Vous vous souvenez sans doute de la série Person of Interest… elle n’est plus toute jeune bien que pas de l’autre siècle non plus. Elle était assez visionnaire sur ce qui se profile en Europe ou aux Etats-Unis alors qu’en Chine le pouvoir central à Pékin déploie les technologies de reconnaissance faciale dans tout le pays afin d’asseoir son système de contrôle social basé sur la mise en place d’une société de l’obéissance totale reposant sur une surveillance totale, permanente et systématique.

Bref… quelle gaieté…

On vous dira bien évidemment que « si vous n’avez rien à caché cela n’est pas un problème ». Ce à quoi il est également possible de répondre qu’avant l’arrivée d’Adolf Hitler au pouvoir les juifs n’avaient rien à cacher non plus, mais qu’une fois les SS à Berlin, il valait mieux qu’ils se cachent et très vite…

Et justement, c’est en Allemagne que le tollé contre la reconnaissance faciale est le plus grand.

Levée de boucliers en Allemagne contre la reconnaissance faciale

« Le ministre allemand de l’Intérieur, Horst Seehofer, prévoit d’installer la reconnaissance faciale automatique dans 134 gares et 14 aéroports, selon l’hebdomadaire Der Spiegel. Des voix s’élèvent pour demander l’interdiction de cette technologie de surveillance. Un article d’Euractiv Allemagne.

Bien que le ministère n’ait pas officiellement confirmé ces mesures, un porte-parole du gouvernement, sollicité par Euractiv, a déclaré qu’un amendement à la loi sur la police fédérale était prévu pour fournir à la police « de meilleures possibilités techniques et, lorsque c’était possible et raisonnable, des responsabilités accrues ».

A l’heure actuelle, le projet de loi doit encore faire l’objet d’une « coordination gouvernementale interne ».

Appel à l’interdiction

Mais les opposants gagnent du terrain. Viktor Schlüter, militant et fondateur de l’«initiative en faveur de la liberté numérique » (Digital Freedom Initiative), a créé l’alliance « Stop à la reconnaissance faciale » afin de « montrer que beaucoup de gens doutent fortement de l’efficacité et de l’utilité de ces propositions », explique-t-il.

Des groupes d’activistes tels que le Chaos Computer Club et epicenter.works, de même que le média netzpolitik.org, mais aussi des politiciens, comme les membres de Die Linke, font partie des sceptiques. Le groupe a fait part de ses revendications au gouvernement le 9 janvier.

Ils demandent non seulement l’arrêt de la soit-disant extension du système de reconnaissance faciale prévue par Horst Seehofer, mais aussi l’interdiction complète et définitive de la reconnaissance automatique des visages en public par l’État.

On n’est pas un peu libre…

On n’est pas un peu libre, comme on n’est pas un peu enceinte. On l’est ou ne l’est pas.

La liberté de tous implique par nature et par essence les abus de certains.

La délinquance 0, ou la criminalité 0 impliquent la liberté 0 et la surveillance de tous tout le temps.

Ce qu’une société doit trouver c’est le juste milieu entre besoin de sécurité et nécessité de liberté.

Si nous laissons faire la surveillance de masse, alors le contrôle social de tous suivra.

Nous serons définitivement prisonniers de la dictature numérique.

Nous vivons un drôle de temps décidément.

Charles SANNAT

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Source Euractiv.fr ici

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