Je n’ai rien de plus à dire puisque c’est le ministre de l’Économie italien lui-même qui vous le dit. Moi je contemple, et je me marre (jaune). Je me prépare également, car quand on a compris ce qui va arriver, il faut aller au bout du raisonnement et bien comprendre les conséquences possibles…
Charles SANNAT
La crise migratoire et la reconstruction post-séisme ont provoqué un déficit budgétaire important en Italie.
Le ministre de l’Économie du pays avertit qu’un état critique de l’économie italienne pourrait affecter directement l’UE.
Le rejet des plans de dépenses de l’Italie serait « le début de la fin » pour l’Union européenne, a déclaré le ministre italien de l’Économie Pier Carlo Padoan le 23 octobre, alors que le ton monte entre l’Italie et Bruxelles, informe l’agence de presse allemande dpa.
Rome prévoit un déficit budgétaire pour 2017 de 2,3 % du produit intérieur brut (PIB), alors qu’en avril le pays avait convenu avec la Commission européenne d’un taux de 1,8 %.
La partie italienne affirme qu’elle a besoin d’argent supplémentaire pour faire face à la crise migratoire et pour la reconstruction post-séisme. « L’Europe doit choisir de quel côté elle se tient », a déclaré M. Padoan dans une interview au journal italien La Repubblica.
Elle peut soit reconnaître les coûts associés aux efforts de l’Italie pour sauver et accueillir des migrants, « soit choisir l’option hongroise, en mettant en place des murs contre les migrants, un choix qui devrait être rejeté », a exhorté le ministre.
« Ce serait le début de la fin » pour l’UE, a ajouté M. Padoan.
Selon les médias italiens, la Commission européenne exige une légère réduction du budget de l’Italie, ce qui pourrait réduire le déficit de l’an prochain à 2,2 % du PIB. Mais le premier ministre italien, Matteo Renzi, ne semble pas disposé à faire de compromis.
« Les dispositions de la loi sur le budget ne changeront pas. Point », a-t-il déclaré le 21 octobre après le sommet européen à Bruxelles. Plusieurs observateurs ont accusé M. Renzi d’avoir cherché à augmenter les dépenses gouvernementales pour gagner les votes des électeurs avant un référendum crucial le 4 décembre sur les réformes constitutionnelles.
Si elles sont rejetées, le Premier ministre a menacé de démissionner, laissant ainsi le pays dans l’incertitude politique.