Pour la Banque mondiale qui vient de donner ses prévisions pour l’économie en 2020, tout va bien et tout devrait bien se passer, même avec une légère accélération de la croissance mondiale figurez-vous !
Evidemment, il y a bien quelques risques qui pourraient venir ternir quelque peu le climat euphorique, du genre, “escalade des tensions commerciales, un ralentissement plus important que prévu pour des économies majeures comme la Chine, les États-Unis ou la zone euro, une reprise d’un stress financier pour de grandes économies émergentes comme la Turquie et l’Argentine, ou encore des conditions météorologiques extrêmes”.
Oui, il est bien possible que seule la fonte de la banquise ou un déluge biblique soient les causes d’une crise que les banques centrales ne veulent pas voir arriver et font tout pour empêcher, ce qui montre par effet miroir, que jusqu’à présent ce sont bien les banques centrales qui créaient les crises de toutes pièces en montant les taux d’intérêt.
Charles SANNAT
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La Banque mondiale donne ses prévisions pour l’économie en 2020
Après une année particulièrement difficile, l’économie mondiale devrait accélérer timidement sa croissance en 2020. La Banque mondiale estime que celle-ci s’élèvera à 2,5% «si tout va bien».
La Banque mondiale a publié mercredi 8 janvier ses prévisions annuelles pour la croissance de l’économie mondiale, qui devrait atteindre 2,5% en 2020. Une très légère progression par rapport aux 2,4% de 2019, décrite comme la pire année depuis la crise financière de 2008-2009.
D’après l’institution financière, c’est grâce à un petit nombre de pays émergents, dont la croissance passera de 3,5% en 2019 à 4,1% cette année, que ce rebond sera possible. Les économies plus développées ont quant à elle ralenti de 1,6 à 1,4%, principalement en raison de la faiblesse persistante de l’industrie manufacturière.
Cependant, plusieurs facteurs sont susceptibles de perturber cette légère accélération de l’économie: une nouvelle escalade des tensions commerciales, un ralentissement plus important que prévu pour des économies majeures comme la Chine, les États-Unis ou la zone euro, une reprise d’un stress financier pour de grandes économies émergentes comme la Turquie et l’Argentine, ou encore des conditions météorologiques extrêmes.
La Banque mondiale se montre particulièrement inquiète face au ralentissement des investissements et des exportations aux États-Unis, malgré le récent accord commercial avec la Chine. Leur secteur manufacturier s’est retrouvé particulièrement affaibli. Les réductions d’impôts et de dépenses publiques mises en place par Donald Trump devraient avoir un impact moins important que prévu.
Accroissement de la dette
Une autre caractéristique éclipse toutefois ces prévisions: une accumulation de la dette qui se fait plus importante, plus rapide et plus généralisée dans les économies émergentes et en développement sur les 50 dernières années. La dette totale de ces économies a bondi de 115% du PIB en 2010 à 170% en 2018, prévient la Banque mondiale.
Pour ces pays qui se remettent doucement de la crise financière, la croissance par habitant sera trop faible pour atteindre les objectifs d’éradication de la pauvreté. C’est en Afrique subsaharienne que la croissance des revenus sera la plus lente, dans une zone qui abrite presque 60% des pauvres de la planète.
Source Agence de presse russe sputnik.com ici