Plus grave que prévu. Contre toute attente. Contrairement aux prévisions… Finalement… Toutes ces expressions sont exquises et pathétiques tant elles sont utilisées pour masquer le manque de travail et de réflexion. Bref.

J’insiste sur cette notion fondamentale d’effets MTR de la crise. MTR pour effets maîtrisés, temporaires et réversibles.

Edouard Philippe hier dans son audition a dit des choses justes. Il a dit qu’en gros on ne savait pas comment nous allions pouvoir procéder au dé-confinement que ce serait compliqué, long et progressif. Il a raison.

Cela implique, comme j’en parlais dans l’édito du jour, une terrible crise économique, qui sera durable. Longue et douloureuse.

Les plans d’urgence ne sont pas mauvais en soi. Ils ne pourront pas tout car les entreprises les plus fragiles vont mourir et cela va entamer le potentiel de reprise et personne n’a la moindre idée de la façon dont cette reprise pourra avoir lieu.

Celui qui vous dit aujourd’hui la reprise sera comme-ci ou comme-ça ment, car personne ne peut savoir comment les choses vont se passer.

Il est possible de raisonner, de réfléchir et de faire des hypothèses.

Les analystes restent encore très prudents, trop prudents dans les prévisions et je pense qu’ils sous-estiment considérablement les effets.

L’Allemagne, lors de la crise des subprimes, a perdu 10 % de sa production industrielle.

Charles SANNAT

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La récession due au coronavirus sera plus grave que prévu initialement, préviennent des analystes

Au terme de l’année 2020, le PIB mondial devrait chuter de 2,8%, tandis que les économies américaine et italienne afficheront une baisse de 5,4% et de 6% respectivement, avertit le groupe IHS Markit.

L’éventuelle récession économique mondiale consécutive à la pandémie de coronavirus sera bien plus importante que celle provoquée par la crise financière des années 2008-2009, estiment les analystes du groupe américain d’information économique IHS Markit.

Ils ont ainsi revu à la baisse leurs propres prévisions de la croissance des PIB mondial comme régionaux publiées il y a 15 jours. Selon eux, en 2020, l’économie mondiale devrait chuter de 2,8%, alors qu’en 2009 la baisse s’était chiffrée à 1,7%.

Les experts de la société tablent notamment sur une contraction de l’économie états-unienne de 5,4% à l’issue de l’année en cours, tandis que le PIB de l’Union européenne risque de connaître une baisse de 4,5%, et 6% pour l’Italie. Pour la Russie, les analystes prévoient une baisse de 3,4% du PIB.

La Chine fera quant à elle face à une croissance réduite, évaluée à 2% en 2020, estiment les spécialistes d’IHS Markit. Pourtant, en 2021, tous les pays concernés devraient renouer avec la croissance et l’économie mondiale faire un bond de 3,3%, concluent-ils.

Agence de presse russe sputnik.com ici

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