La Russie, la Chine et l’Inde auraient trouvé un moyen de contourner le système SWIFT.

C’est quoi SWIFT ? SWIFT (pour Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication) est un système interbancaire international qui fournit des services de messagerie standardisée et de transfert interbancaire ainsi que des interfaces à plus de 10.800 institutions dans plus de 200 pays.

En gros SWIFT est un gigantesque service de paiements et de règlements international. C’est par le réseau SWIFT et ses « tuyaux » que transitent les sommes nécessaires aux transactions qui font, ni plus ni moins que, tout le commerce mondial.

En 2018, SWIFT a coupé les accès à l’Iran qui s’est trouvé dans l’impossibilité de commercer. Cela n’est pas passé inaperçu en Chine ou en Russie. Si vous vous fâchez avec les Etats-Unis ils peuvent vous débrancher littéralement du système économique mondial.

Ici, l’idée n’est pas de savoir si la Chine, l’Inde ou la Russie peuvent concevoir un système autonome. Evidemment que oui. La question est politique.

Ces trois pays vont-ils prendre la décision de s’affranchir de SWIFT ou pas.

S’ils le font, les Etats-Unis le vivront très mal.

Charles SANNAT

« Ceci est un article « presslib » et sans droit voisin, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »

Selon le journal russe Izvestia qui se réfère à ses sources proches de la Banque centrale de Russie, Moscou, Pékin et Dehli ont trouvé un moyen pour contourner le problème de l’accès au réseau de la SWIFT: il est prévu de relier le système de messagerie financière russe au système chinois et au projet d’une structure indienne indépendante.

Des spécialistes russes, chinois et indiens s’attellent à l’organisation d’un système alternatif à la SWIFT pour répondre à un éventuel blocage de l’accès de ces pays au plus grand réseau interbancaire, annonce le journal russe Izvestia qui se réfère à deux sources proches de la Banque centrale de Russie.

Le président du comité de la Douma d’État sur les marchés financiers, Anatoli Aksakov, a également indiqué que le sujet était discuté par des partenaires des BRICS.
Selon le journal, il est prévu de connecter le système russe de messagerie financière (PSSA) avec le système chinois de paiements internationaux (CIPS). En revanche, l’Inde ne disposant pas de système national de communication financière, il est prévu d’unir la plateforme de la Banque centrale russe avec le prometteur projet d’une structure indienne indépendante, a expliqué une source sur le marché financier.

Comme la source l’a précisé à Izvestia, les pays envisagent de connecter les plateformes à l’aide d’un système de passerelles en transcodant les messages du format initial en format final.

SWIFT comme outil de pression

SWIFT (pour Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication) est un système interbancaire international qui fournit des services de messagerie standardisée et de transfert interbancaire ainsi que des interfaces à plus de 10.800 institutions dans plus de 200 pays. En octobre 2014, cette société a annoncé subir des pressions de la part de plusieurs États qui voudraient, en vain, qu’elle se joigne aux sanctions antirusses.

En 2018, la direction de la SWIFT n’a pas résisté à la pression des États-Unis et a décidé de déconnecter de son système la Banque centrale d’Iran et d’autres organismes financiers iraniens visés par les sanctions américaines.
«Le fait que Donald Trump ait intimidé les dirigeants du réseau SWIFT et les a contraints à déconnecter l’Iran de son système a poussé le reste du monde à comprendre que « si l’Amérique pouvait le faire avec l’Iran, la même chose pourrait nous arriver un jour à nous. Il nous faut un système alternatif »», avait déclaré à Sputnik Steve Keen, professeur d’économie à l’université Kingston de Londres.

Source agence russe Sputnik. com ici

Please complete the required fields.