La Russie est classé en défaut “sélectif” sur ses paiements en devises étrangères, a déclaré l’agence Standard & Poor’s.

La prochaine dégradation après le défaut s’électif aboutira à la note ultime, le D de … défaut.

Autrement dit la faillite.

La Russie n’est pas classée en défaut sélectif pour ses paiements en roubles, il s’agit ici d’un défaut concernant les remboursements en devises.

Il faut dire que les devises de la Russie ont été saisies et que la Russie a été virée du système de paiement SWIFT, bref, la Russie ne peut plus techniquement procéder aux remboursements de ses échéances de dettes en devises, et les devises avec lesquelles elle aurait pu le faire ont été gelées.

C’est donc objectivement un défaut organisé et imposé car la Russie est bien mieux gérée avec seulement 20 % de dette sur PIB qu’un pays comme la France qui vole vers les 130 % de dette sur PIB.

Mais, dans les faits, la Russie a été acculée à cette faillite même virtuelle par les sanctions prises à son égard.

Après, la Russie est très peu dépendante des marchés de capitaux étrangers pour le financement de sa dette. Nous serions beaucoup plus sensibles qu’elle.

“Pendant plusieurs semaines, la Russie a écarté le danger d’un défaut, le Trésor américain ayant permis l’utilisation de devises étrangères détenues par Moscou à l’étranger pour régler des dettes extérieures. En mars, la Russie a ainsi payé plusieurs tranches d’intérêts, démontrant sa volonté et sa capacité à rembourser. Mais depuis lundi, les Etats-Unis n’autorisent plus la Russie à rembourser sa dette avec des dollars détenus dans des banques américaines. Par conséquent JPMorgan, qui servait de banque correspondante, a bloqué un paiement. En conséquence, le ministère des Finances russe a annoncé mercredi avoir réglé en roubles près de 650 millions de dollars dus le 4 avril”.

Les sanctions continuent à se renforcer, et en dehors de tout jugement moral, je me demande simplement combien de temps la Russie acceptera une telle situation et, si, acculée, elle ne choisira par la voie militaire pour desserrer l’étau comme avait pu le faire le Japon un triste jour de 1941 à Pearl Harbour.

Charles SANNAT

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Source France Info ici

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