Je n’aime pas tirer sur les ambulances, ni même me réjouir des difficultés des gens.

Si je ne comprends pas, ni ne m’explique facilement, ou par les ratios et les usages habituels comment Patrick Drahi, aussi brillant soit-il a pu réussir à lever 60 milliards d’euros de dettes et être suivi par de très grandes banques dans une espèce de folle fuite en avant, voir cet empire vaciller n’est jamais une bonne nouvelle notamment pour les gens qui y travaillent.

C’est article du Figaro qui titre que Drahi “s’attaque à sa montagne de dettes avec la cession des data centers de SFR”.

Je trouve cela un tantinet optimiste.

C’est une manière de voir la situation.

“L’opération était dans les tuyaux depuis plusieurs mois. Contraint à accélérer son désendettement pour rassurer ses créanciers, Altice France (maison mère de SFR) a annoncé ce mardi matin une opération importante avec la vente de ses centres de données en France, aujourd’hui exploités par l’opérateur télécoms. Ayant réuni ses 257 data centers dans une nouvelle structure, baptisée UltraEdge, le groupe de Patrick Drahi va en céder 70 % du capital à l’américain Morgan Stanley Infrastructures Partners.”

Ok.

Mais alors ça rapporte combien cette cession ?

“La transaction valorise UltraEdge à hauteur de 764 millions d’euros, soit 29 fois les résultats d’exploitation. Si Altice avait précédemment évoqué une valorisation à 1 milliard d’euros pour cet actif, le prix payé par la filiale du géant bancaire américain n’est pas si faible, dans le contexte de la remontée brutale des taux d’intérêt. En cédant plus des deux tiers du capital, Altice France devrait récupérer un peu plus de 530 millions d’euros, et conservera 30 % du gâteau. Une façon de peser encore sur l’avenir de ces centres de données, qui hébergent notamment celles de SFR.”

Ok…

530 millions alors que la dette du groupe est de 60 milliards. Autant vous dire que c’est insignifiant.

Le Figaro écrit tout de même que “seule, cette vente ne règle évidemment pas le sujet. Mais elle devrait servir à rembourser une partie des deux prochaines échéances de dette prévues pour Altice France, de 1,6 milliard d’euros en 2025 et 1,25 milliard en 2026”.

Ils sont quand même très aimables au Figaro et sacrément diplomates.

Les taux d’intérêt sur la dette d’Altice qui est à taux variable et avec une maturité très courte vont vite monter.

60 milliards à 4 % cela fait 2.4 milliards d’euros par an rien que pour les intérêts.

La seule possibilité pour Drahi de s’en sortir, c’est de voir les banques centrales rapidement entamer la baisse des taux.

Pour le moment les cessions ne permettrons au groupe que de gagner du temps.

Un temps qui bien évidemment peut s’avérer précieux car rapprochant l’entreprise d’une inflexion de la politique monétaire des banques centrales.

Charles SANNAT

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Source Le Figaro.fr ici

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