’est cela qui rend possible son massacre. Si l’on massacre les Juifs, les handicapés sous Hitler, c’est exactement, en tous cas pour les handicapés, parce qu’ils coûtaient un pognon de dingue et qu’ils ne servaient à rien…

Alors évidemment, le gouvernement pas plus que Darmanin ne font des chambres à gaz pour les chômeurs, mais la dérive intellectuelle et sémantique est terriblement inquiétante, le fait même de laisser des dirigeants croire qu’ils peuvent penser que nous ne sommes rien et que nous coûtons trop cher est un pas dans une direction qu’il ne faut pas prendre.

Il est indispensable de ne pas laisser s’installer cette rhétorique et cette façon de penser. Cela ne nous exonère pas d’une saine gestion de nos deniers publiques, mais une vie… n’a pas de prix.

Attention donc à cette dialectique terrible. Toute politique doit rester humaniste, tournée vers le bien commun et le bien-être de tous.

Charles SANNAT

Source Boursorama.com ici

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