On peut spéculer à peu près sur tout.

Sur tout et surtout n’importe quoi et n’importe comment.

Sur ce qui se mange, sur ce qui se fabrique, sur tout ce que l’on peut extraire de la terre.

Il y a un marché des « contrats futurs » sur tout, sauf sur deux choses.

L’eau et l’air.

Mais depuis hier, il n’y a plus que l’air que nous respirons qui ne fait pas l’objet de la marchandisation et de la « boursiarisation », car pour l’eau, ça y est, c’est fait !

L’eau va devenir un marché financier comme les autres et un actifs financiers.

Les contrats futurs sur l’eau s’échangent pour la première fois à la bourse de Chicago

« Il est désormais possible pour les investisseurs d’acheter de l’eau sur les marchés financiers. En effet, depuis hier, les contrats futures adossés à l’indice Nasdaq Veles California Water s’échangent au Chicago Mercantile Exchange sous le ticker NQH2O. Après une première clôture lundi au prix de 496 dollars par pied d’acre (environ 1233,5 m3), les contrats à terme pour une livraison en janvier 2021 ont progressé aujourd’hui de 2,42 % pour s’établir à 508 dollars.

S’ils doivent permettre aux agriculteurs de se protéger contre les fluctuations des prix de l’eau, ils pourront également servir d’indicateur de rareté pour cette ressource de plus en plus précieuse dans de nombreuses régions du monde. A n’en pas douter aussi que ces contrats susciteront l’intérêt des spéculateurs ».

La prochaine étape sera de spéculer sur l’air que nous respirons.

Ainsi tout sera rendu marchandise.

Tout aura un prix.

Tout sera achetable parce que tout pourra être vendu.

La vie, le ventre d’une mère, l’eau que l’on boit ou l’air que nous respirons, bientôt vivre aura un prix.

Que se passera-t-il pour ceux qui ne pourrons pas ou ne voudrons pas payer ce prix ?

Ce monde, est un monde d’abondance, et tout ne peut pas relever du monde marchand.

Vous avez sous les yeux une nouvelle avancée de ce que j’appelle le Totalitarisme Marchand qu’aucun Etat, aucun dirigeant ne veut stopper.

Organiser l’impuissance des Etats c’est permettre à ce totalitarisme d’avancer. Seul un Etat fort peut protéger de la prédation.

Charles SANNAT

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Source Boursorama.com ici

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