« Nous serons jugés sévèrement d’abord par les marchés, puis par nos populations puis par d’autres pays qui nous verront incapables de surmonter nos divergences de vues », et là Bruno le Maire fait effectivement la bonne analyse, comme tous ceux qui pensent encore dans ce pays, et il y en a encore, en dehors des fayots et des faux-culs qui peuplent les plateaux de télévision et nous vendent une soupe européiste indigeste qui nous a menés dans le mur dans lequel nous venons de nous encastrer collectivement.
Il serait d’ailleurs assez logique, et nous en prenons le chemin, que nous nous dirigions vers une terrible crise européenne, enfin une crise de l’Union Européenne pour être plus précis.
Si après cette épidémie ce que nous propose l’Europe (qui n’a pas fourni un masque ni un respirateur à quel que pays que ce soit de l’Union), c’est l’austérité et le paiement des dettes à la grecque, il est fort prévisible, que l’avenir de cette Union soit compromis et assez rapidement.
Ce n’est évidemment pas moi qui pleurerais ces institutions infâmes. Dans notre malheur, ce serait une bonne nouvelle. Nous le voyons bien, face au péril l’Europe c’est l’impuissance, et seuls les Etats peuvent être protecteurs, et encore, certains le sont plus que d’autres, et dans les pays de l’est, on ne manque pas de masques…
Charles SANNAT
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Le Maire évoque «une honte pour l’Europe» après l’échec des discussions pour réagir économiquement à la pandémie
Les ministres des Finances des pays de l’UE ne sont pas parvenus à trouver un accord pour apporter une réponse économique commune face aux conséquences de la pandémie de coronavirus. «Une honte pour l’Europe», a commenté Bruno Le Maire.
Après des négociations qui se sont prolongées jusqu’au bout de la nuit entre le 7 et le 8 avril, les ministres européens des Finances ne sont pas parvenus à s’entendre pour répondre ensemble à la pandémie de Covid-19. Un échec vivement critiqué par Bruno Le Maire, qui a appelé à «être à la hauteur des enjeux exceptionnels pour parvenir à un accord ambitieux».
«C’est une honte pour les ministres des Finances, une honte pour l’Eurogroupe et une honte pour l’Europe. Nous devons avoir une compréhension commune de la gravité de la crise et décider d’une réponse commune forte», a-t-il lancé à ses homologues au terme d’une réunion qui a duré 16 heures, a rapporté BFM TV.
Les partenaires européens devaient s’accorder autour de trois axes principaux: un fonds de secours de la zone euro à hauteur de 240 milliards d’euros, un fonds de garantie pour les entreprises et un soutien au chômage partiel.
«Nous serons jugés sévèrement d’abord par les marchés, puis par nos populations puis par d’autres pays qui nous verront incapables de surmonter nos divergences de vues», a conclu Bruno Le Maire. Les discussions reprendront jeudi 9 avril.
Désaccord autour des «coronabonds»
L’une des pierres d’achoppement des négociations a été la mutualisation des dettes à travers un nouvel instrument appelé «coronabonds» ou «eurobonds». Une mesure destinée à relancer l’économie des pays de l’UE sur le long terme une fois la pandémie maîtrisée.
Elle est soutenue par les pays du Sud, l’Italie, l’Espagne, la France, la Grèce et Malte, mais se heurte au refus des pays du Nord (Allemagne, Pays-Bas, Danemark, Suède, Autriche). Ces derniers ne souhaitent pas assumer la dette de pays qu’ils jugent laxiste dans leur gestion économique.
Source Sputnik et fil twitter de Bruno le Maire.