« Nommé en remplacement de Kwasi Kwarteng, limogé après son plan anti-inflation et de soutien jugé calamiteux pour l’économie, Jeremy Hunt a commencé son mandat en annonçant l’annulation de « presque toutes les mesures fiscales » présentées il y a trois semaines par son prédécesseur. Le nouveau ministre des Finances britannique a également prévenu que des « décision difficiles » étaient à venir ».

Il faut dire que les marchés n’ont pas franchement apprécié les mesures de l’ancien ministre des finances britannique, et les Anglais sont des pragmatiques, surtout sur l’argent.

On ne fait pas dans l’idéologie à la City.

On fait dans l’efficacité.

On devrait d’ailleurs s’en inspirer, parce que nous, nous adorons perséverer dans ce qui ne fonctionne pas et nous mettons des années à changer de cap quand on y arrive.

Il y a en France une forme d’infaillibilité papale appliquée aux décisions publiques et c’est dramatique pour notre pays.

« Jeremy Hunt a martelé que la priorité du gouvernement britannique était de restaurer « la stabilité ». Parmi les principales mesures dévoilées, le plafond des factures énergétiques pour tous les ménages sera finalement en vigueur jusqu’à avril seulement et non plus pour deux ans. Cette aide sera donc revue pour « mettre en place une nouvelle approche qui coûtera bien moins que prévu aux contribuables » et ciblera « les plus affectés », a-t-il expliqué, à la télévision. « D’autres décisions difficiles » sont à venir pour les dépenses gouvernementales comme les impôts, a-t-il prédit.

« Un chancelier ne peut pas contrôler les marchés, mais ce que je peux faire est montrer que nous pouvons financer nos projets sur les impôts et les dépenses, et cela va nécessiter des décisions très difficiles ».

Bruno ?

Oui, toi, mon Bruno.

Ma vedette de Bercy.

Ma lumière du ministère.

Le Steve Austin de l’économie, l’homme qui valait 3 000 milliards de dettes.

Oui c’est à toi que je parle mon Bruno.

Tu as bien ton col roulé ?

Impeccable.

Bon, tu vois, toi non plus tu ne peux pas contrôler les marchés.

Et donc… tu le vois comment l’avenir là ?

En col roulé, d’accord, mais après ?

Pour les trucs sérieux ?

Genre tu vois la doudoune de Babeth, les marchés ils s’en fichent comme d’une guigne.

Parce que si la situation nécessite des décisions difficiles en Angleterre, nous celles qui faut prendre sont du niveau dantesque.

Charles SANNAT

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Source AFP via La Tribune.fr ici

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