« Dans un entretien à Sud-Ouest, la ministre en charge des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, estime qu’il faut réapprendre à cuisiner au lieu d’acheter des plats « tout prêts ».
Si l’inflation alimentaire décélère (11,2 % en août contre 12,7 % en juillet), elle reste un fardeau pour les foyers, notamment en cette rentrée scolaire où les dépenses sont nombreuses. »

Je ne vous raconte pas le tollé sur les réseaux sociaux face à cette sortie ministérielle quelque peu condescendante.

Alors Oliva Grégoire se trompe-t-elle ?

Je pense que non.

Elle a raison dans le fond mais il est très difficile dans notre pays de parler de la responsabilité individuelle, de ce qui relève de l’action publique, de la solidarité ou de choix personnels.

C’est objectivtement très compliqué et tout débat, toute réflexion, deviennent très difficiles.

Pourtant je ne peux que constater l’effondrement de la société française.

Cet effondrement est sécuritaire et vous le voyez tous, mais pas uniquement, il est culturel, intellectuel mais aussi, culinaire.

On ne cuisine plus.

On achète des plats préparés, pire, enfin pire pour le porte-monnaie, on achète également énormément de pizzas véritables « ratabouffe » et « boustifaille » de bien piètre qualité gustative.

Les plats traditionnels et peu coûteux que l’on pouvait réchauffer presque toute la semaine, les soupes à base de légumes de saison, deviennent des souvenirs pour les plus anciens.

Alors oui, cuisiner est un excellent moyen de lutter contre l’inflation mais aussi contre la dépression, car le bon, le beau, cela fait aussi du bien.

Mais cela passe de mode comme l’exigeance et l’ambition.

Il faut donc résister à cette effondrement y compris culinaire.

Voici ce que dit la ministre.  « Je crois aussi qu’il faut réapprendre à cuisiner des produits bruts, pour éviter d’acheter les produits « tout prêts », plus chers. Il faut que les cours de cuisine rentrent à l’école. Il y a un vrai enjeu de grand-mère d’éducation à la petite cuisine du quotidien », préconise-t-elle.

Tout d’abord, cessons de demander tout et n’importe quoi à l’école qui doit apprendre le tri des poubelles aux gosses et l’anxiété climatique de même que la « tolérance » LGBT et trans-genre. Maintenant l’école devra apprendre la couture et la cuisine. Un jour peut-être l’école apprendra la lecture ! Non, c’était une blague.

Bref, tout ceci ne relève pas de l’école mais fondamentalement de la puissance médiatique, de la télé, dont les programmes véhiculent la manière de vivre et de se comporter. Alors que la télé mette des émissions scientifiques et des émissions de cuisine, que la télé soit un outil d’instruction populaire, pas une machine à propagande insupportable et destructrice.

Charles SANNAT

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