Pauvre Ben, Benjamin Griveaux, qui se plaint de ne pas pouvoir devenir propriétaire à Paris malgré son salaire de 7 900 euros nets par mois.

Eh ben, je n’ose pas lancer une cagnotte, car cela se terminerait sans doute par une garde à vue avec comparution immédiate et demande de la liste de tous les donateurs par la Marlène, pourtant ce n’est pas l’envie qui me manque !! Un petit Grivothon !

C’est vrai quoi, le pauvre Ben ne peut pas devenir propriétaire à Paris.

Déjà, il faudrait dire à Ben que Paris, ce n’est pas uniquement la rive gauche, et le 7e ou le 6e.

On peut dire à Ben que le prix du m² dans le 19e n’est pas aussi élevé que le long du Champs-de-Mars. Bon, après, c’est sûr que le 19e ce n’est pas la même chose non plus hein…

On peut dire à Ben que la France ce n’est pas que le 7e.

On peut dire aussi à Ben que la région parisienne, c’est une « région » et qu’outre-périph il y a aussi de la vie, des vrais gens et des logements. Mais il est vrai que pour un vrai parisien, passer le périph c’est une descente aux enfers sociale.

Pourtant, en banlieue on trouve du 5 000 euros le m². À Saint-Denis, dans le 93, ou à Nanterre, dans le 92, c’est encore moins cher.

On pourrait même installer Ben à Poissy. C’est chouette Poissy, hein, Ben. En RER A, on n’est pas loin du centre de Paname.

Après, tous les Ben et consorts pourraient enfin être fondés à m’expliquer avec plus de crédibilité la manière dont je dois bien penser, et bien vivre.

Enfin, sacré Ben, comme disait ma grand-mère (la femme du pépé dont je vous parle souvent), « mon chéri, le ridicule ça tue pas, mais ça fait mal, alors évite ».

Charles SANNAT

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