C’est un article de l’Opinion, pas franchement un quotidien complotiste ni alarmiste.

Au contraire.

Quand les grandes presses commencent à s’inquiéter d’un phénomène, cela fait longtemps qu’il est trop tard et c’est le cas de ce sujet fondamental qu’est celui de notre souveraineté alimentaire.

Tout le monde est d’accord pour manger français. Mais dès qu’il s’agit de redynamiser la production agricole et agroalimentaire, les oppositions se déchaînent et les embûches se multiplient

“Avec le premier confinement et les tensions sur sa chaîne alimentaire, la France s’est aperçue qu’elle ne pouvait plus compter sur elle-même pour se nourrir. Notre destin alimentaire – puisque c’est ainsi que l’on définit la souveraineté alimentaire en France – n’est plus totalement entre nos mains… Et c’est notre faute.
Des mois que, dans le désert, les milieux agricoles et agroalimentaires alertent. La souveraineté française chèrement acquise dans les années 1960, grâce aux plans d’Edgard Pisani, est menacée. Longue liste de nos défaites : la France importe désormais 60 % des fruits, 40 % des légumes dont elle a besoin. « Pour les tomates à salades, ça va, mais nous importons 88 % des tomates transformées en sauce », explique Dominique Chargé, président de la Coopération agricole. Importée aussi, la moitié du poulet, 57 % de l’agneau. En dix ans, notre production de porc a baissé de 7 %, pendant que celle de l’Allemagne bondissait de 35 % (et de 29 % en Espagne). La France exporte ses bovins vivants, mais est dépendante pour les produits transformés à base de bœuf. 70 % du soja et du colza destinés à l’élevage viennent d’ailleurs”.

Et l’Opinion d’énumérer les raisons de cet autre déclassement dans nos assiettes cette fois en commençant par les normes.

“1 – Normes : une punition auto-infligée
Après le psychodrame de l’interdiction unilatérale du glyphosate par la France, fin 2020 – dont on se rend compte avec recul qu’elle est impossible à mettre en œuvre totalement –, la crise de la betterave a révélé une passion française : celle de l’autopunition pseudo-écologique. La suppression unilatérale des néonicotinoïdes en enrobage de semence, sans alternative, a provoqué une chute de la production de betteraves de 30 %, une mise en danger de notre filière sucrière. Et la perspective de voir le sucre arriver du Brésil, la production européenne ne pouvant prendre le relais.

Deux cas emblématiques qui cachent une habitude : « La France est systématiquement plus restrictive sur les doses de phytosanitaires, le nombre de traitements autorisés, les usages que ses voisins européens »”

D’ici 2025 c’est-à-dire demain, il faut 50 % de pesticides en moins. C’est le plan Ecophyto ici source Ministère de l’Agriculture.

C’est très bien, et on ne peut y être que favorable.

Le problème ce n’est pas l’objectif, le problème ce sont les objectives impasses agricoles et techniques.

En fonction des maladies ou des bestioles qui iront sur les cultures, il n’y aura tout simplement plus d’outils techniques pour empêcher les dégâts sur les récoltes. Dans certains cas ce sont 30 ou 40 % des récoltes qui ne seront réalisés. De la même manière, on occulte aussi l’aspect sanitaire avec des moisissures mortelles dans les farines ou autres joyeusetés de ce genre.

Il n’y a pas de solution miracle et faire évoluer notre modèle agricole vers un modèle plus soutenable prend du temps.

La permaculture est par exemple une alternative géniale à l’agriculture intensive, mais, nous ne passerons pas de l’un à l’autre modèle par l’opération du Saint-Esprit.

Résultat nous obtenons pour l’agriculture les mêmes effets désastreux que pour l’industrie.

Nous faisons cultiver par d’autres avec les pesticides chez eux que l’on ne veut plus utiliser chez nous.

Nous délocalisons nos pollutions, et nous importons ce que nous consommons.

Ce faisant, nous avons un “meilleur” environnement, et une économie calamiteuse le tout dans une dépendance très inquiétante pour notre avenir.

Nous ne savons déjà plus rien fabriquer ni produire. Nous sommes en train de nous “organiser” pour ne plus rien savoir cultiver.

Je ne vous reparlerais même pas des terres agricoles françaises rachetées par les Chinois qui exportent les productions directement chez eux.

Nous sommes dirigés par de ânes.

Charles SANNAT

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Source L’Opinion.fr ici

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