Mes chères impertinentes, chers impertinents,

C’est un constat terrible qu’a dressé Elisabeth Borne, première ministresse de la France, ancienne grande puissance mondiale devenue l’ombre d’elle-même.

Un terrible constat.

Un effroyable constat.

“Aujourd’hui, nous dépendons du ciel”.

Ce n’est pas exactement ce qu’elle a dit, mais c’est ce que fait le gouvernement qui se prépare à de possibles coupures d’électricité massives.

Si Elisabeth Borne réunit toutes les semaines une cellule interministérielle de crise pour anticiper un scénario catastrophe : des températures glaciales à Noël et des Français privés de lumière, d’ordinateur et même de téléphone portable, le gouvernement ne fait rien ou si peu.

Pourquoi ?

Parce qu’il ne peut plus rien ou si peu pour nos capacités de production à très court terme. On ne construit pas des éoliennes en 15 jours ou des centrales nucléaires en 6 mois.

Pour régler le problème rapidement et éviter le pire, il faudrait faire la paix avec Poutine et faire livrer du gaz russe. Mais ce n’est pas à l’ordre du jour, alors il nous faudra greloter.

Pour le moment et alors que les températures chutent, “RTE, le gestionnaire du réseau d’électricité, l’assure, il n’y aura pas de blackout en décembre. Mais après les fêtes, impossible de prédire quel temps il fera”.

“On entre en terre inconnue”

Comme le rapporte cet article de France Info, “en coulisse, certains ministres en première ligne ont des sueurs froides. “S’il doit y avoir des coupures, on entre en terre inconnue”, lâche l’un d’entre eux. Car pas d’électricité, c’est pas de lumière, pas de chauffage, mais pas non plus de téléphone, ni mobile, ni fixe, rappelle un spécialiste au sein du gouvernement. Quid alors des appels d’urgences ? Olivier Véran assure, par exemple, qu’une seule antenne d’un seul opérateur fonctionnel suffit pour que tous les numéros d’urgence soient accessibles. “C’est plus compliqué”, selon un connaisseur du dossier. Notamment en zone rurale là où il y a peu d’antennes, nuance une source gouvernementale haut placée.

Une source haut placée au sein de l’exécutif explique que les préfets sont invités à faire des cartographies pour pouvoir proposer des alternatives sur la question des numéros d’urgence et des réseaux de communication. Une circulaire de Matignon doit leur être adressée cette semaine. Parmi les problèmes délicats figure aussi la question des hospitalisations à domicile. Il faut les répertorier, éventuellement envisager des transferts.

Plus de téléphone, plus d’internet, plus aucun moyen de communication, ni d’information…. Ils sont plus d’un à blêmir en évoquant ce qui ressemble à un scenario catastrophe. Le gouvernement joue-t-il à se faire peur et à nous faire peur ? Ou est-il réellement inquiet d’un risque de blackout ? Ce qui est certain c’est que la communication du gouvernement va crescendo pour que les Français, le moment venu, se mobilisent et réduisent drastiquement leur consommation”.

Une communication apocalyptique, car la communication est la seule arme à la disposition du gouvernement !

La triste réalité c’est que notre gouvernement n’a aucun plan parce qu’il n’a aucun moyen de fabriquer de l’électricité en plus que ce que nous faisons aujourd’hui. Alors il ne peut “communiquer” en basant sa stratégie sur les économies d’énergie nécessaires pour réduire au maximum la consommation et donc… les risques de coupures.

En gros le gouvernement vous demande de couper l’électricité vous-même avant que le système ne saute de lui-même.

C’était le même raisonnement lors du Covid quand le premier ministre Castex avait sorti brillamment que le meilleur moyen de ne pas encombrer l’hôpital c’était de ne pas tomber malade. Ne riez pas. L’action publique en est vraiment-là et c’est dramatique.

Elisabeth Borne nous dira certainement que le meilleur moyen de ne pas avoir de coupure de courant c’est de couper l’électricité dans nos maisons.

Affligeant.

Le gouvernement reconnaît d’ailleurs pour l’instant “avoir concentré une grande partie des efforts sur le dispositif d’alerte, le système Ecowatt, avec lequel les Français ne commenceront probablement à se familiariser que quand on sortira des jours verts pour passer à l’orange – quand il faut commencer à faire des efforts – puis au rouge quand ces efforts deviennent vraiment impératifs”.

C’est un peu le plan Vigipirate mais pour le courant.

“D’ici là, le pouvoir affiche sa mobilisation : “Rien n’est exclu, rien n’est confirmé. Mais en responsabilité, nous nous préparons”, dit Olivier Véran. Car en fait, tout va dépendre de la météo. Un poids lourd du gouvernement l’admet : “Aujourd’hui, nous dépendons du ciel”.

Voilà. Comme les Anglais qui n’ont plus de vent, nous dépendons du ciel.

Et ce qu’il y a d’encore plus terrible, c’est qu’il n’y a personne dans ce gouvernement pour parler du ciel comme il convient. La sagesse populaire, elle, sait le faire.

Aide-toi et le ciel t’aidera.

Nous pouvons attendre en priant le dieu du vent Eole, ou en invoquant le saint-réchauffement climatique dont les températures douces l’hiver sont tout de même une bénédiction pour nos besoins en énergie, mais que faisons-nous pour nous aider ?

Que fait le gouvernement ?

Rien.

Il communique. Mettez le masque, retirez le masque. Allumez la lumière, éteignez l’électricité.

Mettez le masque le pied droit en l’air, allumez le courant de la main gauche. Posez le pied par terre, éteignez de la main droite. Retirez votre masque.

La France ? Toujours un pays de lions dirigés par des ânes sans vision, sans projet.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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