Quand on accepte une discrimination on les accepte en réalité toutes.

Quand on discrimine des non-vaccinés alors que la vaccination n’est pas obligatoire, nous perdons la boussole du bien et du mal quoi que l’on pense des Pfizer et autres Moderna.

Quand on discrimine actuellement dans notre propre pays des pauvres ressortissants russes qui sont là depuis des années nous perdons la tête en confondant Monsieur Tout le monde et Vladimir Poutine.

Si nous n’y prenons pas garde, lorsqu’il y aura un attentat de trop on appliquera ce genre de discrimination à « tous les musulmans ».

Quand on « généralise » alors on abandonne toute nuance. Quand on ne nuance plus, on abandonne toute sagesse.

Alors je vous invite à lire cet article de France Info, un média public et pas franchement ni complotiste ni pro-russe qui relate l’enfer de pauvres gens, comme vous et moi, qui n’ont rien demandé ni dans un sens ni dans un autre.

Les banques françaises n’ont aucune excuse. Elles connaissent leur client, elles savent très bien qui gagne combien et d’où viennent les sous. Un Russe salarié à Paris gagnant 2 000 euros par mois parce que salarié d’un grand groupe Français n’a rien à voir un « oligarque » russe pro-Poutine.

Quand on accepte une discrimination, par la banalisation, on les accepte toutes et l’on participe à la destruction de grands principes moraux importants.

Vous voyez également comment désormais, avec la digitalisation de vos comptes et de vos échanges, avec la disparition de l’argent liquide et physique nous sommes tous soumis au bon vouloir des banques à nous laisser accéder à notre argent. Nous avons en réalité, déjà été dépossédé de nos actifs financiers, et d’un simple clic chaque citoyen ou catégorie,  peut-être bloqué, peut-être « désactivé » pour utiliser un terme à la triste mode.

Salaires bloqués, virements impossibles, prêts refusés : des ressortissants russes dénoncent le zèle de certaines banques françaises

De nombreux Russes installés en France témoignent de leurs relations difficiles avec leur banque depuis l’adoption des sanctions contre la Russie par l’Union européenne. S’ils dénoncent des méthodes discriminatoires, la Société Générale et BNP Paribas invoquent de leur côté des obligations règlementaires.

Ils s’appellent Anna, Arsène, Maria ou Victoria. Ils sont ressortissants russes, clients de la Société Générale et de BNP Paribas, deux des « Trois vieilles », les piliers de l’industrie bancaire française. Ils ne sont ni oligarques, ni proches du pouvoir russe et ils ont choisi la France, parfois depuis de nombreuses années, pour y travailler ou y étudier. La guerre en Ukraine est ensuite passée par là : il y a deux semaines, vers la fin du mois de mars, leur quotidien est devenu particulièrement compliqué.

Anna a 33 ans et habite Puteaux (Hauts-de-Seine), elle est consultante de haut niveau dans l’industrie numérique. De nationalité russe et résidente française depuis dix ans, elle est cliente de la Société Générale depuis la même période.

Ni appel, ni mail : toutes ses rentrées d’argent sont bloquées

Fin mars 2022, Anna a constaté des dysfonctionnements sur son compte en banque. Sans préavis, ni mail, ni appel : la plupart des opérations courantes qu’elle réalise habituellement lui sont devenues inaccessibles. « Mon quotidien est un peu précaire en ce moment : je peux dépenser ce qui était sur mon compte en utilisant ma carte bancaire qui, elle, fonctionne encore, mais toutes les opérations créditrices, comme mon salaire, ou les remboursements de ma mutuelle ou ceux de l’Assurance maladie sont bloquées », déplore-t-elle à franceinfo.

Son conseiller évoque d’abord un « embargo », puis les sanctions économiques décidées à l’égard de la Russie dans le cadre de la guerre en Ukraine, puis un nouvel impératif de contrôle pour les clients russes. Et de préciser qu’il devait désormais valider, une par une, manuellement, chacune des opérations réalisées sur son compte. « Je n’aurais jamais pu imaginer pouvoir vivre cela en France », soupire Anna, écœurée.

« Un jour, juste parce que vous êtes Russe, en France, où vous résidez légalement, où vous travaillez, où vous payez vos impôts, vous pouvez avoir votre compte bloqué, juste comme ça. »

Anna n’est pas la seule à témoigner de ces nouveaux déboires : une pétition sur le site change.org recueillait mercredi 6 avril plus de 2 600 signatures. Sur Telegram, une « boucle » (un groupe qui réunit des utilisateurs qui échangent entre eux sur un canal privé) agrège, ce même jour, les témoignages de plus d’un millier de leurs compatriotes en délicatesse avec leur établissement financier. Parmi eux se trouve Victoria, 25 ans. Elle réside en France depuis quatre ans et travaille pour une startup française. Elle aussi est cliente de la Société Générale.

« Il y a deux semaines à peu près, à la fin du mois de mars, mon salaire est bien arrivé sur mon compte bancaire, se souvient-elle. Le samedi, j’ai reçu un appel de ma conseillère de banque, qui me demandait d’apporter les preuves de l’origine de mes revenus. Je lui envoie alors tous les documents demandés, comme des fiches de paie », détaille Victoria.

« Mon Livret A a été bloqué »

Un peu plus tard, en consultant son compte bancaire, elle découvre avec stupéfaction que son salaire viré habituellement par son employeur a disparu. « Là, j’ai commencé à paniquer et j’ai envoyé mon titre de séjour. Mon salaire est finalement revenu sur mon compte le lundi d’après, mais mon Livret A, lui, avait été bloqué entretemps : je ne pouvais plus ni recevoir ni envoyer de l’argent entre les deux comptes. »

Elle poursuit : « Je me suis rendue à ma banque physiquement. Là, la personne chargée d’accueillir les clients me dit que c’est bizarre ce qui m’arrive et s’en va demander à un conseiller dans un bureau. Lorsqu’elle revient, dix minutes plus tard, elle me dit que c’est à cause de la situation géopolitique que mon Livret A était bloqué. »

« Quand je lui ai demandé quand ce problème sera résolu, la chargée d’accueil m’a répondu : ‘Seul Poutine le sait…’ Cela m’a un peu choquée… »

Les témoignages abondent et se ressemblent. Maria, née à Moscou, elle aussi de nationalité russe, a posé ses valises en France il y a quatre ans pour y faire ses études. Francophile, elle a choisi d’y rester et après son diplôme, elle est devenue auto-entrepreneuse. Il y a dix jours, elle n’a pas pu déposer d’espèces sur son compte.

« Cela a commencé le 24 mars, indique-t-elle. Parfois, lorsque mes clients me paient en espèces, je dois déposer du liquide à ma banque. Ce jour-là, je devais déposer 100 euros et ils ont été normalement crédités. Le vendredi matin, je reçois une notification de débit par la Société Générale : c’était incompréhensible, puisque je n’avais rien dépensé ! » Elle pense dans un premier temps à une erreur technique. Un « bug ». Elle se précipite au guichet de sa banque. « L’agent d’accueil a trouvé cela bizarre, rapporte Maria, et s’est tournée vers la conseillère d’agence, en lui disant ‘Il y a une dame russe qui est venue, qui a des problèmes avec son argent.’ »

Trente euros en poche et le loyer à payer

« J’ai trouvé cela très bizarre qu’on m’identifie, dans un pays comme la France, à ma nationalité, s’agace-t-elle, encolérée. On a scanné mes documents et on les a envoyés à ma conseillère. En répétant de nombreuses fois que mes comptes étaient bloqués parce que j’étais ressortissante russe, et que les conseillers bancaires devaient valider une à une chacune de leur opération. Le directeur de la banque, lui, a été beaucoup plus poli : il a essayé avec moi de régler le problème, en vain. Le week-end, j’avais à peine 30 euros en poche et mon loyer à payer… »

Arsène, ressortissant russe lui aussi et Parisien depuis une décennie, s’est même vu refuser l’étude de sa demande de crédit immobilier par l’agence BNP Paribas qui accueille pourtant ses salaires, confortables, depuis de nombreuses années.

« Jusqu’à récemment, ma banque était disposée à m’accorder un prêt pour que j’achète mon logement, indique le trentenaire. Puis, il y a deux semaines, lorsque j’ai été mis en relation avec le service des prêts, on m’a fait savoir que, compte tenu du contexte, ces demandes de financement passaient désormais par une pré-validation. Je n’ai même pas eu le temps de leur envoyer toutes les pièces demandées habituellement et dont je disposais, comme le compromis de vente, mes avis d’imposition, mes bulletins de paie, etc. » Arsène a en effet reçu le message suivant, que franceinfo a pu consulter (image ci-dessus) : « Je suis au regret de vous informer que, compte tenu de la situation actuelle en Ukraine et en Russie, et suite aux dernières mesures prises par BNP Paribas, nous n’avons pas convenance à vous accompagner dans votre projet d’acquisition. »

Les banques invoquent leurs obligations règlementaires

Contactée par franceinfo, la Société Générale invoque le « durcissement de la réglementation » et les « sanctions internationales » : « Société Générale respecte de façon rigoureuse les réglementations en vigueur et met en œuvre avec diligence les mesures nécessaires afin d’appliquer strictement, dès leur publication, les sanctions internationales, indique un communiqué transmis par la banque. La situation internationale a conduit au durcissement de la réglementation que toute notre profession est tenue d’appliquer. Nous sommes conscients que l’application de ces mesures et des vérifications complémentaires peuvent être contraignantes pour nos clients. C’est pourquoi nous essayons, dans le strict respect de la loi, de les réaliser avec célérité. Nous invitons nos clients qui pourraient être concernés à se rapprocher de leur conseiller. »

BNP Paribas répond de son côté qu’elle « continue d’accompagner comme il se doit les ressortissants russes en France, pour l’ouverture d’un compte comme dans la gestion des besoins de banque au quotidien », et qu’elle a, à ce titre, « normalement ouvert des comptes, dans toutes nos régions, depuis le début du conflit ». « Nous continuons par ailleurs d’exercer notre devoir de surveillance constante, en veillant au respect des obligations réglementaires qui s’imposent à l’ensemble des établissements bancaires », conclut le communiqué.

Un excès de zèle ?

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Charles SANNAT

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