Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Je le dis et je le répète depuis des semaines.

Si nous ne devions sauver qu’une catégorie d’acteurs économiques et que nous devions choisir entre les entreprises et les particuliers, la logique et le bon sens voudraient que l’on choisisse non pas de sauver le chauffage des particuliers mais l’énergie des entreprises.

C’est très simple finalement et très rationnel.

Si nous sauvons les particuliers au détriment des entreprises qu’on laisse mourir, en quelques mois c’est tout l’écosystème industriel et productif de ce pays qui va disparaître. Puis les particuliers seront massivement mis au chômage. Puis face au nombre de faillites d’entreprises, le coût du chômage explosera, les cotisations sociales disparaitront, les caisses de l’Etat se videront à vitesse grand V. Au bout d’un an, l’Etat ne pourra plus payer le chauffage des particuliers, qui auront froid ET seront en plus au chômage.

Si nous devions sauver qu’une seule catégorie, le choix rationnel et efficace n’est pas de chauffer les gens, mais bien de fournir l’appareil productif !

Vu ce que nous avons dépensé pendant le Covid et les 600 milliards du quoi qu’il en coûte, il est stupide de laisser couler aujourd’hui toutes les entreprises que nous avons sauvées hier à grand frais !

Alors au point où nous en sommes il faut sauver les deux, et aller très vite sauver les entreprises. Les gens ne le savent pas, ne le perçoivent pas, mais là 30 % des entreprises de ce pays vont sombrer avec les hausses énergétiques. En sombrant elles vont entraîner 20 % des sociétés partenaires très rapidement. Un pays qui perd 50 % des entreprises en quelques mois, perd toutes ses entreprises en 24 mois, car ce sont des dégâts irréparables et c’est tout le système productif totalement imbriqué qui s’effondre.

Ce n’est pas moi qui le dit.

Vous pourriez me trouver alarmiste.

Mais le journal Les Echos, il n’y a pas plus politiquement correct que l’organe de presse central du patronat français !

Crise énergétique : le cri d’alarme des industriels français

Alors que les prix de l’énergie ont explosé, des secteurs d’activité hautement stratégiques affrontent une menace existentielle. C’est ce qui reste de l’écosystème industriel hexagonal qui est en danger. Reportage.

Les Français pensent que l’argent des entreprises est magique !

Je suis effaré par l’absence de culture économique dans notre pays, et beaucoup de salariés pensent que les « patrons » sont méchants et qu’ils sont « exploités », sans avoir une seule seconde conscience du « coût » total qu’ils représentent et que ce coût doit être compensé par ce qu’ils « rapportent ». Cela veut dire qu’il faut travailler de manière intense pour absorber les charges qui pèsent sur l’entreprise.

Si l’énergie est multipliée par 30 de manière totalement artificielle disons-le encore une fois, alors ce sera l’histoire du plus grand naufrage industriel de notre pays.

Notre lumière de Bercy n’a toujours rien compris !

Ecoutez la dernière sortie de sa sainteté aux affaires économiques de notre pays !

Il vient de découvrir notre Bruno national que les Américains ils sont pas gentils-gentils et que même ils abusent un peu sur le prix des cargaisons de GNL ! Evidemment gros malin ! Tu veux mettre à genoux l’économie russe en te privant de son gaz, donc le gaz coûte plus cher, genre, tu vois un peu comme les masques quand tout le monde en veut en même temps. Ce n’est pas vilain. C’est le business ! Tu peux couiner mon Bruno ton gaz te coûtera toujours plus cher que celui de Poutine et les Américains sont bien contents de la bonne affaire que tu leur fais faire…

Mais en fait, soyons pro-américain 30 secondes.

En fait mon  Bruno, les « ricains », sont sympas, un peu comme les routiers. Ils te font juste un 4 fois plus cher.

L’Europe, elle, t’oblige à facturer l’électricité 30 fois plus cher. Oui mon Bruno, 30 fois. Alors du gaz à 4 fois 4 cadeau !

Que penses-tu mon Bruno de la politique de fixation des prix de l’électricité par la grosse commission de Bruxelles ? Hein mon Bruno ?

T’en penses quoi ?

Allez, la vedette de Bercy, la star de l’économie en col roulé, la roi du Thermostat, nous avons besoin de toi pour sauver ce qui peut l’être encore et il faut étendre le bouclier tarifaire et le rendre universel.

Vite Bruno. Chaque jour qui passe des entreprises tombent.

En attendant, mes chers lecteurs, attachés à l’avenir de notre pays, je compte sur vous pour écrire à votre député en lui faisant simplement copie de texte.

Pour écrire à votre député c’est ici.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)

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