C’est un article de Ouest-France qui s’inquiète du fait que « Un revenu modeste voire moyen ne peut plus entrer sur le marché » !

« Quelques jours après la sortie de la ministre du Logement sur les pavillons, accusés d’être un « non-sens écologique » et « économique », Ouest-France fait le point avec Michel Mouillart, économiste et porte-parole du Baromètre LPI-SeLoger, sur le marché de l’immobilier et du logement en France et en Europe.

Le Luxembourg, la Hongrie, l’Autriche ou l’Allemagne ont connu des augmentations vertigineuses, avec des hausses des prix de l’immobilier de plus de 80 % en dix ans, car ces pays se caractérisent par une insuffisance notoire de la construction et qu’il y a eu une amélioration fantastique des conditions de crédit, avec la stratégie de baisse des taux menée par l’Europe. Mais selon notre Baromètre, la France, elle, a enregistré sur cette période une hausse annuelle des prix de 2,2 % sur dix ans, une progression quasi similaire à celle des revenus des ménages.

Mais les Français avec des revenus modestes ont de plus en plus de difficultés à obtenir des crédits immobiliers…

C’est une réalité, mais ce ne sont pas les banques qui sont responsables de cela. Ce sont les conséquences des décisions de resserrement de l’accès au crédit prises par la Banque de France en décembre 2019 puis décembre 2020. En relevant les exigences d’apport personnel, qui sont passées d’environ 10-12 % à 17-20 %, les ménages modestes se retrouvent directement pénalisés. Pour acheter un logement ancien de 220 000 €, cette différence d’apport coûte 18 000 € ! Un revenu modeste voire moyen ne peut plus entrer sur le marché ».

Et c’est exactement ce que souhaitait faire la Banque de France.

Désolvabiliser les Français les moins « riches ».

Est-ce une mauvaise chose ?

Je pense que non, que c’est en réalité une très bonne chose, car il faut beaucoup d’argent pour assumer les charges d’un propriétaire et les travaux qui seront nécessaires pour éviter des charges de chauffage trop élevées.

Les prix sont tellement hauts, que devenir propriétaire aujourd’hui n’est pas très risqué si vous êtes à l’aise car vous pouvez vous remettre d’une perte financière en cas de baisse du marché notamment en cas de divorce ou séparation qui sont des évènements qui généralement obligent à la vente. En moyenne on reste 7 ans dans un bien…Mais ce n’est pas le cas pour les ménages plus modestes pour qui une baisse de l’immobilier peut-être catastrophique.

Alors être propriétaire à tout prix quand les prix sont élevés n’est pas toujours une bonne idée, et c’est ce que rappelle la Banque de France en évitant de dépasser des seuils prudentiels parfaitement raisonnables.

Mais, moins d’acheteurs c’est moins de ventes et des prix qui devraient s’assagir.

Charles SANNAT

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Source Ouest-France.fr ici

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